14-18Hebdo

Danièle Grandemange – 19-12-2017

Après l’armistice, le 11 novembre 1918, la vie doit reprendre dans le village. Le retour des soldats va s’échelonner sur plusieurs mois, la démobilisation étant une opération longue, en particulier du fait du nombre élevé de militaires concernés.

Une fête est organisée le 24 août 1919 en l’honneur des poilus décédés et de ceux qui sont revenus : « Ceux qui ont eu l’honneur du retour des vivants dont la mitraille n’a pas voulu »

Doc 31 – La fête du 24/8/1919

Le bilan est lourd pour Cornimont : environ 256 hommes ne reviendront pas. Le nombre des mutilés est également important.

La population totale est passée de 5607 habitants en 1911 à 4746 en 1921. Cornimont ne retrouvera jamais le nombre atteint en 1911.

Le monument aux morts sera inauguré le 27 mai 1923.

La vie reprend peu à peu. Les usines se remettent en marche. Des grèves ouvrières éclatent : en 1920 dans certaines usines des HGP, pour des augmentations de salaire. Par contre, en 1921, dans toutes les usines de Cornimont, on compte 1675 grévistes et il y aura 36 ouvriers congédiés.

Les problèmes de ravitaillement vont durer plusieurs années encore après la fin de la guerre. Le rationnement perdure, la pénurie de petite monnaie également. En avril 1920, le Conseil municipal de Cornimont décide de proroger d’un an le remboursement des coupures de la deuxième série, émises par la commune.

Les projets reviennent, par exemple, au sujet de la percée des Vosges :projet d’un tramway Le Thillot – Ventron – Cornimont.

Projet de percée médiane Cornimont – La Bresse – Metzeral. Etc. …

Ces projets de percée entre les Vosges et l’Alsace ont été une constante pendant un siècle et ne seront abandonnés qu’avec le développement du transport routier après la Deuxième Guerre mondiale.

Un métier disparaît à Cornimont comme dans toutes les Hautes Vosges, celui de douanier.

Fin