14-18Hebdo

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7e semaine de guerre - Lundi 14 septembre au dimanche 20 septembre 1914

 

LUNDI 14 SEPTEMBRE 1914 - EXALTATION DE LA SAINTE CROIX - 43e jour de la guerre

MARDI 15 SEPTEMBRE 1914 - SAINT AUBIN - 44e jour de la guerre

MERCREDI 16 SEPTEMBRE 1914 - SAINT CYPRIEN - 45e jour de la guerre

JEUDI 17 SEPTEMBRE 1914 - SAINT LAMBERT - 46e jour de la guerre

VENDREDI 18 SEPTEMBRE 1914 - SAINT THOMAS DE VILLENEUVE - 47e jour de la guerre

SAMEDI 19 SEPTEMBRE 1914 - SAINT JANVIER - 48e jour de la guerre

DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 1914 - SAINT EUSTACHE - 49e jour de la guerre

Revue de presse

-       "Victoire incontestable" dit le généralissime Joffre, et "Nos armées surexcitées par le succès exécutent une poursuite sans exemple" - Son télégramme au ministre de la Guerre

-       Victoire décisive des Russes sur les armées austro-allemandes qui comptaient un million d'hommes et 2,000 canons

-       La Victoire de la Marne - Félicitations du roi des Belges et les félicitations du tsar

-       Charles Péguy mort au champ d'honneur

-       La bataille continue - "Notre progression ne peut être que lente" dit le généralissime

-       Sainte Geneviève contre les Barbares

-       La Russie mettrait sur pied dix millions d'hommes

-       Les Russes sont à 150 kilomètres de Cracovie

-       L’ennemi se venge en bombardant la cathédrale de Reims

Morceaux choisis de la correspondance

Le cauchemar de la fuite devant les Allemands semble écarté.

15 septembre - ELLE.- Je t’ai écrit dimanche après-midi que nous allions tous très bien, mais le soir la déveine nous reprenait, Maman se cassait le bras. J’aime mieux cela qu’une maladie, car l’organisme n’est pas atteint, et grâce aux docteurs que nous logions justement à la maison, on a pu réduire la fracture immédiatement, ce qui évitera, paraît-il, des complications ultérieures.

 

Le village était plein de voitures d’ambulances, de ravitaillement et autres. Maman était allée porter des cartes pour les frères vers sept heures. Au retour, éblouie par une lumière, elle s’est heurtée dans une limonière et est tombée très fortement. Sur le moment, elle a été un peu étourdie et n’a pu se relever, ce sont des gens qui passaient qui l’ont ramenée, son bras ne se tenait plus, elle était obligée de le soutenir avec la main gauche. De suite, je l’ai déshabillée pendant que Thérèse courait chercher le major qui dînait à l’auberge Voyaux. Il a ramené un de ses sous-ordres qui est chirurgien, semble-t-il très adroit, car il a remis le coude en un rien de temps. Maman a beaucoup souffert toute la nuit et hier. Les docteurs sont encore revenus la voir hier soir et annoncer leur départ sur Bruyères. Ils ont trouvé l’état normal, le bras est très enflé, mais il n’y a rien à faire pour le moment, le chirurgien très gentiment nous a tracé une ligne de conduite pour les soins à donner, massages et bains qu’on commencera à donner quand ce sera désenflé. Dans notre malheur, c’était une vraie chance d’avoir ici des ambulances, c’eût été bien pénible d’attendre jusqu’au lendemain pour chercher un docteur à Bruyères, puisque la circulation est interdite après six heures en dehors des villages, les docteurs ont dit d’ailleurs qu’on aurait eu du mal de le remettre le lendemain tellement c’était enflé et qu’en tout cas, il aurait fallu l’endormir, car c’eût été trop douloureux.

 

Enfin le cauchemar de la fuite devant les Allemands semble écarté et nous aurons ainsi toute facilité de soigner Maman. Je pensais retourner cette semaine passer quelques jours à Cornimont pour remettre ma maison en état, j’en serai réduite à laisser mes bonnes s’y débrouiller seules, car je ne puis abandonner Maman. Elle vient d’essayer de se lever, elle est très faible et naturellement il faut l’aider en tout puisque le bras droit est en écharpe et condamné à l’immobilité.

 

Maurice vient de nous envoyer un de ses amis qui avait été blessé à Ste Marie, sa blessure causée par une balle est déjà guérie (il a été soigné au Mont-Dore) et il a voulu rejoindre son régiment, quoiqu’on lui ait offert de ne plus aller au feu et d’aller au dépôt de Langres instruire les recrues. En arrivant à Baccarat au régiment, il n’a trouvé aucune de ses affaires, tout était resté à Epinal, où on l’avait renvoyé quand il a été évacué après sa blessure. Maurice lui avait donné une lettre pour qu’on le conduise à Epinal et qu’on le ramène demain à Baccarat. Thérèse en profitera pour aller voir Maurice et pour passer à Raon au retour s’enquérir de ses parents. Comme nous craignons pour elle une mauvaise nouvelle (car cela nous étonne que ses parents, depuis 3 jours qu’ils doivent être hors des lignes allemandes, ne lui aient rien fait dire), Maman ne veut pas qu’elle y aille seule, je l’y accompagnerai, Marie Krantz s’occupera de Maman. Cet officier nous dit que les villages à l’est de Rambervillers sont dévastés, quand ils ne sont pas brûlés. A Baccarat la rue principale est effondrée. Un des jeunes Michaut est tué, mais il n’a pas su nous dire si c’était le jeune Pierre ou celui qui ne s’occupe pas de la cristallerie et qui est marié.

 

J’ai reçu une carte de Mère qui dit que Germaine va mieux, mais qui s’ennuie parce qu’elle ne reçoit pas de nouvelles de ses enfants. Naturellement, c’est ce qui arrive quand on s’en va un peu loin, on est privé de nouvelles, c’est pour cela que nous n’avons pas voulu partir jusqu’alors, attendant la dernière minute, car nous pensions bien que nous n’aurions plus de nouvelles de nos garçons en nous éloignant du pays.

Pour Maurice, dont le dépôt est à Epinal, nous pourrons toujours savoir à peu près où il est. C’est déjà bien bon de le savoir en bon état, pas blessé. Ils sont très fatigués, paraît-il, et couchent sur la paille comme les hommes depuis qu’ils ont dépassé Rambervillers car les Allemands ont emporté tous les beaux et bons lits et brûlé le reste. Des pauvres paysans n’ont plus rien, sauf les crasseux et miséreux chez lesquels cela ne méritait pas d’entrer.

Nous avons vu hier bien des horreurs de la guerre.

17 septembre - ELLE.- Nous avons vu, Thérèse et moi, hier, bien des horreurs de la guerre, que tu ne connaîtras peut-être pas, si tu continues à demeurer à Besançon (ce que je te souhaite malgré l’ennui que tu y éprouves). Nous sommes parties vers huit heures dans l’auto fermée avec le petit officier, ex-blessé qui regagnait son régiment. Thérèse a conduit l’auto jusque Rambervillers pour apprendre, car ce nous sera peut-être utile si le jeune Kommer est appelé prochainement avec la classe de 19 ans. Un de ces jours, je me mettrai aussi au courant de la conduite de la Zèbre.

 

Jusque Rambervillers, rien, plus de convois : le ravitaillement, depuis la retraite des Allemands se fait par la gare de Rambervillers. Dans la ville quelques maisons brûlées, beaucoup de vitres et de devantures brisées par les bombes ou obus. De suite, en sortant de la ville du côté de Baccarat (il paraît que c’est pareil, si ce n’est pis, sur les autres routes : Lunéville, Raon, Etival), on voit dans les champs d’énormes trous en forme de cuvette monstre, large au moins de 2 mètres de diamètre, et une profondeur de 0m50, de beaux grands arbres hachés comme par la foudre, il paraît que ce sont les méfaits de l’artillerie lourde allemande. La route était très endommagée, on l’a déjà réparée. Dans la forêt, on a une odeur indéfinissable, ce sont les cadavres d’hommes et de chevaux. On s’occupe maintenant à les rechercher et à les enterrer. Les forêts sont abîmées, des fils de fer sont encore tendus, de beaux gros arbres cassés à toutes hauteurs. Après cette forêt, le spectacle devient lugubre. Tout le long de la route, les fossés sont jonchés de tuniques, de sacs, de képis, de casseroles, ça et là des tombes avec une malheureuse petite croix que le premier coup de vent renversera. Des masses de tranchées, par endroit des soldats pelletaient, ils recouvraient une tranchée où on avait couché des soldats morts. Quand ils auront fini leurs tristes besognes, il paraît qu’ils rechercheront les obus allemands qui n’ont pas bien éclaté, qui seraient un danger permanent pour les civils et qu’ils ramasseront aussi tous les effets et équipements militaires restés à terre.

 

Dans un petit village que nous avons traversé, Ménil, nous n’y avons compté que cinq maisons restées entières, tout le reste, église et fermes, a été incendié. Tout un régiment qui y cantonnait cherchait à s’y abriter avec des moyens de fortune. On patauge dans une boue infecte et je suis bien navrée de ce vilain temps pour tous les pauvres soldats.

 

Ce délabrement des maisons, champs et routes durait jusque Baccarat où il y a des masses de troupes. La rue principale de Baccarat est brûlée non pas par accident, par des obus qui auraient mis le feu, mais les Allemands ont allumé chaque maison avec des torches de résine dès le jour de leur arrivée pour terroriser la population. Une partie de la cristallerie a été brûlée, une autre endommagée par les obus. Il paraît que les habitants sont très reconnaissants à Mr et Mme Michaut d’être restés, alors que toutes les autres notabilités s’étaient sauvées. Les Français lors de leur première retraite n’avaient pas coupé les ponts de la Meurthe, mais les Allemands n’ont pas eu cette délicatesse, en partant ils les ont tous fait sauter. Le génie a réparé les plus petits et a fait de beaux ponts de bateaux là où la brèche était trop large.

 

Maurice va très bien et commence à se cuirasser. Ils ont eu 3 jours de batailles à passer dans les tranchées au milieu des mourants et blessés à Roville-aux-Chênes et Bazien et il n’en a plus été trop impressionné. Il pense rester à Baccarat 3 ou 4 jours, on emploie les hommes à retrancher la place, c’est maintenant une règle chez eux, autant que possible ils ne quitteront plus une bonne position sans y faire des travaux qui pourraient servir en cas de retraite. Ils tendent des fils de fer, abattent des arbres et font des tranchées. Maurice nous a fait signer par le général de division un permis bleu pour la circulation en auto et la permission de passer sur la rive droite de la Meurthe, qui est meilleure comme voirie que l’autre. De là nous sommes parties déjeuner à Raon, laissant Maurice à sa popote, il devait partir à midi avec ses hommes.

A Raon même spectacle qu’à Baccarat, la principale rue est détruite.

17 septembre (suite) - ELLE.- A Raon même spectacle qu’à Baccarat. La principale rue est détruite, il y a même plus de dégâts, plus de 100 maisons incendiées, nous ont dit les Schwindenhammer. Le 1er jour ils en ont brûlé 47, le parc à bois de Mr Lecuve où il y avait pour plus de 2 millions. Mr S. les a vus y mettre le feu par 5 ou 6 endroits différents, deux grandes cités S. sont brûlées aussi, et plusieurs petites maisons que leurs ouvriers s’étaient construites, mais l’usine et la maison ont été épargnées parce qu’il y avait une ambulance et, dès l’arrivée des Allemands, on y a transporté un officier et 7 hommes blessés. Il y restait malheureusement plus de 50 Français qui ont été faits prisonniers et emmenés en Allemagne aussitôt qu’ils ont pu marcher. Quand un officier est arrivé la menace à la bouche et a annoncé à Mr S. qu’il prenait possession de l’usine et que si les Français qui étaient dans les bois voisins tiraient dessus, ils mettraient le feu. Mr S. a répondu très tranquillement qu’ils pouvaient le faire, qu’il n’avait pas le pouvoir d’empêcher les Français de tirer, mais qu’alors ils brûleraient leurs blessés, car il y avait déjà de leurs hommes dans l’ambulance. En entendant ces mots, l’autre s’est calmé un peu. Ils sont entrés dans la maison, ont choisi les chambres qui leur convenaient, n’en ont laissé qu’une pour les S. et Mr M., ont dit qu’ils prenaient le billard « sehr angenehmes Zimmer für die Regenstage ». Ils n’ont logé que des docteurs, qui étaient ivres tous les soirs tellement ils buvaient de champagne et de vins de toutes sortes.

 

Dans l’usine, on avait donc au début de la guerre organisé une soixantaine de lits dans la salle de triage. Mais quand les batailles ont eu lieu, ce n’était plus suffisant on a mis des paillasses et de la paille le long des machines à papier, il y en a eu jusque 350. Si mal soignés les pauvres gens, paraît-il, les majors étaient ivres dès midi et ne s’occupaient un peu des malades que le matin, il y avait des blessés qui restaient 4 jours sans soins, il en est mort 47 et d’après Mr S. beaucoup parmi ceux-là auraient pu être sauvés, mais les plaies pas soignées se sont infectées et la gangrène s’y est mise. Les médecins abusaient de la morphine pour les blessés qu’on ne soignait pas, cela empêchait de les entendre trop gémir. Un pauvre homme avait les 2 yeux crevés et tous les matins c’était Mme S. qui le pansait et chaque fois, il disait toujours « peut-être verrai-je un peu mieux demain ? » Elle se gardait bien de lui dire qu’il était aveugle, mais quelqu’un le lui a dit sans doute et on l’a retrouvé pendu à une machine.

 

Ils avaient installé leurs canons derrière l’usine et derrière l’hôpital de la ville sachant bien que les Français ne tireraient pas sur la Croix-Rouge et devant c’étaient leurs mitrailleurs et, toute la journée, Mr S. entendait leurs petits moulins à café et disait que c’était une sensation affreuse. Les officiers faisaient exprès de lui dire « France capout. Verdun est pris, 60 000 Français se sont rendus ». Leurs journaux allemands le disaient. Ce n’est que lorsque Mr S. a vu une fois qu’ils disaient être à Amiens à 100 kms de Paris qu’il a eu l’idée de regarder sur un indicateur et il a vu qu’Amiens est à 210 kms, alors il leur a dit qu’on les trompait, mais chaque fois qu’ils avaient une mauvaise nouvelle à lui annoncer, ils le faisaient pour l’exaspérer.

 

Mais Mr S. dit qu’ils avaient des pertes terribles. Sur un régiment de mitrailleurs, il ne leur en est resté que 5 hommes et en partant ils ont abandonné les mitrailleuses faute d’hommes, nous les avons vues alignées le long de la rue de la Neuveville. Un beau jour ils ont emmené tous leurs blessés et dans la nuit les S. ont entendu un boum formidable, c’étaient les Allemands qui partaient et coupaient les ponts. Il était 3 heures et à 5 heures les Français entraient.

 

Kommer a rapporté un fusil allemand que Mr S. lui a donné, nous lui avons recommandé de l’enterrer, car cela suffirait à le faire fusiller si jamais les Allemands restaient.

 

Maman ne souffre plus guère de son bras, sauf quand elle essaie de le remuer ou quand on le touche. Les enfants vont très bien et moi à merveille.

 

19 septembre - ELLE.- Mère se plaint amèrement de ne pas recevoir de tes nouvelles. Elle ne se doute pas que mes lettres mettent 11 et 12 jours pour t’arriver et que peut-être il faut aussi longtemps de Besançon à Lausanne. En tout cas, écris-lui de suite chez le Dr Meylan-Verdonnet à Chailly-Lausanne. Je me demande encore pourquoi elles ont quitté Nancy qui était ville ouverte et où il n’y avait pas de siège à redouter. Mère dit qu’elle s’ennuie là-bas, elle aurait été bien mieux chez elle.

 

Voici la triste odyssée que me raconte Marie Paul[1]. Le samedi 29, Jeanne L. était à la clinique de l’oncle Vautrin avec tante Caroline lorsqu’à 5h on leur apprend l’entrée des Allemands à Lunéville, et la marche sur Nancy. Affolée, après avoir pris conseil de Tante, elle décide de partir et, comme elle savait Marie M. déjà désireuse de quitter Nancy, elle court lui faire part de sa détermination. On décide de partir par le train de 9h. Or il fallait encore courir à la police pour tous les laissez-passer. Ces Dames eurent une demi-heure pour se préparer et s’enfuir avec deux sacs ! Quel voyage ! De 9h du soir au lendemain 2h de l’après-midi pour gagner Paris, et du lundi soir au mardi soir pour venir à Lausanne ! Là-bas on lit beaucoup de journaux et bien souvent de fausses nouvelles car l’ennemi a dans la Suisse allemande des soutiens énergiques. L’agence Wolff inonde le pays de calomnies. Marie Paul ne se fie qu’aux communiqués officiels français, qu’elle trouve sobres mais si exacts, dignes d’un peuple énergique et fort. Aujourd’hui, me dit-elle, il annonce un avantage sérieux, ils sont tous heureux et fiers.

 

Maurice est toujours à Baccarat, Georges ne nous a plus donné de ses nouvelles depuis le 6 septembre, il est vrai qu’ils ont dû à partir de ce jour-là entrer dans la lutte, mais on commence à être inquiet.

 

Nous avons recueilli un pauvre cheval blessé que les soldats ont laissé il y a huit jours dans le pré, il avait une énorme plaie à la jambe. Un homme de l’usine qui est territorial garde-voie vient nous aider à le soigner entre ses heures de faction. C’est moi qui lui donne son avoine, il a l’air si content, le bon animal, mais je crois que nous aurons du mal de le remettre vraiment d’aplomb. En tout cas, je trouve que les militaires ne prennent guère de soins de leurs chevaux, ils en avaient laissé 4 ici sans rien dire, 3 chez des cultivateurs et le nôtre, que nous avons rentré à la nuit, ayant pitié de la pauvre bête qui était restée dehors à la pluie plusieurs nuits de suite.

 

Le jour où j’étais à Cornimont, on payait l’indemnité aux femmes de mobilisés. Il y aura des femmes comme chez Laheurte qui touchera presque plus que lorsque son mari travaille : 1F25 pour elle et 0,50 par enfant. Comme elle en a 7, cela lui fera une bonne somme et de cette manière, il n’y aura pas de misère, mais avec tout cela, que deviennent les finances de la France ? Ici on n’a encore rien touché. Maman a écrit l’autre jour au préfet qui a envoyé de suite à la mairie les pièces nécessaires. Je pense que les femmes recevront bientôt ce qui leur est dû.

Gravures du Petit Journal - Supplément illustré - 20/09/1914 (N° 1239)

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Sus au monstre !

Sur un sol tout semé des ruines qu’il a faites sur son passage, parmi les flots de sang de ses victimes, le monstre s’avançait insatiable, courant à de nouveaux massacres, à de nouvelles déprédations. Mais les soldats de la civilisation se sont dressés devant lui. France, Russie, Angleterre, Belgique, Serbie ont opposé leurs forces à la marche du monstre austro-allemand. Sus au monstre !... Et l’Europe sera débarrassée du pire des cauchemars ; et la paix renaîtra, la paix féconde et douce, quand le monstre de la Barbarie aura succombé sous l’effort généreux des peuples civilisés.

 

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La charge des Turcos

C’est la charge irrésistible, celle que l’Allemand redoute par-dessus tout. Déjà, en 1870, nos troupes d’Afrique avaient inspiré à nos ennemis une véritable terreur. Les Prussiens d’aujourd’hui ont retrouvé devant nos Turcos, nos Marocains, nos Sénégalais, la sainte « frousse » qui, il y a quarante-quatre ans, faisait fuir leurs pères en face des baïonnettes de nos soldats africains.

Thèmes qui pourraient être développés

  • La mort de Charles Péguy
  • Les indemnités aux femmes de mobilisés
  • Les Turcos (les soldats africains) Marocains, Sénégalais (LPJ Sup)
  • Les popotes d’officiers
  • Les différents grades dans l'armée
  • Religion - Fête religieuse - L’Exaltation de la Sainte Croix - 14 septembre

[1] Sa belle sœur, femme de Paul Cuny



12/09/2014
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