213e semaine de guerre - Lundi 26 août au dimanche 1er septembre 1918
LUNDI 26 AOUT 1918 - SAINT ZEPHIRIN - 1485e jour de la guerre
MARDI 27 AOUT 1918 - SAINT CESAIRE - 1486e jour de la guerre
MERCREDI 28 AOUT 1918 - SAINT AUGUSTIN - 1487e jour de la guerre
JEUDI 29 AOUT 1918 - DECOLLATION DE SAINT JEAN-BAPTISTE. - 1488e jour de la guerre
VENDREDI 30 AOUT 1918 - SAINTE ROSE DE LIMA - 1489e jour de la guerre
SAMEDI 31 AOUT 1918 - SAINT RAYMOND NONNAT - 1490e jour de la guerre
DIMANCHE 1ER SEPTEMBRE 1918 - SAINT GILLES - 1491e jour de la guerre
Revue de presse
- L'avance britannique continue malgré la résistance renforcée de l'ennemi
- La situation précaire du change autrichien
- Les Anglais au sud-est d’Arras avancent de 4 kilomètres
- Les indemnités aux victimes du "Lusitania" - C'est l'Allemagne qui doit payer, dit la cour fédérale américaine
- Nos troupes ont occupé Roye et avancé de 4 kil. Sur un front de 20 kilomètres
- L'Espagne & les droits de son pavillon
- Carlsruhe bombardé par les aviateurs alliés
- Comment les Allemands expliquent nos succès militaires - Ce que disent les communiqués allemands
- Les Allemands précipitent leur retraite aux faubourgs de Noyon
- Noyon et Bapaume sont pris - Nos troupes ont franchi l'Ailette
- L’Amérique réclame un châtiment personnel pour le Kaiser et ses suppôts
- Réorganisation des marchés de la Villette et aux chevaux
- Un conflit entre le Nicaragua et le Honduras
- Nos troupes ont franchi le canal du Nord et progressé au nord et à l'est de Noyon
- Nos alliés ont franchi la Somme près de Péronne
- La guerre en Extrême-Orient - Défaite des bolcheviks sur l'Oussouri
- L'avance franco-britannique continue
- Lénine blessé dans un attentat
- La disette en Autriche
Morceaux choisis de la correspondance
La correspondance de Georges et Marie Cuny s’arrête le 29 juin 1918 (aucune lettre n’a été retrouvée après cette date, à part quelques cartes adressées à leur fille Noëlle). Pour couvrir cette période du second semestre 1918, j’ai utilisé l’historique des faits dans le Journal des Marches et Opérations en 1918 du 260e Régiment d’Artillerie de Campagne et dans celui du 2e Groupe du même RAC (groupe dont Georges Cuny était le commandant). Ces documents nous permettent de continuer l’histoire (en tout cas militaire) d’un des protagonistes de la correspondance. Ces JMO sont disponibles sur Internet – Site « Mémoire des Hommes ».
Journal des Marches et Opérations - 260e RAC
23 août au 8 sept.
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Repos. Instruction du personnel. Le Lt Cassan est promu Capitaine à T.T.
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Gravures du Petit Journal - Supplément illustré - 01/09/1918 (N° 1445)
Les chefs victorieux - Le maréchal Douglas Haig - Le général Debeney (1re armée française) - Le général H. Rawlinson (4e armée anglaise) - Le général Humbert (3e armée française)
Le maréchal Douglas Haig
La récente offensive franco-anglaise dont le but était le dégagement d’Amiens, et dont le premier résultat heureux fut la reprise de Montdidier, a été menée, comme il a été dit, par les troupes réunies de sir H. Rawlinson (4e armée anglaise) et des généraux Debeney et Humbert (1re et 3e armées françaises). Au maréchal anglais sir Douglas Haig revient l’honneur d’avoir préparé et conduit cette offensive, et exécuté superbement les plans du maréchal Foch, généralissime des armées alliées.
Les soldats ont donné à sir Haig un surnom familier. Ils l’appellent « Lucky Haig », Haig le veinard ! De fait, nulle carrière ne fut mieux remplie que la sienne, ni avec un plus constant bonheur. Sir Haig a connu tous les succès militaires ou mondains, il est titulaire des plus hautes distinctions royales, mais s’il est à l’honneur il fut toujours à la peine.
Sir Douglas Haig, qui est d’origine écossaise, n’est âgé que de cinquante-sept ans. Ancien élève d’Oxford, il entra dans l’armée en 1885, comme lieutenant de hussards. Six ans après, il fut nommé capitaine et admis au Staff College, qui correspond à notre école supérieure de guerre. En 1898, il fit ses premières campagnes, sous les ordres de Kitchener, en Egypte et au Soudan, ce qui lui valut le grade de major, puis il participa à la guerre du Transvaal. Là, il fut de toutes les plus chaudes affaires, et commanda brillamment des colonnes de cavalerie. Lieutenant-colonel en 1900, aide de camp du roi en 1902, il partait l’année suivante comme inspecteur général de la cavalerie des Indes, poste qu’il conserva jusqu’en 1906. Mais, entre temps, étant revenu en congé à Londres, il y épousa une charmante demoiselle d’honneur de la reine, fille de lord Vivian. De 1906 à 1909, il occupa de très importantes fonctions au ministère de la guerre et au quartier général, puis il retourna aux colonies.
La guerre devait lui apporter de nouvelles occasions de se distinguer. En 1914, il commandait le 1er corps de l’armée du maréchal French. Ce corps se signala à maintes reprises, à Mons, sur la Sambre. Seul contre quatre corps d’armée allemands, il assura la retraite de l’armée après Charleroi. A la Marne, ce fut le corps de Douglas Haig qui délogea l’ennemi de la Trécoire, puis du Petit-Morin, et repris Château-Thierry. C’est encore lui qui, sur l’Aisne, prit l’offensive au plateau de Craonne. Transporté sur l’Yser, le corps de Douglas Haig continua à s’y distinguer. Une grande part du succès de la bataille engagée par Foch fut due à la solidité des troupes commandées par le futur maréchal. Vint la grande offensive britannique de mars 1915. Au corps de Douglas Haig fut réservée l’attaque de Givenchy. French déclarait à cette occasion : « L’énergie et la vigueur avec lesquelles sir Douglas Haig a manié les troupes sous ses ordres le montrent un chef de grande habileté et de grande puissance… »
De telles qualités désignaient sir Douglas Haig pour succéder au maréchal French à la tête des armées britanniques. Lorsqu’en 1917 il fut nommé maréchal, le ‘Times’ disait de lui : « Il est prompt dans la décision et résolu dans l’action, et tous ceux qui sont en contact avec lui respectent ses idées. Il est très versé dans les aspects scientifiques de la guerre moderne, familiarisé avec le service d’état-major. Nous ne doutons pas que le pays apprendra bientôt à regarder sir Douglas Haig avec la même confiance illimitée qu’il eut en sir John French. »
Cette confiance de l’Angleterre en sir Douglas Haig a été partagée par le haut commandement allié. Et l’on a vu par la superbe réussite de l’offensive récente comment le maréchal Douglas Haig avait su s’en montrer digne.
Le général H. Rawlinson
Le général sir Henry Seymour Rawlinson, qui commande la 4e armée anglaise, a joué un grand rôle dans la guerre. Un écrivain militaire qui l’a vu à l’œuvre écrivait naguère dans ‘L’Illustration’ : « Elégant et suprêmement distingué, le général Rawlinson est le type accompli du parfait gentleman. Fils aîné du major général sir H. S. Rawlinson, il naquit en 1864. Il fit ses études au collège d’Eton. Il débuta dans la carrière des armes au 20e rifles, fut aide de camp de sir F. Roberts aux Indes, et fit la campagne du Burma, où il gagna sa première citation. Revenu en Angleterre, il passe aux coldstream-gards, puis fait la campagne du Soudan où il gagne deux citations, et celle de l’Afrique du Sud, où il en gagne cinq. Sa bravoure et son habileté y deviennent proverbiales.
Nommé général, la grande guerre le vit débarquer à Ostende où il reçut la mission périlleuse de couvrir la retraite d’Anvers. Il y réussit admirablement. Par une habile manœuvre, il marcha vers Gand et battit la campagne jusqu’à Roulers, inquiétant gravement l’ennemi qu’il attaquait audacieusement pendant que la petite armée belge défilait tranquillement le long de la côte. De Roulers, le général Rawlinson aurait peut-être bien voulu marcher sur Menin, manœuvre audacieuse qui aurait débloqué Lille ; il en fut décidé autrement et il revint sur Ypres où il prit part à la bataille de l’Yser.
Commandant de la fameuse division de la garde, puis commandant de corps, le général Rawlinson, après avoir pris part à toutes les offensives, fut nommé commandant d’armée. C’est lui qui dirigeait l’action sur la Somme. Au plus fort de cette bataille, où les bombardements étaient tels que les communications téléphoniques devenaient presque impossibles, le général faisait ses liaisons en personne. Alors, sur un fond d’arbres déchiquetés par la mitraille, sur un sol tellement bouleversé par les obus qu’on aurait cru un paysage lunaire, sous un ciel moucheté des flocons blancs et noirs des shrapnels, on voyait passer au petit galop un général impeccable, au visage énigmatique et calme, accompagné de deux officiers d’état-major, suivi de son porte-fanion. La petite troupe s’arrêtait parfois ; le général et ses officiers disparaissaient dans une cagna, poste de commandement d’une brigade ou d’une division, puis quelques instants après, le général repartait pour quelque autre visite, toujours impeccable et calme sous les rafales, et comme s’il se fut promené à travers Hyde Park.
Plus tard, le général devint le représentant anglais au comité de guerre de Versailles. Mais, après la retraite de la 5e armée du général Gough, il retourna au front. Ses troupes ont joué un rôle considérable dans l’offensive récente. Elles tenaient le secteur entre Albert et la route d’Amiens à Noyon. Damery, Chaulnes ont marqué leurs premiers succès, qui seront suivis de bien d’autres. Le général Rawlinson est de ceux qui ne s’arrêtent pas en chemin.
Les généraux Debeney et Humbert
En liaison avec les troupes britanniques, deux armées françaises ont pris leur large part dans la nouvelle bataille entre Somme et Oise : la 1re, commandée par le général Debeney, et la 3e sous les ordres du général Humbert. L’armée du général Debeney prit l’offensive le 8, en même temps que celle du général Rawlinson. Le surlendemain, celle du général Humbert se lançait à son tour à l’assaut des positions boches, et l’une et l’autre dépassaient du premier coup tous les objectifs qui leur avaient été fixés.
Bien que nous ayons déjà donné à nos lecteurs les portraits des généraux Debeney et Humbert, nous avons tenu à les reproduire de nouveau, auprès de ceux des chefs britanniques en compagnie desquels les deux généraux français ont concouru à assurer la victoire.
Poudre et explosifs (photos)
Poudre et explosifs
Le moine Bertold Schwarz qui découvrit la force expansive de la poudre entre 1313 et 1325 (d'après une estampe du XVIe siècle)
Grains de poudre anglaise
Poudre allemande pour fusil
Emballage des charges de 250 livres de poudre pour les gros canons de marine
Charges pour canons américains de 14 pouces (460 pounds de poudre). A côté, leurs caisses d'emballage
Obus en service dans la marine britannique et charges de poudre correspondantes
Aspect de la poudre sans fumée employée pour les gros canons
Confection des enveloppes de gargousses en Amérique
Thèmes qui pourraient être développés
- Autriche - La situation précaire du change autrichien
- Front - Les Anglais au sud-est d’Arras avancent de 4 kilomètres / Nos troupes ont occupé Roye et avancé de 4 kil. Sur un front de 20 kilomètres / Les Allemands précipitent leur retraite aux faubourgs de Noyon / Noyon et Bapaume sont pris - Nos troupes ont franchi l'Ailette / Nos troupes ont franchi le canal du Nord et progressé au nord et à l'est de Noyon / Nos alliés ont franchi la Somme près de Péronne
- Marine - Les indemnités aux victimes du "Lusitania" - C'est l'Allemagne qui doit payer, dit la cour fédérale américaine
- L'Espagne & les droits de son pavillon
- Allemagne - Carlsruhe bombardé par les aviateurs alliés
- Paris - Réorganisation des marchés de la Villette et aux chevaux
- Amérique du Sud - Un conflit entre le Nicaragua et le Honduras
- Russie - La guerre en Extrême-Orient - Défaite des bolcheviks sur l'Oussouri
- Russie - Lénine blessé dans un attentat
- Autriche - La disette en Autriche
- Les chefs victorieux : le maréchal Douglas Haig, le général Debeney, 1ère armée française, le général H. Rawlinson, 4ème armée anglaise, le général Humbert, 3ème armée française (Portraits dans LPJ Sup)
- Poudre et explosifs (Photos dans LPJ Sup)
- Religion - Fête religieuse - Décollation de Saint Jean-Baptiste - 29 août
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