201e semaine de guerre - Lundi 3 juin au dimanche 9 juin 1918
LUNDI 3 JUIN 1918 - SAINTE CLOTHILDE - 1401e jour de la guerre
MARDI 4 JUIN 1918 - SAINT QUIRIN - 1402e jour de la guerre
MERCREDI 5 JUIN 1918 - SAINT BONIFACE - 1403e jour de la guerre
JEUDI 6 JUIN 1918 - SAINT NORBERT - 1404e jour de la guerre
VENDREDI 7 JUIN 1918 - SAINT ROBERT - 1405e jour de la guerre
SAMEDI 8 JUIN 1918 - SAINT MEDARD - 1406e jour de la guerre
DIMANCHE 9 JUIN 1918 -SAINTS PRIME ET FELICIEN - 1407e jour de la guerre
Revue de presse
- Sur les deux rives de l'Ourcq nos troupes ont contenu l'effort de l'ennemi - Nous avons gagné du terrain sur la ligne Dormans-Reims
- Anarchistes contre bolcheviks
- L'embouteillage de Zeebrugge
- Le parti socialiste autrichien invite les ouvriers au calme
- Skoropadski veut une plus grande Ukraine
- Le sort des Romanoff
- L'alcool défendu dans la zone des armées
- La "Trêve" de la Fête-Dieu - Déclaration de M. Bonar Law à la Chambre des communes
- Mutineries dans l'armée austro-hongroise
- A la Chambre - Un discours de M. Clemenceau
- En Transbaikalie - La lutte entre Semenoff et les bolcheviks
- Attaques locales de l'ennemi partout repoussées avec de lourdes pertes - Au nord de l'Aisne et à Longpont nous avons rétabli nos positions et fait des prisonniers
- Les Américains dans la bataille
- Des sous-marins allemands sur la côte américaine - L'Allemagne s'inquiète du chiffre des troupes alliées qui arrivent par mer
- Au Reichstag - M. Fehrenbach élu président
- Progression franco-américaine à l'ouest de Longpont et entre Ourcq et Marne - Des attaques allemandes sont repoussées au nord de l'Aisne et entre Marne et Reims
- Les Anglais reprennent la hauteur de Bligny
- Le 38ème raid sur Paris - Des bombes sur l'agglomération parisienne
- Unifiés, C.G.T. et Groupes de gauche
- Notre réaction partout révèle son efficacité
- La Suisse prépare la Société des Nations
- En Russie - L'appel à la guerre civile
Morceaux choisis de la correspondance
Il est certain que les boches nous ont surpris et c’est regrettable. En tout cas sois bien tranquille à mon sujet, je suis bien décidé à ne faire avec mon groupe que des choses raisonnables et je ne me déciderai qu’après avoir pris le temps de la réflexion. Je ne tiens pas à faire massacrer tout mon monde pour n’arriver à aucun résultat.
3 juin - LUI.- Voilà trois jours que je n’ai pas reçu de lettres de toi. Tes courriers comme les miens ont du retard et je souhaite bien que tu prennes patience et que tu ne t’inquiètes pas. Je profite d’une après-midi que j’espère on nous laissera entièrement pour causer un peu plus longuement avec toi que dans mes deux dernières lettres. Nous avons embarqué avant-hier vers quatre heures et avons débarqué hier vers huit heures après être passés par Rouen et Paris. Nous avons vu Montmartre et avons stationné quelque temps en gare de la Chapelle. Puis nous avons fait deux grosses étapes et je pense que demain nous serons à pied d’œuvre. Nos hommes aiment beaucoup le chemin de fer, surtout après les dures marches que nous avons faites, et je crois qu’ils étaient désillusionnés de débarquer aussi tôt. Il est certain que les boches nous ont surpris et c’est regrettable. Mais aujourd’hui la situation semble un peu meilleure et je crois que nous autres aurons moins de mal que nos prédécesseurs. Je me demande même si les boches n’ont pas changé leur plan et si on ne va pas nous ramener du côté de Noyon et d’Amiens, où ils chercheraient de nouveau à nous enfoncer. En tout cas sois bien tranquille à mon sujet, je suis bien décidé à ne faire avec mon groupe que des choses raisonnables et je ne me déciderai qu’après avoir pris le temps de la réflexion. Je ne tiens pas à faire massacrer tout mon monde pour n’arriver à aucun résultat. Nous avons rencontré hier et aujourd’hui une longue théorie d’évacués de la région de Soissons. Ces pauvres gens auxquels j’ai parlé venaient de villages que nous avons connus autrefois. C’est toujours très triste. J’ai fait de mon mieux pour leur donner confiance et pour dire à ceux qui tout au moins venaient de villages non encore occupés par les boches qu’ils rentreraient bientôt chez eux. Je crois que la ferme de Courmelles est aux mains des boches. A ce propos as-tu écrit pour de la graine de betteraves et as-tu reçu celle que je t’avais envoyée.
Je lis sur le journal que Camille Biesse est nommé général. Voudrais-tu me donner son adresse car je tiendrais à lui adresser mes félicitations.
Je viens encore de recevoir un paquet de tabac de Mme Bareille. Il y en a au moins pour vingt francs. Cela fait le troisième et je voudrais bien que tu lui envoies quelque chose, car je n’ose pas lui envoyer de l’argent. En tout cas voilà des cadeaux qui ne sont pas intéressés puisque je n’ai plus sous mes ordres son fils et je t’assure que cela me touche énormément.
J’espère que notre petite Noëlle est tout à fait guérie.
J’ai rencontré à une dizaine de kilomètres d’ici le Lt Silnes[1] qui m’a chargé de son bon souvenir pour toi. Un de mes officiers en débarquant a rencontré le colonel Mangin qui voyant qu’il faisait partie du 265e lui a parlé de moi. Il paraît qu’il a été admirablement reçu chez vous et qu’il aurait bien voulu faire ma connaissance.
Mon ordonnance voudrait bien que tu m’envoies quelques paires de chaussettes légères et quelques serviettes de toilette. Par ces temps chauds et par ces rudes étapes on n’a qu’un plaisir c’est de se laver complètement lorsqu’on arrive à l’étape. Cela repose énormément. Malheureusement on n’a guère le temps de laver le linge et surtout de le laisser sécher.
Je crois que les boches sont arrêtés.
5 juin - LUI.- J’ai été bien content de recevoir hier trois lettres de toi, les trois lettres qui étaient en retard. Je me doutais bien que les derniers événements t’inquiéteraient et influeraient un peu sur ton moral, c’est si naturel. Mais je crois que les boches sont arrêtés. Voici deux jours que nous sommes débarqués. On nous laisse ici encore en réserve et je pense que nous remplacerons tout simplement une division fatiguée et que nous aurons certainement moins à faire que les camarades qui nous précédaient. Quand il ne s’agit plus que de tenir en somme en secteur et quand l’ennemi n’a plus de supériorité numérique, cela n’est pas bien fatigant.
Ne crois pas que cela soit si facile que cela pour un chef d’escadron d’entrer dans un état-major. Je ne crois pas qu’il y ait dans les états-majors des chefs d’escadron de la réserve parce que le chef d’escadron est déjà un chef de bureau. Il faut qu’il soit au courant du service d’état-major. Nous n’avons pas le droit de demander une mutation sauf en cas de maladie. C’est ce qu’ont fait le Ct Bickart et Bareille, mais il faut passer devant une commission de médecins et décemment moi qui vais très bien je ne peux cependant pas dire que je suis malade. Et puis tu te doutes bien que le chef d’escadron est toujours moins fatigué que les autres officiers. Nous avons fait dernièrement de rudes étapes mais au moins en arrivant à l’étape je trouvais une bonne chambre, toujours la meilleure, et je n’avais rien à faire. Les autres officiers sont logés plus ou mois bien et ont à faire dans l’après-midi dans les batteries. Enfin je voudrais que tu te rendes compte qu’au point de vue danger je ne suis guère exposé, n’étant jamais aux batteries. Evidemment il y a le coup de hasard, mais jusqu’à présent le hasard m’a toujours favorisé.
Bon courage, ma petite Mie, tu sais bien qu’il n’y a que toi qui m’intéresses en ce monde avec nos chers petits et il ne faut pas te faire trop de soucis afin d’être bien portante et de rassurer ton Geogi.
Ci-joint la lettre que je reçois de Mme Bareille. Elle habite 24, rue de Grammont, Paris. Tu ne m’avais pas dit que tu avais envoyé un paquet à Baudère. Ainsi tu es toujours la bonne ne cherchant qu’à faire plaisir à tous.
La pauvre Maguy doit être en effet bien désolée, mais son mari va rester sûrement quelques mois à Mailly afin de s’y mettre au courant et d’ici quelques mois la situation sera redevenue plus stable. Elle peut se tranquilliser. Je lui écris un petit mot par ce même courrier.
Allons chérie, patiente encore un peu. Tu verras que le bon Dieu nous protègera.
Je rouvre ma lettre. Le colonel qui vient de me voir me dit qu’ici comme à Amiens nous allons rester en réserve quelque temps. Ce serait quand même bizarre si les boches attaquant de nouveau devant Amiens, on nous faisait réembarquer pour retourner là-bas.
Il était à Fismes et a vu la bataille dans toute son horreur. On tirait sur les blessés, les femmes et les enfants, c’était atroce paraît-il.
6 juin - Marie Molard (Paris) à Mimi Cuny, sa belle-sœur.- Ecris-moi un mot sur une carte pour me donner des nouvelles de Georges. Je ne cesse de penser à lui. Dieu veuille qu’il ne soit pas dans cette terrible bataille des environs de Paris ! J’attends anxieusement de ses nouvelles. Nous devions partir ces jours derniers pour Uriage, puisque Adrien n’a pas de permission, mais devant la fuite éperdue des Parisiens, nous attendons une huitaine, ne voulant pas voyager avec une pareille cohue. C’est bien attristant de voir les pauvres réfugiés. Nous avons déjeuné hier chez les Lanique. Pierre passait quelques heures à Paris. Il était à Fismes et a vu la bataille dans toute son horreur. On tirait sur les blessés, les femmes et les enfants, c’était atroce paraît-il.
Faisons des vœux pour le succès de la France, ce serait trop dommage qu’elle disparût.
8 juin - LUI.- Voilà les Allemands arrêtés et nous sommes toujours en réserve. Nous allons faire des reconnaissances aux environs comme nous l’avions fait du côté d’Amiens, prévoyant le cas où les boches attaqueraient de nouveau. En somme, tout ceci évidemment n’est pas très bon. Les boches percent, puis s’arrêtent aussitôt qu’ils rencontrent une résistance sérieuse et vont attaquer ailleurs sans nous prévenir. Il faudrait cependant bien qu’on les empêchât de faire tout ce qu’ils veulent, car à force de gagner ainsi du terrain ils finiront bien par tenir Paris sous leur canon. Malheureusement nous dit-on nous n’avons pas assez de monde et il faut attendre l’arrivée des Américains. Dieu veuille qu’il ne soit pas trop tard. Le moral chez nous n’est pas mauvais malgré ces tristes événements et nous espérons toujours.
Je t’ai fait envoyer tous ces jours-ci toute une série de paquets. Il y en a exactement je crois sept. J’ai été obligé de diviser toutes les affaires que je t’envoyais de façon à ne pas dépasser le poids. Tu trouveras mes souliers qui ont besoin de réparation. J’en ai acheté une paire à Doullens, que j’ai payée 56frs et qui paraît bonne. J’ai mis dans d’autres paquets des Revues des Deux Mondes, tes lettres et du linge qui ne peut plus m’être utile pour le moment, soit parce qu’il est trop chaud, soit parce qu’il est en trop mauvais état. Je t’ai demandé dans une lettre précédente de m’envoyer quelques paires de chaussettes fines et quelques serviettes de toilette qui commencent à me faire défaut.
J’ai vu le Ct Tribout ce matin. Il n’est pas encore muté et ne sait pas où il ira. Mais il est extraordinaire. Il a toujours la même confiance absolue et ne comprend pas qu’on ait de temps à autre quelques hésitations sur le succès final.
Je connais tous ces villages qui sont maintenant aux mains des boches. Te rappelles-tu Belleu et cette pauvre ferme du Mt de Courmelles où j’ai passé en somme de si bons moments. Saconin, Mixy, Chaudrun, nous ne sommes pas loin de la forêt de Villers-Cotterêts mais je doute que nous allions jusque là. On va plutôt nous faire faire de nouveau la navette si les boches attaquent ailleurs, ce qui est à prévoir.
Bon courage quand même ma petite Mie et faisons des vœux pour le succès de la France, ce serait trop dommage qu’elle disparût.
Nous avons quitté le repos pour monter en ligne. Nous sommes installés dans une grande forêt, dont on a beaucoup parlé dans les communiqués d’il y a huit jours. Bien entendu il n’y a pas d’abris. L’artillerie des deux côtés est assez active mais l’infanterie a l’air calme.
9 juin - LUI.- Le vaguemestre va partir et je me dépêche de t’écrire un mot. J’ai reçu ta lettre et celle de Noëlle. La pauvre petite devait être bien humiliée d’être obligée de m’écrire ainsi. Je tâcherai de lui écrire un mot demain mais tu as raison il faut absolument tâcher d’extirper ce vilain défaut.
Nous avons quitté le repos pour monter en ligne. Nous sommes installés dans une grande forêt, dont on a beaucoup parlé dans les communiqués d’il y a huit jours. Bien entendu il n’y a pas d’abris. L’artillerie des deux côtés est assez active mais l’infanterie a l’air calme. On tire beaucoup mais nous sommes arrivés hier et jusqu’ici nous ne sommes pas repérés. Lorsque j’étais à Soissons il y a deux ans, nous passions par là pour aller en permission. La ville où je m’embarquais alors est assez bombardée par les avions boches. J’ai pu trouver pour installer mon PC une ancienne tranchée d’infanterie couverte, de sorte que nous serons au moins à l’abri des intempéries. D’ailleurs hier et aujourd’hui il a fait très beau et ma première nuit sur la dure s’est bien passée. Voilà si longtemps que je couchais dans un lit que je me demandais si je dormirais, or j’ai très bien dormi.
Paul Laroche-Joubert m’écrit un mot se plaignant de n’avoir de nouvelles ni de moi ni de toi depuis qu’il est parti à Mailly. Je lui réponds que précisément il y a quelques jours j’ai écrit à sa femme ne connaissant pas son adresse. La voici si tu voulais lui écrire : Lt Laroche-Joubert – 105e Bie - 70e RA - Camp de Mailly (Aube)
Tu n’as pas l’air d’avoir beaucoup de confiance en nos grands chefs. Ce n’est quand même pas tout de leur faute et je t’assure qu’ils doivent avoir beaucoup de mal. Je t’ai demandé dans une de mes lettres l’adresse de Camille Biesse, car je tiens à le féliciter de sa promotion. Général à son âge c’est bien et il est certain que lui doit avoir de la valeur.
Nous allons vite dîner et nous coucher.
Gravures du Petit Journal - Supplément illustré - 09/06/1918 (N° 1433)
La bienvenue à Tommy
Instruments d’optique à la guerre (photos)
Instruments d'optique à la guerre
Montage des grands objectifs de photographie aérienne
Un périscope de tranchées en 1914
Soldats observant à la jumelle prismatique
Atelier de finissage des grands et des petits périscopes de l'armée française
Signaleur d'un poste de commandement
Matelots américains observant avec le télémètre Barr et Stround à l'intérieur d'un navire
Lumière d'un projecteur pendant une chute de neige
Tranchée reconstruite avec des sacs de terre après un bouleversement par une torpille. Observation au périscope
Officiers allemands observant avec le télémètre-ciseaux
La fabrication de la pipe du poilu (photos)
La fabrication de la pipe du poilu
Pesage des souches de bruyères en Corse. Les racines sont pesées avant de les donner au "piqueteur" qui les équarrit
Ouvriers exécutant le "piquetage" des racines de bruyères
Vérification des ébauchons de pipe avant leur expédition aux fabriques de St-Claude (Jura)
Un atelier de sciage des souches de bruyères en Corse
Triage des ébauchons et retouche des pipes à la lime
Monteurs au travail (adaptation du tuyau à la tige)
Nivelage des ébauchons à la scie
Atelier de polissage des pipes
Trempage et vernissage des pipes
Thèmes qui pourraient être développés
- Front - Sur les deux rives de l'Ourcq nos troupes ont contenu l'effort de l'ennemi - Nous avons gagné du terrain sur la ligne Dormans-Reims
- Russie - Anarchistes contre bolcheviks
- Belgique - L'embouteillage de Zeebrugge
- Autriche - Le parti socialiste autrichien invite les ouvriers au calme
- Ukraine - Skoropadski veut une plus grande Ukraine
- Russie - Le sort des Romanoff
- Santé - L'alcool défendu dans la zone des armées
- Angleterre - La "Trêve" de la Fête-Dieu - Déclaration de M. Bonar Law à la Chambre des communes
- Autriche - Mutineries dans l'armée austro-hongroise
- Russie - En Transbaikalie - La lutte entre Semenoff et les bolcheviks
- Front - Attaques locales de l'ennemi partout repoussées avec de lourdes pertes - Au nord de l'Aisne et à Longpont nous avons rétabli nos positions et fait des prisonniers
- Les Américains dans la bataille
- Politique - A la Chambre - Un discours de M. Clemenceau - Par 377 voix contre 110 la Chambre vote la confiance au gouvernement - "Tant que nous serons là, la patrie sera défendue à outrance... La victoire dépend de nous, si les pouvoirs civils sont à la hauteur de leur devoir... Il reste aux vivants à parachever l'œuvre magnifique des morts..."
- Marine - Des sous-marins allemands sur la côte américaine - L'Allemagne s'inquiète du chiffre des troupes alliées qui arrivent par mer
- Allemagne - Au Reichstag - M. Fehrenbach élu président
- Front - Progression franco-américaine à l'ouest de Longpont et entre Ourcq et Marne - Des attaques allemandes sont repoussées au nord de l'Aisne et entre Marne et Reims
- Paris - Le 38ème raid sur Paris - Des bombes sur l'agglomération parisienne
- La Suisse prépare la Société des Nations
- En Russie - L'appel à la guerre civile
- La bienvenue à Tommy (LPJ Sup)
- Fétiches et gris-gris (LPJ Sup)
- Instruments d'optique à la guerre (Photos dans LPJ Sup)
- La fabrication de la pipe du poilu (Photos dans LPJ Sup)
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