14-18Hebdo

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193e semaine de guerre - Lundi 8 avril au dimanche 14 avril 1918

LUNDI 8 AVRIL 1918 - SAINTE MAXIME - 1345e jour de la guerre

MARDI 9 AVRIL 1918 - SAINTE MARIE EGYPTIENNE - 1346e jour de la guerre

MERCREDI 10 AVRIL 1918 - SAINT EZECHIEL - 1347e jour de la guerre

JEUDI 11 AVRIL 1918 - SAINT LEON - 1348e jour de la guerre

VENDREDI 12 AVRIL 1918 - SAINT JULES - 1349e jour de la guerre

SAMEDI 13 AVRIL 1918 - SAINT HERMENEGILDE - 1350e jour de la guerre

DIMANCHE 14 AVRIL 1918 - BON PASTEUR - 1351e jour de la guerre

Revue de presse

-       Une forte attaque allemande brisée au nord de Verdun

-       Les Alliés à Vladivostok

-       Les premiers succès des Américains sur notre front

-       Les Australiens se sont couverts de gloire

-       Les combats au Plémont et au Plessier

-       Puissante attaque allemande entre la Bassée et Armentières

-       Troupes siamoises sur le front français

-       A la C.G.T. les mésaventures des pacifistes

-       Un sous-marin allemand dans un port espagnol

-       Brusque retour du comte Czernin à Vienne

-       La Bessarabie vote son union avec la Roumanie

-       La débâcle des rouges en Finlande

-       La lettre de Charles 1er

-       Forte attaque allemande à Hangard-en-Santerre

-       Les gothas sont revenus - 26 morts, 72 blessés

-       Les Vandales mettent le feu à Reims

 

Morceaux choisis de la correspondance

  

4 avril 1918 - 17 avril 1918 – Georges Cuny - Angoulême puis convalescence à Docelles

   

  

11 avril - N° 69 - Georges Boucher (Cavalier Scharnhorst) (Offiziergefangenlager Magdeburg) à Mimi Cuny, sa sœur.- Bien reçu la carte n° 185 de maman, tes deux bonnes lettres du 10 et 12 III, et une de Maguy du 8 III. Confirme mes accusés de réception des paquets 40, 41 et 42. Je serais enchanté d’écrire à ta gracieuse nièce et à sa mère, l’aurais fait depuis longtemps avec une véritable joie, si j’avais pu avoir leur nouvelle adresse à Paris : l’ai demandée plusieurs fois tant à Maguy qu’à maman, toujours sans résultat ; jamais de réponse à cette question ! Veuille m’excuser auprès d’elles et me dire où adresser mes remerciements pour les gentilles attentions dont j’ai été l’objet.

 

Je ne croyais pas que la question du tir contre avions était arrivée à un tel degré de perfectionnement.

12 avril - Bareille (Armées) à Georges Cuny.- Pour l’instant je suis le cours d’Arnouville, c’est extrêmement intéressant, et je ne croyais pas que la question du tir contre avions était arrivée à un tel degré de perfectionnement. Chaque jour nous voyons de nouveaux appareils plus ingénieux les uns que les autres, réalisant des choses qu’à première vue on pourrait croire irréalisables. C’est le triomphe des mathématiques et de la mécanique mises au service de l’artillerie. Cela m’a procuré l’occasion de faire un peu de mathématiques et de fournir un travail qui m’intéresse au plus haut point. Dans le tir contre avions tout réside dans la préparation du tir, on ne fait pour ainsi dire pas de réglage, on tient compte de tout, du vent, de la température, de la pression, du lot d’obus, de l’usure des canons, du mouvement de l’avion et de l’action du vent sur lui. Ce que j’ai vu de plus beau dans le genre, ce sont les auto-canons, matériel merveilleux : on suit l’avion en site et direction dans deux lunettes, et les corrections de mouvement de l’avion viennent s’inscrire automatiquement et électriquement sur la pièce. Il est impossible d’envisager la quantité d’instruments que nous utilisons ! De plus le cours m’a procuré l’occasion inestimable de pouvoir aller chez moi ; je peux aller à Paris une soirée par semaine, et nous avons en outre la permission du samedi au lundi matin. J’ai trouvé ma mère un peu en meilleure santé ; je voudrais qu’elle parte ainsi que ma fiancée, à cause du canon, mais tant que je suis ici, elles ne veulent rien entendre. Notre cours va se terminer dans une douzaine de jours, et ensuite j’irai faire un stage d’une quinzaine de jours dans une unité du front, ensuite de quoi je prendrai probablement le commandement d’une section.

 

Je l’ai sauté en perm, pas de pain, à peine pour la maisonnée, et à mon retour, je croyais en avoir une boule à la coopérative, ils ont pu me donner 1/4, encore en payant, et une chopine pour huit jours, je n’étais pas gras.

14 avril - Isidore Voinson (Automobiliste – E.M. de division) à Mimi Cuny, sa patronne.- C’est à souhaiter que cette boucherie arrête bientôt. Pour le moment on est tranquilles, et vivement le repos car je décolle sérieusement. Je l’ai sauté en perm, pas de pain, à peine pour la maisonnée, et à mon retour, je croyais en avoir une boule à la coopérative, ils ont pu me donner 1/4, encore en payant, et une chopine pour huit jours, je n’étais pas gras. Il a encore fallu employer le système D. Il y avait les ravitaillements en gare. Enfin j’ai toujours pu conserver ma petite santé.

 

 

Gravures du Petit Journal - Supplément illustré - 14/04/1918 (N° 1425)

L’entr’aide - Le vieil invalide aidant son jeune camarade à mettre son bras mécanique

LPJ Illustre 1918-04-14 A.jpg
 

 

Thèmes qui pourraient être développés

  • Front - Une forte attaque allemande brisée au nord de Verdun
  • Russie - Les Alliés à Vladivostok
  • Les Australiens se sont couverts de gloire
  • Siam - Troupes siamoises sur le front français
  • Paix - A la C.G.T. les mésaventures des pacifistes
  • Autriche - Brusque retour du comte Czernin à Vienne
  • La Bessarabie vote son union avec la Roumanie
  • Finlande - La débâcle des rouges en Finlande
  • La Somme - Forte attaque allemande à Hangard-en-Santerre
  • Paris - Les gothas sont revenus - 26 morts, 72 blessés
  • Reims - Les Vandales mettent le feu à Reims
  • Permissions - Avoir faim en perm
  • A propos du canon "kolossal" (LPJ Sup)
  • Religion - Fête religieuse - Bon Pasteur


06/04/2018
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