14-18Hebdo

Edouard Favre, 38 ans en 1914, officier d’active dans l’artillerie, va passer toute la guerre au front. Il tient un journal, et nous suivons ses préoccupations dans 3 domaines : la guerre, sa famille, et son « idée fixe » : les avions suspendus...

Document transmis par Marie Favre, sa petite-fille - 11/11/2014

Edouard Favre - 1918-1919

2 décembre (1917)

Me voici de retour. J’ai vu Monsieur Appel qui a été extrêmement aimable. Je lui ai exposé le théorème du mouvement sur une ligne ondulée, il a paru s’y intéresser, m’a prié de lui faire parvenir une note à ce sujet qu’il ferait parvenir lui-même à Monsieur Maurain. Ainsi tout semble revenir au point de départ de 1913 et 1915.

J’ai vu d’autre part Marquiset qui est au G.Q.G. et Olivier au bureau des inventions de l’artillerie. Ils ont été très aimables pour moi l’un et l’autre, mais ils sont a priori sceptiques sur ce que je raconte. Olivier m’a recommandé d’aller voir le colonel Dhé qui est chargé de la direction de l’aéronautique militaire. Mais celui-ci était absent. Je voulais lui demander, suivant le conseil de l’oncle Jacques, mon admission dans le service des fabrications de l’aéronautique. Ce serait en effet le meilleur moyen de suppléer au défaut de pratique que j’ai et de répandre mes idées.

Je me retrouve donc assez mal en point, tout comme avant, et mon moral n’en est pas beaucoup amélioré. On m’a trouvé mauvaise mine à Paris. J’ai vu tous les Callies présents, plus Jean et Maurice[1] en permission, oncle Alexis à son retour, l’oncle Armand qui était à Paris pour quelques jours. Pierre était parti depuis la veille, j’ai pu voir Thérèse et sa smala et Monsieur Termier qui m’a très aimablement proposé toute nouvelle démarche que je jugerais utile de lui demander. 

A suivre…