Anna et Alexis Vautrin
Portrait proposé par Renaud Seynave, leur arrière-petit-fils – 07/11/2018
Anna et Alexis Vautrin en 1910
Anna Vautrin née Perrin
Anna Vautrin est née à La Bresse le 11 janvier 1867. C’est la dernière enfant de Romaric Constant Perrin (20 mars 1819/09 mars 1877) et de Marie-Virginie Aubert (27 avril 1827/27 décembre 1899).
Romaric est au moment de son mariage, le 10 juin 1849 à La Bresse, aubergiste-négociant puis fabricant de calicots, marchand de fromages et de vins, puis directeur de filature et industriel.
La fratrie est composée de six filles, Clémentine (13 mai 1850/ 26 avril 1915), Mathilde (7 décembre 1851/ 14 août 1921), Caroline (17 octobre 1855/ 19 avril 1937), Célina (26 décembre 1860 / 12 août 1951), Clotilde (18 juin 1859/ 19 novembre 1860) décédée à un an et la petite Anna (11 janvier 1866/ 13 mars 1939) et de deux garçons, Paul (18 avril 1854/ novembre 1924), et Désiré (20 mars 1857/ 22 juillet 1858) décédé à 1 an.
Famille Romaric Constant Perrin en 1864 - Célina, Paul, Constant, Clémentine, Marie-Virginie, Mathilde et Caroline (Anna n’est pas encore née)
Anna (en bas à gauche) au pensionnat du Sacré-Cœur de Nancy en 1882
Anna Perrin épouse Alexis Vautrin à Cornimont le 29 avril 1889, elle a 23 ans. Sont témoins à ce mariage : Albert Vautrin âgé de 21 ans élève à l’Ecole spéciale militaire de Saint Cyr, frère du marié ; Charles Frédéric Gros, âgé de 45 ans, professeur à la Faculté de médecine de Nancy, ami du marié ; Paul Marie Ernest Perrin, âgé de 35 ans, manufacturier à Cornimont, frère de la mariée ; Auguste Alphonse Perrin, âgé de 45 ans, manufacturier à Thiéfosse, beau-frère de la mariée.
Le mariage entre Alexis Vautrin et Anna Perrin serait le résultat de liens amicaux entre Alexis Vautrin et le mari d’une sœur aînée de sa femme.
(Note de Renaud Seynave : il s'agit certainement de Jules Garnier qui habitait Nancy).
Alexis Vautrin est né à Gercourt dans la Meuse le 29 mars 1859 et décédé à Nancy le 4 juin 1927. Il est le fils de Jean Vautrin, capitaine, maire de Gercourt de 1856 à 1872, chevalier de la légion d’Honneur et de Marguerite Jeannesson. Jean Vautrin est né à Gercourt le 24 septembre 1798, décédé à Gercourt le 12 avril 1882, fils de Jacques Vautrin et de Françoise Nona. Marguerite Jeannesson née à Brieulles sur Meuse le 24 septembre 1826, décédée le 7 novembre 1914 lors de l’exode à Saulnes.
(Note de Renaud Seynave : Lire dans le Blog 14/18 un récit de l’exode des habitants de Gercourt écrit par Marcelle Ravenel. Les habitants de Gercourt et leur exode pendant l’occupation allemande 1914 – 1ère partie – Août 1914-Mars 1915)
Jean Vautrin épouse à Gercourt Marguerite Jeannesson le 15 avril 1856. Lui est déjà âgé de 58 ans et elle de 30 ans.
Jean Vautrin (24 septembre 1798-12 avril 1882)
Marguerite Vautrin née Jeannesson (24 septembre 1826- 7 novembre 1914)
Mme Vautrin et ses petites-filles en 1905 : Madeleine, Yvonne, Suzanne et Marguerite
Alexis et Anna Vautrin auront quatre filles :
Anna Vautrin et ses quatre filles en 1901
Suzanne née le 26 février 1890 à Nancy, décédée le 1er septembre 1982 à Gérardmer, épouse le 5 avril 1910 à Nancy Paul, Henry Boucher né à Docelles le 7 juin 1884, décédé à Gérardmer le 15 juin 1973.
Noces de diamant de Paul et Suzanne Boucher en 1970
Madeleine née le 3 mai 1892 à Nancy, décédée le 13 mars 1971 à Nancy épouse le 5 juillet 1913 à Nancy Edouard Michaut né à Reims le 20 juin 1887, mort pour la France à Bar-le-Duc le 29 février 1916.
Marguerite née le 25 avril 1895 à Nancy, décédée le 3 août 1969 épouse le 24 avril 1919 à Nancy Pierre Michaut né à Reims le 23 juillet 1888, décédé à Paris XVIe le 15 octobre 1966.
Yvonne née le 21 mai 1897 à Nancy, décédée le 27juillet 1987 à Epinal épouse le 6 février 1923 à Nancy Jean Debry né le 21 avril 1891 à Lyon, décédé le 4 juin 1975 à Epinal.
Famille Perrin à Cornimont vers 1891
Assis dans l’herbe : Louis et Célina Boucher-Perrin, Jules Garnier, Anna Vautrin-Perrin. Sur le banc : Paul Perrin, Caroline Garnier-Perrin, Grand-mère Perrin, Clémentine Cuny-Perrin, Mathilde Perrin-Perrin. Debout : Alice Perrin-Richard, Alexis Vautrin, Alphonse Perrin
La famille Constant Perrin en 1897 à la Chanonyère à Gérardmer
Les enfants au 1er plan : Suzanne Vautrin, Victor Perrin, Madeleine Vautrin et Maguy Boucher
Assis : Marie Perrin-Grandjean, Clémentine Cuny, Marie-Virginie Perrin, Louise Garnier, Marie Cuny-Molard Debout : Paul Perrin, Alice Perrin, Victor Luc, Alexis Vautrin, Anna Vautrin, Paul Cuny, Louis Boucher, Adrien Molard, Célina Boucher, Chabrol, Mimi Boucher, Jean Boucher, Marguerite Perrin-Boucher et Georges Boucher
Docelles 1895 – 1ère communion Marie-Valérie Boucher (21/04/1895)
Photo très rare par la présence des grands-parents Boucher et grand-mère Perrin Constant
Debout au fond : Jules Garnier, Louis Boucher, Caroline Garnier, Victor Perrin, Paul Boucher senior, Paul Cuny, Jean Boucher, Henri Cuny, Clémentine Cuny, Mathilde Perrin, Marie Geny, Paul Perrin, Marthe Boucher, Alphonse Perrin
Assis sur le banc : Colonel de Boureuille, Théodore Boucher, Grand-mère Perrin (Constant), Cécile Perrin (Biesse), Marie Perrin (Grandjean), Louise Garnier (de Reure), Marie Cuny (Molard), Marguerite Perrin (Boucher), André Boucher, Grand-mère Boucher (née Brocard), Marie Boucher (Cuny), Pierre Geny, Maurice Boucher, Célina Boucher
Enfants au 1er rang : Paul Boucher junior, Georges Boucher, François Boucher, Suzanne Vautrin (Boucher), Maguy Boucher (Laroche-Joubert), Alfred Geny
(Collection Michel Segond)
Docelles avec les Boucher et Vautrin : de gauche à droite Georges Boucher, Anna Vautrin, Maguy Boucher, Suzanne Vautrin, Alexis Vautrin, Mimi Boucher, Paul Boucher, Madeleine Vautrin (Collection Marie Favre)
Cornimont – Baptême d’André Cuny 1907 – Célina Boucher, Maguy Boucher, Suzanne Vautrin, Madeleine Vautrin, Marguerite Vautrin, Germaine Molard, Georges Cuny, Yvonne Vautrin (Collection Marie Favre)
Cornimont – Baptême André Cuny 1907 – Germaine Molard, Maguy Boucher, Georges Cuny, Adrien Molard, Georges Boucher, Paul Boucher, Maurice Boucher (Collection Marie Favre)
Docelles – Baptême de Noëlle Cuny 1909 – André Cuny sur les genoux de Marie Cuny, Lucie Boucher, Valérie Boucher-Brocard portant le bébé Noëlle Cuny (Collection Marie Favre)
Cornimont – Baptême d’André Cuny – Germaine Molard, Maguy Boucher, Georges Cuny, Adrien Molard, Georges Boucher, Paul Boucher, Maurice Boucher (Collection Marie Favre)
Madeleine Vautrin, Maguy Boucher à Docelles (Collection Marie Favre)
Docelles (au bord de la Vologne) - Lucie Boucher, Valérie Boucher, Henry Boucher, Marthe Boucher, André Boucher, Marie Boucher, Louis Boucher, ??? (Collection Marie Favre)
Docelles - Lucie Boucher, François Boucher, Marguerite Vautrin, ???, André Boucher, Paul Boucher, Maguy Boucher, Maurice Boucher, Valérie Boucher, Yvonne Vautrin, Marthe Boucher, Louis Boucher, Marie Boucher, Henry Boucher, Maguy Boucher (Collection Marie Favre)
Maguy Boucher, François Boucher, Paul Boucher, Marie Boucher, Yvonne Vautrin, Germaine Molard, Maurice Boucher, Suzanne Vautrin, Madeleine Vautrin, ???, Marguerite Vautrin (Collection Marie Favre)
Marguerite Vautrin, Yvonne Vautrin, ???, Germaine Molard (Collection Marie Favre)
Août 1909 Fiançailles de Paul Boucher et Suzanne Vautrin (Collection Renaud Seynave)
Alexis Vautrin
Alexis Vautrin et deux de ses filles, Yvonne et Marguerite en 1919
Portrait réalisé par Marc Thiébault, son arrière-petit-fils
Alexis Vautrin est né en 1859 à Gercourt dans le nord meusien. Fils d'un capitaine à la retraite, il se destine au métier des armes. Il fait de brillantes études au lycée de Bar-le-Duc, mais échoue au concours d'entrée à St Cyr. Il décide alors d'entamer des études de médecine. Ce n'est qu'à soixante ans passés qu'il deviendra l'un des premiers cancérologues français, inaugurant le traitement au radium. Il crée en 1924 un hôpital spécialisé et un laboratoire de recherches, devenus depuis le Centre Alexis Vautrin, puis l'Institut de Cancérologie de Lorraine, au sein du CHRU de Brabois.
Durant ses études secondaires à Bar-le-Duc, Alexis Vautrin est dans la même classe que Raymond Poincaré, avec qui il restera toujours en relation. Il franchit ensuite sans difficulté les différents examens et concours, et se sent très vite attiré par la chirurgie et la gynécologie. Il récolte des mentions à l'Externat et à l'Internat, devient docteur en médecine en 1885. L'année suivante, à 27 ans, il est le plus jeune agrégé de France, en section de chirurgie et accouchement.
Aucun poste d'enseignant n'étant disponible à la Faculté, il devient de ce fait "Agrégé libre", mais il sait occuper son temps à la recherche médicale et à la rédaction de nombreux ouvrages scientifiques. Et il se lance en 1895 dans la fondation d'une clinique chirurgicale privée, au n° 18 de la rue Victor Prouvé, laquelle va acquérir une très solide réputation.
Alexis Vautrin doit attendre jusqu'à la fin de 1914 pour accéder à la chaire de Clinique chirurgicale B. Il y restera jusqu'à sa mort en 1927. Il est reconnu par ses pairs et étudiants comme un enseignant hors du commun. Il attire littéralement les futurs médecins à ses cours grâce à ses exposés lumineux et -dit on aussi- par la magie de sa voix chantante.
Durant la Grande Guerre, Alexis Vautrin mène de front sa clinique, son service à l'hôpital, et l'hôpital militaire situé aux Beaux-arts à Nancy. Il est corvéable à merci, présent au chevet des soldats de jour comme de nuit, infatigable en apparence, faisant montre d'une énergie indomptable. Après la guerre, la vie reprend un cours plus normal, mais Alexis Vautrin sent qu'il n'a pas donné la plénitude de ses moyens. C'est pourquoi il se lance dans son dernier grand combat : la lutte contre le cancer et les tumeurs malignes. Dès 1906, à l'instar des réalisations allemandes, britanniques et américaines, il avait œuvré à la création d'une "Ligue de lutte contre le cancer".
Miné par l'excès de travail et par la fatigue, Alexis Vautrin contracte une mauvaise pneumonie en se rendant au chevet d'un neveu à Cornimont. Les antibiotiques n'existant pas encore, il meurt le 4 juin1927, en prise à une impressionnante crise asthmatique. Victime du devoir, le sens de toute sa vie.
4 générations : Grand-mère Vautrin, Alexis Vautrin, Suzanne Boucher-Vautrin et Annette Boucher 1910 à Nancy
Famille Vautrin en 1913 à Nancy
De gauche à droite, Yvonne Vautrin, Madeleine et Edouard Michaut, Suzanne et Paul Boucher, Marguerite Vautrin. Devant, Alexis et Anna Vautrin et la petite Annette Boucher
Alexis Vautrin et la lutte contre le cancer
Le centre régional de lutte contre le cancer de Nancy
Par C*. Et J. CHARDOT
* Directeur du C.R.L.C.C. de NANCY
Annales Médicales de Nancy – 1972
Alexis Vautrin, chirurgien
par A. BEAU
Numéro Spécial du Centenaire de la Revue (1874-1974)
Annales Médicales de Nancy
(Édité en avril 1975)
Service du Professeur Vautrin (1927)
3ème rang G à D : Gentin R, xx, xx
2ème rang G à D : xx, Grandpierre, Bertrand, xx
1er rang G à D : xx, Bohème, Guillemin A, Vautrin, xx, Charles
Différents portraits d’Alexis Vautrin
Eloge funèbre du Professeur A. Hamant
Deux années viennent de s'écouler. Nous avons encore devant les yeux cet émouvant et rare spectacle, d'une foule immense toute empreinte de tristesse, venant conduire à sa dernière demeure celui qui avait rendu à un si grand nombre de ses concitoyens la vie ou la santé. Aujourd'hui, devant cette médaille, nous venons pieusement apporter un hommage public au grand chirurgien, dont la parole abondante et fleurie enchantait, et permettait d'entendre avec plaisir, l'exposé des questions les plus arides et des problèmes les plus ardus, dont la main experte et habile, dirigée par un cerveau lucide, travaillait sans faiblesse et hésitation, puis aussi à l'homme de bien, au cœur loyal, à l'âme droite sans reproche.
Le professeur Vautrin avait commencé ses études à l'heure où les pratiques et les habitudes de la vieille chirurgie régnaient encore presque en maîtresses, mais cette empreinte des temps abolis ne laissa en lui aucune trace et c'est l'âme ardente, le cœur joyeux, plein d'audace et d'espérance qu'il appliqua avec succès les grandes directives de la chirurgie aseptique.
Des méthodes nouvelles il sut rapidement discerner les faiblesses et se plaça bien vite au premier rang des hardis novateurs, de ces champions ardents et convaincus auxquels nous devons cette science immense et triomphale qu'est la chirurgie contemporaine. N'était-il pas taillé, d'ailleurs, pour faire un chirurgien avec son corps robuste, ses larges épaules, sa haute taille un peu voûtée cependant, et comme pliant sous le poids de sa belle tête aux lourdes pensées !
C'est cette force qui lui permit de résister aux fatigues écrasantes de la vie chirurgicale : fatigues physiques, consécutives aux interventions longues, délicates, pratiquées souvent dans de pénibles positions, au milieu d'une salle d'opération surchauffée, à l'atmosphère empoisonnée par les vapeurs anesthésiques ; fatigues morales relevant de la tension cérébrale intense, du sentiment de la responsabilité, des décisions longuement mûries, souvent au cours d'une cruelle insomnie, de l'angoisse des suites opératoires, du chagrin des insuccès, conséquence parfois inévitable d'une lutte trop longtemps poursuivie et dont aussi bien le chirurgien ne peut, malheureusement toujours sortir vainqueur.
Mais son âme était aussi fortement trempée que son corps. Toujours calme, toujours en parfaite possession de lui-même, il conservait sur ses réflexes la domination la plus absolue. Les moments difficiles ne le troublaient point, car son esprit méthodique, sa prudence, même dans ses plus grandes audaces, lui avaient procuré bien vite une maîtrise absolue, basée sur une grande expérience, fruit vigoureux qui ne pousse que sur un sol bien et longtemps cultivé.
Son esprit de pondération, ses réflexions post-opératoires, l'intérêt avec lequel il interrogeait et suivait ses malades, l'avaient vite imbu d'un principe directeur différent de celui de ses devanciers, de celui de la plupart de ses contemporains. Bien vite il avait compris que la chirurgie ne devait pas se contenter d'être destructive - pour un fruit douteux, faut-il couper la branche qui le porte, alors qu'elle pourra donner plus tard de superbes produits ?... non certes, la chirurgie doit être réparatrice, reconstructive et, pendant la plus grande partie de sa vie, le professeur Vautrin plaida cette cause avec une si grande éloquence, une si grande chaleur et une si grande clarté qu'actuellement la cause est entendue, mais est-il toujours rendu justice à son plus chaud partisan ?
Grâce à la minutie de ses études anatomiques, grâce à sa connaissance très précise, et souvent renouvelée de la topographie la plus intime da corps humain, le professeur Vautrin avait acquis une adresse manuelle remarquable. Opérateur pratique et anatomiquement précis, il allait droit au but, avec simplicité dans l'attitude, sobriété et fermeté dans les gestes. Tous ses mouvements étaient pondérés, nets, ordonnés, et les interventions les plus difficiles, coupées des temps les plus imprévus, paraissaient aussi réglées que l'opération la plus typique, la plus banale.
Comme le voulait Celse, sa main était hardie et stable, elle était également experte au maniement des instruments et capable de leur faire donner leur rendement maximum. A l'affût de tout progrès, même instrumental, il savait discerner l'indispensable du superflu et ses boîtes d'instruments n'ont jamais connu ces outils, soi-disant perfectionnés, destiné à un acte tellement limité, qu'il ne se rencontre pour ainsi dire jamais.
En raison de sa tournure d'esprit, de son amour des choses claires et nettes, il était précis et ses sutures soignées, minutieuses, complétaient sûrement un acte opératoire élégant, basé sur un diagnostic bien étudié. Cette habileté manuelle, comme toute qualité humaine, du reste, n'était pas seulement un bien congénitalement acquis, elle était le résultat d'une longue application, d'un effort soutenu. Chargé pendant plus de six années de diriger les travaux de médecine opératoire, à l'époque où ceux-ci, n'étaient pas un simple mythe, il avait pu améliorer une adresse déjà bien grande, connaître à fond toutes les règles si précises de la mécanique opératoire et en posséder toutes les finesses.
Toutefois l'adresse manuelle, la rapidité et la précision, ne sont pas tout en chirurgie, il importe encore que le geste, que l'acte soit réglé et régi par un cerveau hardi, actif, prompt aux décisions, sachant pallier rapidement par une combinaison nouvelle à une complication inattendue, pouvant retrouver ou même inventer le procédé, la manœuvre qui permettra de terminer convenablement l'opération, et de remporter la victoire.
Dès ses premières études, le professeur Vautrin avait été remarqué pour son intelligence claire et déliée, déjà en rhétorique il remportait, au concours académique, le prix d'honneur. Au cours de ses études médicales, il enleva de haute lutte toutes les récompenses et gravit comme en se jouant les échelons de la vie universitaire.
Travailleur infatigable, tard penché sur ses livres, toujours soucieux de son perfectionnement professionnel, il se tenait au courant de toutes les nouveautés techniques et scientifiques. Curieux de tous les progrès, il se déplaçait volontiers, et aimait préciser les points qui lui étaient restés obscurs. Il aimait à réfléchir, à rechercher la cause des suites opératoires troublées et, doté d'une mémoire excellente, aimait à rappeler ses interventions déjà anciennes. Comme son expérience était très étendue, ses jugements étaient toujours fort sages et pleins de bon sens.
Esprit puissant, il prôna de nouvelles tactiques et trouva des manœuvres inédites dont certaines, comme le « décollement du duodénum pour l'abord du cholédoque », « le retournement de la vaginale », dans la cure de l'hydrocèle, sont des trouvailles de génie qui pourraient suffire à illustrer un chirurgien. Ne lui devons-nous pas également un procédé anatomique d'extirpation du ganglion à Meckel ? N'a-t-il pas, dès 1894, trouvé la méthode d'opération transpleurale, thorax ouvert, aujourd'hui acceptée par tous ? La pancréatite chronique n'est-elle pas mieux connue depuis ses travaux ? Nous n'insisterons pas sur ses nombreuses communications concernant la chirurgie gynécologique, dont on peut bien dire qu'elle était de beaucoup sa préférée.
Il y a peu de temps, au cours d'un travail sur la nécrose des fibromes, j'avais eu la grande satisfaction de pouvoir retrouver, dans une observation qu'il avait publiée, presque au début de sa carrière, des conceptions alors sans écho mais qui, depuis, avaient été acceptées, publiées par d'aucuns, sans rappeler leur origine. J'ai eu la joie de citer les phrases par lesquelles ce maître éminent, prévoyant dans sa sagesse, avait prédit ce qui est arrivé et j'ai pu lui rendre ce qui lui revenait : la priorité d'une conception nouvelle. Intelligence avertie et clairvoyante, il sut toujours reconnaître le bon grain de l'ivraie et travailler à construire l'avenir en se basant sur des fondements solides et éprouvés.
Dans ses dernières années, malgré sa lourde tâche de professeur de clinique chirurgicale, tâche qu'il accomplissait avec zèle, méthode et grande exactitude, malgré sa clientèle très étendue, malgré la maladie qui lui faisait sentir plus lourdement le poids des ans, ne s'était-il pas mis à étudier dans tous ses détails techniques, pourtant si arides, la thérapeutique physique anti-cancéreuse et, nouveau Pierre l'Ermitte, ne l'avons-nous pas vu prêcher une nouvelle croisade contre ce fléau étrange et terriblement mortel qu'est le cancer.
Il parvint à réveiller les bonnes volontés toujours sollicitées, souvent ébranlées, mais rarement décidées et put faire édifier le magnifique Institut radiothérapique, hélas déjà insuffisant, et pour lequel il faudra recourir, une fois de plus, au zèle jamais en défaut, à l'action bienveillante de la Commission des Hospices, toujours prête pour le bien des malheureux et de ceux qui souffrent. C'était bien une foi d'apôtre qui animait le professeur Vautrin, car précisément, à cette même époque, il avait entrepris de moderniser complètement son service opératoire et, d'accord toujours avec la Commission des Hospices, qui lui ouvrit très large son trésor, il put faire édifier le magnifique groupe opératoire qu'il eut la joie de voir fonctionner, mais qu'il voulait perfectionner encore.
Il avait beaucoup fourni : son cerveau, son temps, sa bourse, il donnait plus encore, il donnait son cœur. D'autres plus qualifiés vous rediront ce que vous savez tous, son désintéressement, son abnégation, son dévouement, je dirai simplement qu'habile ouvrier, penseur brillant, le professeur Vautrin était aussi un cœur, réunissant ainsi les qualités du vrai chirurgien qui, suivant une formule chère aux Américains, doit être une main, une tête, un cœur. Il était doux et compatissant pour ceux qui souffraient, énergique cependant avec les timorés, affable et persuasif avec les timides qu'effraient les opérations, patient avec ceux qui s'affolent si volontiers, ferme cependant et ne se laissant pas fléchir par les plaintes mal fondées. Il pesait toutes ses décisions et s'efforçait de les présenter sous un jour agréable, car il était heureux de formuler un verdict favorable et savait adoucir les pronostics sombres et fâcheux par des paroles réconfortantes et consolatrices.
Sa bonté se dissimulait parfois, sous une mâle rudesse qui la rendait peut-être plus efficace, mais elle n'était jamais en défaut et je pourrais citer maints exemples de sa bonté très agissante, même à l'insu de ceux qui devaient en profiter, qualité bien rare. C'est que le spectacle quotidien des souffrances n'endurcit pas, comme on a trop tendance à le croire, au contraire, il fait naître la pitié et rend bienveillant et généreux. Il était doux comme tous ceux qui sont maîtres d'eux-mêmes et calme comme ceux qui sont forts, c'est pourquoi il pouvait réconforter lors des heures pénibles, des heures troublées pleines d'angoisse, lorsque, de l'opération qui va être tentée, découlera la souffrance ou la guérison, la vie ou la mort.
Malgré les déboires et peut-être les injustices de la vie, le professeur Vautrin conserva ces rares qualités d'âme jusqu'au bout, car il était de la race de ceux dont le cœur reste ferme, l'esprit lucide et coordonné, le cerveau maître du cœur et de l'impulsion des nerfs, et la maladie ravagea son corps athlétique sans parvenir à affaiblir sa volonté, ni ébranler son courage, tant il reste vrai qu'une âme vaillante est maîtresse du corps qu'elle anime.
Puisse ce monument rappeler pour l'avenir la tâche à remplir, le modèle à prendre. Ne sera-ce pas rendre au professeur Vautrin un dernier hommage, celui qui, au surplus, lui serait le plus agréable, que de continuer son œuvre si magnifiquement commencée, que de suivre ses directives si mûrement réfléchies et si nettement tracées. Tous ici, sœurs si dévouées qui ont vécu près de lui des années nombreuses et cependant trop courtes, formant pour lui rendre la tâche moins pénible un personnel de choix, étudiants, externes et internes encore pleins de son souvenir, tous, nous voulons, relevant le flambeau tombé de ses mains défaillantes, le prendre comme guide, dans notre bataille incessante, contre la maladie et contre la mort.
Alexis Vautrin pendant la guerre : 1914-1918
M. le professeur Weiss, mobilisé, fut remplacé par M. le professeur agrégé G. Michel, qui ne fut mobilisé que deux années plus tard ; M. le professeur Rohmer assura le service de chirurgie générale du pavillon d'ophtalmologie ; M. le professeur Vautrin celui installé dans le pavillon des enfants ; MM. les professeurs Simon et Etienne conservèrent la direction de leur service de médecine générale et M. le professeur agrégé Guilloz celle du service de la radiographie et d'électrothérapie, avec la collaboration de M. Rothé, professeur à la Faculté des Sciences, en l'absence du chef de travaux, M. le docteur Lamy, touché par la mobilisation.
M. le professeur Vautrin soignait comme médecin-chef à sa clinique de la rue Sainte-Marie et à l'ambulance des Beaux-arts.
Alexis Vautrin opérant un blessé à l’ambulance des Beaux-arts en septembre 1915
Antérieurement, le 1er février, une importante mutation avait aussi été effectuée à l'Hôpital civil dans la direction de deux services médicaux. M. le doyen honoraire Gross, atteint par la limite d'âge, fut remplacé dans sa chaire de clinique chirurgicale par M. le professeur Vautrin qui de ce fait prit en mains le service assuré précédemment par M. le docteur Gross. Par contre, la Commission offrit à M. le Doyen honoraire, qui l'accepta, d'assurer jusqu'à la fin de la guerre le service de chirurgie générale créé au mois d'août précédent au pavillon des enfants par M. le professeur Vautrin.
Famille Vautrin à Saulxures en 1916
A partir de la gauche : Une amie, Yvonne Vautrin, Edouard et Madeleine Michaut, Annette et Suzanne Boucher, Alexis et Marguerite Vautrin, Paul Boucher
Le 25 avril, nous avions à déplorer la mort d'une de nos dames-infirmières volontaires, Mme Fairise, femme du dévoué professeur agrégé. Mme Fairise nous avait apporté son concours dans plusieurs de nos services. Elle avait accompagné son mari d'abord au pavillon Virginie-Mauvais, où M. le docteur Fairise exerçait les fonctions d'assistant de M. le professeur Vautrin. Plus tard, elle avait suivi M. le professeur Vautrin et son mari dans l'ancien service de chirurgie générale de M. le doyen honoraire Gross. Enfin, elle était allée à l'hôpital Villemin où le docteur Fairise avait, à un moment donné, secondé M. le professeur Haushalter.
Famille Vautrin dans leur cave de Nancy en 1917
En partant de la gauche, Yvonne Vautrin, Madeleine et sa fille Marie-Edouard Michaut, la gouvernante, Colette Michaut, Marguerite Vautrin
La satisfaction que nous procuraient ces cérémonies, si touchantes dans leur simplicité, fut particulièrement vive pour nous, quand le 19 novembre, M. le général Gérard vint officiellement remettre à deux de nos distingués et dévoués professeurs de la Faculté de Médecine, MM. les docteurs Vautrin et Haushalter, la croix de chevalier de la Légion d'honneur.
MM. les professeurs Alexis Vautrin et Paul Haushalter avaient, depuis le début de la guerre, dirigé de très importants services militaires dans nos hôpitaux, sans compter les fonctions remplies par eux dans d'autres formations de la ville. Le premier était resté à la tête d'un de nos principaux centres de chirurgie générale, pendant que le second avait assuré la direction médicale de l'hôpital Villemin.
Comme tous leurs collègues attachés à nos hôpitaux, ils avaient fait bénéficier nos blessés et nos malades de leurs hautes connaissances techniques et avaient apporté l'un et l'autre dans leurs fonctions un dévouement allant même jusqu'au sacrifice de leur santé, qui s'en était particulièrement altérée. Il est certain que nous aurions vu très agréablement récompenser aussi tous les précieux services de tous nos autres professeurs, car tous avaient rempli leur devoir avec le même patriotisme et une égale élévation de sentiments. Mais les récompenses n'étaient accordées qu'avec parcimonie et, pour leur attribution, il fallait s'appuyer sur l'ancienneté et l'importance des services rendus.
C'est à ces titres que, par décret en date du 28 octobre 1917, MM. les professeurs Vautrin et Haushalter furent promus, sur la proposition de M. le Ministre de la Guerre, à la dignité de chevalier de la Légion d'honneur, dont le 19 novembre M. le général Gérard vint leur remettre les insignes.
Entourés des membres de la Commission administrative et d'un certain nombre de hautes personnalités de Nancy, dont nous citerons plus particulièrement les noms de M. Mirman, préfet ; de M. Gustave Simon, maire ; de M. Adam, recteur ; de M. le professeur Meyer, doyen de la Faculté de Médecine ; de nos professeurs et leurs élèves, de nos sœurs, de notre personnel et de nombreux malades et blessés, MM. les professeurs Vautrin et Haushalter reçurent, en présence de leurs familles, les insignes de leur nouveau grade.
Remise de la légion d’Honneur à Alexis Vautrin par le général Gérard le 28 octobre 1917 à Nancy
En remettant ces deux hautes distinctions, M. le général Gérard voulut bien aussi accrocher sur la poitrine d'un de nos braves infirmiers, Jacques Cazaban, blessé au cours des batailles de Champenoux en septembre 1914, la croix de guerre qui venait à ce titre, par régularisation tardive, de lui être concédée avec citation à l'ordre de la division.
Rappelons aussi que M. le professeur Vautrin, avant d'être promu à la dignité de chevalier de la Légion d'honneur, avait vu par-insertion au Journal Officiel, en date du 27 octobre, sa belle conduite portée par le Gouvernement à la connaissance du pays.
Marguerite, Anna, Alexis Vautrin, Colette Michaut, Sœur supérieure, Madeleine Michaut, Yvonne Vautrin
Volontairement, nous ne nous sommes pas étendus plus haut sur la concession de la médaille d'argent de l'Assistance
Fin juin 1917 à Gérardmer, baptême de Madeleine Boucher
Paul Boucher, Marguerite et Yvonne Vautrin, Henry Boucher, Alexis Vautrin
Assis : Jean Boucher, Lucette Boucher, Annette Boucher, Marthe Boucher, Colette, Madeleine et Marie-Edouard Michaut. (Photo prise par Anna Vautrin)
Alexis Vautrin : Industriel
Il s’intéressait beaucoup à l’industrie et il était très lié avec son beau-frère Paul Perrin. C’est pour cette raison qu’il s’associa avec lui lorsque Paul Perrin racheta le petit tissage Calame-Béguin à Nomexy qui a été fondé en 1883.
Paul Perrin, Alexis Vautrin et Henry Boucher le reprirent en 1903, y créèrent une filature et agrandirent le tissage.
(Note de Renaud Seynave : Le tissage Calame-Béguin appartenait à la famille de la sœur de Marthe Boucher née Béguin épouse d’Henry Boucher.)
Paul Perrin qui avait quitté « les Héritiers de Georges Perrin » dont il avait assuré la direction générale était venu habiter Nancy pour faire soigner ses enfants qui étaient malades. Il venait par le train à Nomexy et, le matin avant de partir, il passait chez Alexis Vautrin pour parler affaires. Il a un carnet où sont indiquées les productions des filatures et tissages.
Les affaires « Paul Perrin » ont été dirigés par Jean Debry, puis Jacques Debry.
Famille Vautrin aux Roseaux à Gérardmer en 1935
Rangée du bas : Bernard Michaut, Nicole Boucher, Bonne-Maman Vautrin, Philippe Michaut, Jacqueline Boucher Milieu : Edouard Michaut, Noëlle Michaut, François Michaut, Titite Boucher
Haut : Annette et Paul Segond, Simone Michaut, Madou Michaut, Jean Boucher, Colette Michaut
De Gauche à droite : Noëlle Michaut, Annette Segond, Marguerite Michaut, Suzanne, Jacqueline Boucher, Colette Michaut, Nicole et Titite Boucher. Devant : Bernard, Anna Vautrin et Xavier Segond, Michel Segond, Philippe Michaut - Gérardmer en 1938
Maison du Cours Léopold à Nancy
Maison des Vautrin au 45 Cours Léopold à Nancy
Alexis Vautrin a fait construire la grande maison du Cours Léopold. Il y avait son cabinet de consultation et y recevait chaque année à dîner les internes de l’hôpital. Cette maison avec un rez-de-chaussée et deux étages avait sur l’arrière un petit jardin de style anglais donnant sur la rue Hermite avec sur le côté un grand garage surmonté du petit appartement du chauffeur. De l’autre côté de la rue Hermite, il y avait un grand potager et un tennis.
Le rez-de-chaussée comportait Cours Léopold une entrée, la salle d’attente, le grand salon, la grande salle à manger suivie côté jardin d’un salon véranda, la petite salle à manger, l’office, la cuisine, le grand escalier avec vestibule, toilettes, lavabo, couloir er le grand bureau (cabinet du docteur) avec deux bibliothèques de 32 et 22 étagères.
Au premier étage de part et d’autre de l’escalier, deux groupes de trois chambres avec salle de bain pour chaque groupe.
Au second étage, des chambres dont une était aménagée en musée de souvenirs de la 1ère guerre avec des casques, uniformes, armes diverses.
Véranda du Cours Léopold en 1909
Marguerite Vautrin, Madeleine Vautrin, Paul Boucher, Suzanne Vautrin, Anna Vautrin assise et Yvonne Vautrin devant.
Véranda du Cours Léopold en août 1915
De gauche à droite, Yvonne Vautrin, Suzanne Boucher, Madeleine Michaut, Marguerite Vautrin, Paul Boucher, Alexis Vautrin et Annette Boucher à côté de son grand-père.
Détail du vitrail de Jacques Grüber dans la cage d’escalier.
Détail du bas du vitrail : le lac de Gérardmer en violet
Propriété des Roseaux à Gérardmer
Alexis Vautrin avait aussi acquis le 19 octobre 1900 de Monsieur Paul Langlet, ancien banquier demeurant à Paris, une belle propriété « Les Roseaux » à Gérardmer au bord du lac, avec un vaste jardin et un embarcadère. Il y avait trois maisons, les Roseaux, la Frênaie et la Sapinière.
La propriété comportait en outre à l’arrière sur le coteau un tennis, la maison des gardiens et la petite maison, ancien bâtiment aux plafonds très bas où les enfants pouvaient jouer et y faire un peu de cuisine. La villa initiale avait dû être agrandie. Elle comportait en milieu de façade une belle terrasse avec deux colonnes de granit, flanquée de deux corps de bâtiments. Au rez-de-chaussée en façade, de droite à gauche, un grand salon, la salle à manger, un office avec sur le côté la cuisine puis sur l’arrière une salle de jeux, les toilettes et une autre salle de séjour. A l’étage les chambres. Il avait fait cette acquisition pour se rapprocher de la famille Perrin de Cornimont. Deux sœurs d’Anna avaient une résidence d’été à Gérardmer, Clémentine Cuny et Caroline Garnier.
Mais absorbé par ses occupations, il y venait à peine une journée et retournait à ses malades de l’hôpital et de sa clinique à Nancy.
Pour sortir de son confinement à Nancy, il trouve de temps à autre, mais trop rarement, le moyen de s’y rendre. C’est bien commode et utile pour sa famille nombreuse. Le couple Vautrin compte quatre filles, leurs maris et leurs enfants, car les équipements, le nombre et l’importance des locaux se prêtent à l’épanouissement de toute cette jeunesse qui l’entoure.
Alexis Vautrin soignait gratuitement les gens de Gérardmer et, pour le remercier, le conseil municipal avait décidé de ne pas lui faire payer la redevance pour son débarcadère à bateaux.
Les Roseaux avec le débarcadère à bateaux sur le lac
Madeleine Vautrin, Maguy Boucher, Suzanne et Yvonne Vautrin - Les Roseaux à Gérardmer
(Collection Marie Favre)
Yvonne Vautrin, Germaine Molard, X, Madeleine Vautrin, Suzanne Vautrin, Marguerite Vautrin aux Roseaux à Gérardmer (Collection Marie Favre)
Alexis Vautrin avec ses petits-enfants, Annette et Jean Boucher aux Roseaux en 1914
Famille Vautrin à Houlgate en 1924
Paul Boucher, Jean et Yvonne Debry, Pierre Michaut avec François, Jean Boucher, Edouard et Madeleine Michaut, Suzanne et Nicole Boucher, Alexis et Anna Vautrin, Simone et Marguerite Michaut tenant Philippe
Les cousins aux Roseaux : Chantal Debry, X ,X, Nicole Boucher, Jeannine Debry, Jacqueline Boucher (à droite, débarcadère à bateaux)
Bonne Maman en cure au Mont-d’or en 1935
Les Roseaux occupés par les ambulanciers anglais pendant la guerre 14/18
A la mort d’Anna Vautrin, Marguerite Michaut reprit la maison. Elle fut détruite en 1944 lors de l’incendie de Gérardmer. Trois maisons furent reconstruites à la place des anciennes.
Villa La Tourelle à Saint-Cast (Côte d’Armor)
La Tourelle à St-Cast (Côtes du Nord
Les Vautrin passaient des vacances chez des amis du côté de Saint Lunaire, lui était professeur à la Faculté de Médecine de Nancy. En janvier 1938, Anna Vautrin, alors veuve depuis 1927 acheta une grande maison appelée La Tourelle. C’était une ancienne pension de famille. Située sur la route du Sémaphore, elle avait une belle vue sur la mer des deux côtés.
Malheureusement, Anna Vautrin mourût en 1939. Elle n’en profita guère.
Suzanne Boucher reprit la Tourelle. Toute la famille en profita et la maison était souvent pleine lors des vacances. Dans les années 1970, la Tourelle devint la propriété de ma Tante Titite Frachon.
Autre vue de la maison
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