63e semaine de guerre - Lundi 11 octobre au dimanche 17 octobre 1915
LUNDI 11 OCTOBRE 1915 - SAINT PLACIDE - 435e jour de la guerre
MARDI 12 OCTOBRE 1915 - SAINT WILFRID - 436e jour de la guerre
MERCREDI 13 OCTOBRE 1915 - SAINT EDOUARD - 437e jour de la guerre
JEUDI 14 OCTOBRE 1915 - SAINT CALIXTE - 438e jour de la guerre
VENDREDI 15 OCTOBRE 1915 - SAINTE THERESE - 439e jour de la guerre
SAMEDI 16 OCTOBRE 1915 - SAINT LEOPOLD - 440e jour de la guerre
DIMANCHE 17 OCTOBRE 1915 - SAINTE EDWIGE - 441e jour de la guerre
Revue de presse
- La Serbie résiste héroïquement
- Le général Lyautey à Marrakech
- A travers les Balkans, l'Allemagne veut atteindre le moral des Alliés
- De Riga en Bukovine la lutte est d'une violence extrême
- La bataille de Champagne. Les combats du 8 octobre
- L'agression bulgare contre la Serbie met la Grèce et la Roumanie en demeure de prendre parti
- A la Chambre, le comité secret rejeté, 372 voix pour le gouvernement
- La Grèce refuse de secourir la Serbie
- Le raid des dirigeables boches sur Londres - 56 morts, 114 blessés
- Offensive allemande dans les Vosges
- Contre-attaque en Champagne
- La Serbie attaquée résiste sur deux fronts
- Les Bulgares ont commencé la guerre traîtreusement et sans déclaration de guerre
- Succès italien en Carnie - Sur le Carso nos amis s'emparent d'une position avancée
- Les Anglais s'emparent de plusieurs tranchées
- Les Alliés à Salonique
- Nous avons repris le sommet du Vieil-Armand
- La guerre des Alliés dans les Balkans
- L'Angleterre déclare la guerre à la Bulgarie
Morceaux choisis de la correspondance
11 octobre - LUI.- Je reçois tes deux bonnes lettres du 7 et du 8 octobre. Mimi, c’est mal de dire que tu n’es pas jolie quand tu sais que ton Geogi te trouve la plus jolie de toutes, quand tu sais qu’il t’adore tant et quand tu sais que son seul bonheur en ce monde est de te couvrir de baisers et qu’il préfère un seul de ces baisers-là à toutes les richesses du monde. Donc ne blasphème plus et dis-toi bien que tu es la meilleure, la plus sensée et la plus jolie de toutes.
En ce qui concerne ma proposition au grade de chef d’escadron, cette proposition ne m’a jamais été faite que par le commandant. Le colonel m’a bien nommé au Ct du groupe, ce qui n’a déjà pas trop plu au capitaine de l’active dont je te parlais. Il n’y a d’ailleurs pas de ma faute, puisque j’avais répondu au colonel que je préférerais rester à la tête de ma batterie. Mais le colonel n’a rien voulu entendre. Je ne suis pas du tout partisan de l’égalité absolue et j’admets parfaitement bien qu’il ne faut pas nommer toujours à l’ancienneté, mais enfin le capitaine de l’active dont je te parlais a toujours fait son devoir, a toujours bien mené sa batterie. Je suis d’autant plus étonné qu’on m’ait préféré à lui que je suis quelquefois têtu comme tu le dis et que je résiste quelquefois aux chefs. Que veux-tu, à la guerre, il ne peut y avoir de conciliation. Quand je juge qu’on va me faire faire une boulette, que nous nous exposons inutilement, je fais remarquer que je pourrais tout aussi bien remplir ma mission en opérant de telle ou telle façon. Cette manière de faire ne plaît pas généralement aux chefs. Il se trouve que, dans la circonstance, cela ne leur a rien fait, mais encore une fois je préfère rester ce que je suis et je sais bien que tu ne m’en aimeras pas moins. Quant à mes sous-officiers et à mes hommes, tu sais bien, ma Mi, que je ne me laisse pas prendre aux flatteries, mais je les ai vus tous si émus quand j’ai été blessé et aussi tous aussi contents lorsque je suis revenu que je préfère rester avec eux. Ne crois pas qu’il y ait moins de danger (j’entends en guerre de campagne) lorsqu’on est commandant au lieu d’être capitaine. C’est absolument la même chose. Donc tu vois je te convaincs et tu sais bien que ton Geogi a l’habitude de peser le pour et le contre avant de décider. Crois-moi, ce que j’ai décidé est fort bien. Je suis quand même content d’occuper mon poste actuel, c’est intéressant et puis, au point de vue matériel, je suis évidemment bien mieux qu’à la ferme. Je ne prends plus la garde puisqu’un de mes capitaines a 50 ans et que, réellement si je la prenais, il serait aussi obligé de la prendre à son tour. Donc je suis bien heureux, c’est-à-dire que je serais très heureux si j’avais ma Mi et mes chéris. La maison où nous habitons est complètement vide mais nous ne faisons pas comme on a fait chez vous et sommes très raisonnables.
Nous trouvons que les Grecs et Bulgares sont des gens odieux.
13 octobre - ELLE.- Ta lettre du 9 octobre m’est arrivée hier, je suis contente de savoir que les noix te sont enfin arrivées et j’espère que tes souliers vont te parvenir sous peu. Je les ai achetés sans clous aux semelles, mais si tu marches beaucoup, tu ferais bien d’en faire mettre des petits, cela prolongerait les semelles.
Nous sommes allées encore hier à Epinal car on craignait de manquer d’huile à l’usine. Depuis la mi-septembre les arrivages ne se font plus régulièrement sur notre réseau, c’est pour cela qu’on est obligé d’avoir toujours de gros stocks de toutes les marchandises dans les usines. Nous sommes donc allées à Epinal acheter un fût d’huile. La banque, quelques autres courses nous y appellent souvent.
Pierre Geny va très bien. Il fait de grandes courses à pied autour d’Epinal avec sa femme mais dans un mois il sera forcé de retourner à l’hôpital à Paris pour se faire refaire une opération. Le docteur veut essayer de lui redonner de la souplesse car en ce moment l’articulation du coude est soudée. Il a toujours le bras en écharpe et, quand il essaie de ne pas le soutenir, cela lui fait mal.
Alfred Geny est entre le Lingekopf et le lac Noir, ils y ont déjà vu tomber la neige, mais il a une petite cabane qu’il cherche à rendre confortable et dans laquelle il se trouve bien.
Ici, nous allons parfaitement. Noëlle devient grande, elle a perdu ses belles petites dents de souris et a un grand trou béant au centre de la gencive supérieure qui n’est pas joli. C’est dommage, cela l’enlaidit beaucoup, mais à son âge l’important est d’avoir une bonne santé.
Nous allons de temps en temps le soir à la prière de six heures ½. On y récite une prière pour la paix que je n’écoute en général que d’une oreille, il faut croire, car je ne pourrais guère en répéter que la première phrase. Mais André et Noëlle ont plus de mémoire que moi car, hier soir en se couchant, ils l’ont à mon grand étonnement récitée presqu’entièrement en donnant le ton de la vieille demoiselle qui la dit. Elle roule les R, ils l’imitaient parfaitement.
Le maître d’André à Cornimont, Mr Daval, vient d’être décoré de la Légion d’honneur. Il est lieutenant. Voilà sans doute des jeunes gens qui ne rentreront pas dans l’enseignement. Ils trouveraient bien mesquins leurs 2 000 francs d’appointements et bien ardue l’instruction de galopins de 8 et 10 ans. André va lui écrire une petite carte de félicitations ce soir. Il en parle souvent encore de ses maîtres, mais a complètement oublié ses petits camarades : Rollot et autres.
Maman revient de Paris, où elle avait à faire pour la papeterie. Elle en a profité pour voir sa Maguy. Imagine leurs discussions, elles avaient tant de choses à se dire. Tout va pour le mieux chez eux.
Maman, au retour de Paris a voyagé avec l’oncle Paul qui était furieux contre tous et chacun. Contre son fournisseur de houille : une canaille, contre la commission du réseau, qui ne lui donnait pas assez vite les autorisations qu’il demandait pour envoyer du fil à ses façonniers : des tas de fainéants qui passent leur vie en ronds-de-cuir à se croiser les bras, contre sa femme qui n’est jamais à la maison, contre Paul Cuny qui est démobilisé, ce ne serait pas Georges qui aurait fait cela. Tu vois que tu as la cote pour le moment. Pauvre oncle, il aura passé sa vie à se fâcher et à crier. Enfin, il a eu si peu de bonheur sur terre qu’il est plus à plaindre qu’à blâmer.
Nos Anglais en partant nous ont laissé un beau petit appareil photographique Kodak en remerciement de la charmante hospitalité que nous leur avions octroyée. On ne peut être plus galant comme tu le vois. Ils ont été très contents d’avoir été invités à dîner sans doute. Ils sont partis vers Rougemont.
Nous trouvons, Maman et moi, que les Grecs et Bulgares sont des gens odieux. Mais au fond, ils ont bien raison de ne pas tenter l’aventure d’une horrible et longue guerre comme nous la subissons, s’ils peuvent obtenir en restant neutres les compensations territoriales qu’ils désirent. Mais pour nous, cet imbroglio est bien mauvais. Nous n’avons déjà pas assez de troupes et de munitions, s’il faut encore en envoyer là-bas, cela ne fera pas avancer nos affaires en France. Enfin, enfin, nous sommes dans une triste impasse.
Les deux gendres du Dr Weiss ont été tués ces temps derniers. C’étaient deux forestiers, ils étaient dans des états-majors. Maurice est près de Souain à la ferme des Wacques.
Nos affaires ne vont encore que tout juste et voilà nos députés qui se fâchent. Vont-ils renverser le ministère ? Je doute que cela aille mieux avec un autre.
13 octobre - LUI.- Pas de nouvelles de toi ni hier ni aujourd’hui. C’est très bizarre, je reçois presque toujours tes lettres par deux à la fois, de sorte que j’aurais mauvaise grâce à me plaindre quand il m’arrive de temps à autre de n’avoir pas de lettres. J’ai reçu les chaussures, les livraisons de la Revue des 2 Mondes, mais j’attends ta lettre me donnant une explication sur l’envoi de ma police d’assurances automobiles. En même temps que ton paquet, j’en recevais un de cette bonne Maguy contenant des caramels et un tas de bonnes choses. Comme je suis en somme très gourmand, je suis très content de grignoter tout cela pendant la journée.
Je suis toujours très bien ici mais notre commandant revient prendre son commandement et je ne sais pas trop comment l’on va s’arranger. Comme je te l’ai déjà dit, tout le travail est parfaitement organisé maintenant. Un commandant a d’habitude deux lieutenants, qui lui sont adjoints, plus une nuée de secrétaires. Moi, j’ai en tout un maréchal des logis et deux téléphonistes et je me demande ce que peuvent bien faire ces gens-là toute la journée, à nous quatre, nous avons déjà très peu à faire. Aussi, j’en profite pour me balader à pied ou à cheval toute la journée. Je vais voir mes batteries, mes observatoires. J’ai fait installer presque au sommet d’un arbre sur la crête un petit banc d’où je puis apercevoir de temps à autre des fumées de canon allemand. J’y passe une ou deux heures tous les jours en lisant mon journal ou une revue. J’y monte facilement car j’ai fait planter des crampons chaque cinquante centimètres. Tu raconteras cela aux enfants, cela les amusera. L’arbre est d’ailleurs assez touffu pour que les Boches ne me voient pas. Ce qu’il y a d’amusant, c’est que, lorsque je quitte le bureau et que j’oublie de dire où je vais, le téléphoniste me dit souvent : « Mon Capitaine, vous allez sur votre arbre ». Je crains bien que l’arbre en question ne devienne légendaire, mais ce qui me manque, c’est une bonne jumelle. Celle de Paul d’ailleurs ne pourrait me convenir, elle est d’un trop faible grossissement. J’avais écrit à Paris pour en acheter une excellente. Pas possible d’en avoir, tout est pour le ministère de la guerre. Je te raconte un tas d’histoires qui ne t’intéressent peut-être guère, mais encore une fois, c’est pour les enfants.
Nos affaires ne vont encore que tout juste et voilà nos députés qui se fâchent. Vont-ils renverser le ministère ? Je doute que cela aille mieux avec un autre. En tout cas, qu’on se dépêche pour que je puisse revoir ma Mimi chérie que j’adore et mes petits que j’aime tant aussi. Je vous embrasse tous de tout cœur. Ton Geogi.
15 octobre - LUI.- J’ai reçu ta bonne lettre. Tu penses bien qu’on n’oublie pas des souvenirs comme ceux de Montfaucon. Seulement voilà, il ne faut pas trop y penser quand on est loin de sa Mimi chérie car, plus le souvenir est charmant, plus les regrets d’être loin sont amers.
Je regagne demain ma bonne ferme. Un groupe de deux batteries est arrivé dernièrement dans le secteur que je commandais et, comme d’un côté le commandant Giraud était devenu libre et que j’aurais eu sous mes ordres presque un régiment, c’est bien qu’on m’envoie ici. J’en suis d’ailleurs très content. Tu sais que je me plais partout où je me trouve. Sans doute au point de vue matériel j’étais un peu mieux ici, comme commandement c’était amusant, mais je serai tout de même content de retrouver mes lieutenants, sous-officiers et mes hommes. Mes lieutenants ont d’ailleurs profité de mon absence pour améliorer beaucoup leur installation. Ils ont arrangé dans notre chambre des espèces de lits dans lesquels, m’ont-ils dit, on dort parfaitement. Je reste encore demain pour continuer à mettre au courant le commandant et remonterai le soir à la ferme.
Tu serais bien gentille de me donner l’adresse actuelle de Maurice, je voudrais le féliciter de sa promotion au grade de capitaine. Je crois que c’est toi qui me l’as annoncé et j’ai toujours oublié de le faire.
Les permissions commencent. Si seulement on m’en donnait une quand tous les officiers de groupe auront été partis. Tu penses quelle joie.
15 octobre - JMO 5e RAC/Groupe 95.- Le commandant Giraud quitte Carrière l’Evêque à la rentrée du commandant Bourgeat, reprend le commandement du groupe et celui du sous-secteur de Vauxbuin où s’installe l’état-major. Le capitaine Aulard prend le commandement du détachement de Saconin qui est sous le commandement tactique du secteur Saconin-Breuil.
17 octobre - LUI.- Je reçois ta bonne lettre du 13. Je suis rentré comme je te le disais hier à la ferme mais tout est changé dans notre chambre. Il y a maintenant six lits que les lieutenants ont fait faire avec des planches et des treillages en fil de fer par dessous pour former ressort, de sorte qu’on n’y est pas trop mal. Surtout les souris ne viennent plus se promener sur vous pendant la nuit. Tu me diras que nous avons été bien bons de ne pas faire cela plus tôt, et c’est vrai mais tu sais ce que c’est. La batterie avait pas mal bougé lorsque nous sommes arrivés ici, nous croyions que cela continuerait toujours, tandis qu’il y a aujourd’hui huit mois que nous y sommes. Après la dernière offensive, les lieutenants ont pensé que nous y passerions l’hiver et se sont décidés à nous y installer un peu mieux.
Je n’ai cependant pas repris mon service habituel car j’ai passé ma journée à Vauxbuin pour mettre au courant le commandant et son nombreux personnel. Je dis nombreux personnel, car le travail que je faisais avec un de mes sous-officiers et deux de mes hommes (il est vrai que c’étaient les meilleurs) va être fait maintenant par le nombreux personnel en question. Le commandant a en effet deux lieutenants adjoints, un maréchal des logis, un brigadier et six hommes. Je me demande ce que ce monde-là va faire toute la journée. Enfin j’ai passé un après-midi dans le bureau du commandant à recopier des plans que j’avais faits, des notes que j’avais prises et, pendant ce temps-là, mon brave commandant faisait la sieste sur une chaise longue et ses adjoints se baladaient. Mais le commandant est si bon, si franc, que tout passe avec lui. Il est toujours aussi galant avec les dames. Je t’ai déjà dit qu’il y avait ici des infirmières qu’on prétend jolies et que le commandant aimait à voir autrefois. L’une d’elles est venue aujourd’hui chercher un laissez-passer. Le commandant lui a baisé la main très galamment, a parlé de l’inviter prochainement à dîner. Que doivent-elles dire de moi ces braves demoiselles. Je leur ai aussi délivré des laissez-passer mais je ne leur baisais pas la main et songeais encore moins à les inviter à dîner. Je te raconte tout cela parce qu’il est amusant malgré tout de voir un homme de cinquante ans, portant beau il est vrai, tant aimer la société des dames.
Gravures du Petit Journal - Supplément illustré - 17/10/1915 (N° 1295)
Le général de Castelnau - Commandant d'armée
Parmi toutes les initiatives heureuses qui ont été prises par le ‘Petit Journal’ depuis le début de la guerre pour bien renseigner ses lecteurs sur les faits et sur les hommes, on peut dire que la publication des portraits en couleurs des grands chefs de l’armée est une de celles qui ont tout particulièrement suscité la faveur et l’intérêt du public. Grâce à sa merveilleuse organisation pour les grands tirages en couleurs sur rotatives, le ‘Petit Journal’ pouvait seul accomplir une telle besogne et offrir à ses lecteurs ces superbes gravures. Déjà quatre portraits ont été publiés : ceux du généralissime Joffre, et des généraux Foch, Maunoury et Gouraud. Nos lecteurs qui ont conservé précieusement ces portraits nous pressent de toutes parts de continuer la série et de compléter la collection. Nous sommes heureux de déférer à leur désir et de leur annoncer que le ‘Supplément illustré du Petit Journal’, tout naturellement désigné pour une telle publication, donnera de temps à autre le portrait en couleurs de l’un des généraux qui commandent nos armées. Ainsi, suivant le vœu de nos lecteurs, la série se complétera ; et elle constituera un ensemble d’effigies glorieuses que tous les bons Français conserveront en témoignage d’admiration et de reconnaissance pour tous les chefs illustres qui auront conduit nos soldats à la victoire.
Nous donnons aujourd’hui le portrait en couleurs du général de Castelnau. Chef d’état-major, puis commandant d’une armée, le général de Castelnau a rendu au pays les plus éminents services. Nous ne saurions mieux les résumer qu’en reproduisant le télégramme de félicitations adressé par le général Joffre à son fidèle et précieux collaborateur lorsque celui-ci fut élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur, après la bataille de la Marne : « Depuis près d’un mois, écrivait le généralissime, l’armée que vous commandez a combattu presque tous les jours et a montré des qualités remarquables d’endurance, de ténacité et de bravoure. Quelque difficiles qu’aient été pour vous les circonstances, vous avez réussi à vous maintenir sur les hauteurs du Grand Couronné, à repousser les attaques furieuses lancées contre vous et à empêcher l’ennemi de pénétrer dans Nancy. Je tiens à vous exprimer ma sympathie et vous prie de la transmettre aux troupes placées sous vos ordres. » Ce télégramme n’est-il pas éloquent et plus émouvant que tout ce qu’on pourrait dire sur l’admirable chef qui assura l’an dernier la victoire de Lorraine ?
Sur le front russe - Une sœur de charité conduit un bataillon au combat
Sur le front nord-ouest, pendant un combat acharné, la sœur de charité Ivanova pansait les blessés sous un feu terrible de l’ennemi. Voyant le commandant et tous les officiers du bataillon tués, et consciente de l’importance du moment décisif de la bataille, elle réunit autour d’elle les soldats survivants, désorientés par la perte de leurs chefs, les entraîne, prend d’assaut avec eux la tranchée ennemie et en chasse les Allemands. Elle tombe ensuite, percée d’une balle. Le tsar a voulu que la décoration des braves figurât sur le cercueil de la sœur Ivanova.
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Un atterrissage miraculeux
L'auto mitrailleuse et cisailleuse pour fils barbelés
Le compagnon de Saint Antoine est devenu celui de nos poilus
Blessés serbes se réjouissant dans un hôpital de Belgrade
Biplan armé d'une mitrailleuse
L'homme canon
Un caisson éclaté
Poste de secours dans le boyau
Fantassin muni de l'appareil respiratoire contre les gaz asphyxiants
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Utilisation des cuisines roulantes
Ambulanciers belges transportant un blessé
La toilette en plein air
Carency - C'est là qu'était installée la "Kommandantur"
Armée italienne - Essai d'un lance-bombes
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- Charge de travail d'un commandant
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