JMO Edouard Favre - Août - Oct. 1915
(La Champagne - Suippes près de Reims)
A la déclaration de guerre, Edouard Favre a 37 ans. Il est officier d’active, capitaine d’artillerie. Le 6 août 1914 il part de Grenoble pour les Vosges et l’Alsace. Il commande la 3ème batterie du 1er groupe du 2e régiment d’artillerie de campagne. Il est veuf, sa femme, Marie Aussedat, est morte en 1912, âgée de 33 ans. Il a 5 enfants, dont l’aîné a 11 ans
Il est le rédacteur de ce « Journal des Marches » de sa batterie (2e RAC/1er Groupe/3e Batterie).
11 août 15
La batterie est relevée, quitte Harbonnières le 11 au soir, cantonne à La Neuville-Sire-Bernard.
Embarque le 14 à 8h à Hargicourt, débarque le 15 à 0h à …., cantonne à Courtisols.
18 août 15
Reconnaissance des officiers. Dans la nuit du 18 au 19 la batterie se rend dans un bivouac qu’elle organise dans un bois à 3 kilomètres N.E. de Somme-Suippes.
19 août 15
Continuation de la reconnaissance des officiers.
20-31 août 15
Sous la direction du lieutenant Callies le personnel de la batterie organise une position de batterie au N. de la cote 204.
1er-25 sept. 15
Elle entre en action au début de septembre. Sur les premières lignes allemandes à l’Est du trou Bricot. Elle détruit systématiquement les réseaux de fil de fer, les mitrailleuses, etc.
Le 25 septembre notre infanterie aborde ces tranchées à 9h15 sans subir de pertes.
Le lieutenant Callies a quitté la batterie, nommé à la 2e batterie sous les ordres du commandant Ducruy. Le sous-lieutenant Guelfucci est encore à l’état-major du groupe.
Le canonnier servant Martin-Cochet a été tué près de l’observatoire de la cote 200 le 3 (?) septembre.
25 sept. 15
9h15. L’attaque est déclenchée. La batterie allonge son tir suivant les ordres et l’horaire donnés.
12h30. La batterie amène les avant-trains et se porte vers la cote 200. Au moment de la mise en batterie obus dans la colonne puis dans les avant-trains.
3h. La batterie se porte vers la tranchée d’York, y occupe une position d’abord vers le bois des Lièvres, d’où elle ne tire pas, puis à 300m. à l’ouest près d’un petit bois désigné par e sur le plan directeur.
L’adjudant Dupéchaud qui a été détaché auprès de l’infanterie a été blessé par une balle et a eu son casque traversé par un éclat d’obus. Avant de se faire soigner il vient rendre compte de sa mission auprès du commandant de groupe.
La batterie a perdu ce jour-là sept blessés.
Adjudant Dupéchaud
Canonnier conducteur Berlioz
-------------- Pasteur
------------- Plantaz
------------- Moccand
Canonnier servant Quaix
------------- Layat
En outre 9 chevaux ont été tués, 3 évacués.
26 sept. 15
La batterie appuie les attaques sur la tranchée de la Vistule et la cote 193.
Fudral, blessé aux avant-trains.
27 sept. 15
Même mission. Le lieutenant Fond va remplacer le capitaine au poste d’observation à 14 heures. Il y est tué à 16 heures.
Un canon éclate. Lecraz Maître Pointeur est tué.
Liaret mortellement blessé. Paturel blessé, Falque blessé.
28 sept. 15
Le capitaine emmène à l’observatoire des brancardiers et le téléphoniste St Jean pour rapporter le corps du lieutenant Fond. Il est enterré le 29 au cimetière de Perthes.
Blessés aux avant-trains : Duvillaz, Marchand Pierre, Micheland, Pillet.
Sept chevaux tués, 2 évacués.
29 sept. 15
Les avant-trains rejoignent l’échelon.
Le commandant Ducruy commandant la 2ème batterie est blessé grièvement, le lieutenant Callies prend le commandement de cette batterie.
Le lieutenant Guelfucci revient à la 3ème batterie.
30 sept. 15
Malade le lieutenant Guelfucci reste aux échelons.
1er oct. 15
Un obus de 21 tombe sur la toile de tente qui abrite Richard et Colombo. Ils sont déchiquetés et éparpillés. On en recueille les débris dans leur tombe commune. La batterie a dû être évacuée à cause du marmitage.
10 oct. 15
Les téléphonistes Dessert brigadier (ancien canonnier conducteur de la 3ème) et Curtet téléphoniste de la 3e batterie sont tués. Perret blessé mortellement. Durand blessé.
Le canonnier servant Vinay est blessé.
12-13 oct. 15
Le 12 au soir la batterie quitte sa position de batterie et arrive le 13 au matin à Courtisols.
14-15 oct. 15
Vitry-la-Ville. Le 15 au soir se rend à Vitry-le-François et s’y embarque. Débarque à 20 heures à Lure.
16 oct. 15
Et se rend à Plancher-Bas.
17-18 oct. 15
Où elle reste 2 jours.
19 oct. 15
A Rougegoutte près de Giromagny. Repos
A découvrir aussi
- Edouard Favre - Mes cahiers de souvenirs - 2/22 - Janvier 1915
- Edouard Favre - Mes cahiers de souvenirs - 5 - Fin mars 1915
- Edouard Favre - Mes cahiers de souvenirs - 9 - Juin 1915
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 389 autres membres