14-18Hebdo

Exposition 1917 Metz

Bernadette Grandcolas – 07-06-2017

Une affiche sur les murs de Lausanne présente les activités des Poilus dans les tranchées pendant les périodes d’attente et d’accalmie.

Les objets les plus fréquemment décorés étaient les obus et les briquets. On trouve aussi des réalisations utilitaires, comme des braseros et des récipients. Tous avaient beaucoup de succès et on trouve même à Paris un atelier qui fabrique des faux objets de tranchées… Dès 1917 sont organisées des expositions partout dans le monde.

Dans l’exposition de Metz, on voit 1 000 douilles d’obus de 75, gravées et sculptées, alignées comme des totems. Elles sont mises en regard avec… Fontaine, le célèbre urinoir blanc de Marcel Duchamp, exposé lui aussi (mais l’original réalisé et exposé à New-York en 1917 a été perdu). Pour Michel Guerrin,le journaliste du Monde qui présente l’exposition, c’est « un emblême du ready-made et de l’art conceptuel. Soit un objet utilitaire érigé en œuvre d’art par Duchamp, renvoyé ici à son statut utilitaire ».

Une autre activité des militaires au repos est illustrée par ce tableau de Fernand Léger :

La partie de cartes.

La troupe jouait à la manille, les officiers au bridge ou au poker. Après de nombreux dessins consacrés à la guerre, Léger, en convalescence près de Paris, développe pour la première fois sa conception de l’homme-machine. Les soldats, dénués de physionomies et de regards, ne se distinguent que par leurs insignes et leurs décorations. Ils se décomposent en cônes, tiges, pyramides, cylindres. Peu de touches de couleur, à part un peu d’ocre et de rouge Les gris bleutés des capotes, de casques et du métal dominent.