75e semaine de guerre - Lundi 3 janvier au dimanche 9 janvier 1916
LUNDI 3 JANVIER 1916 - SAINTE GENEVIEVE - 519e jour de la guerre
MARDI 4 JANVIER 1916 - SAINT RIGOBERT - 520e jour de la guerre
MERCREDI 5 JANVIER 1916 - SAINT TELESPHORE - 521e jour de la guerre
JEUDI 6 JANVIER 1916 - EPIPHANIE - 522e jour de la guerre
VENDREDI 7 JANVIER 1916 - SAINT JULIEN - 523e jour de la guerre
SAMEDI 8 JANVIER 1916 - SAINTE GUDULE - 524e jour de la guerre
DIMANCHE 9 JANVIER 1916 - SAINT HONORE - 525e jour de la guerre
Revue de presse
- Attente à Salonique - Intrigue à Athènes
- En Galicie, sur le front de la Strypa, combats acharnés
- Une attaque autrichienne sur le Carso est repoussée
- A la Chambre des communes, M. Asquith dépose le projet du service obligatoire
- M. Poincaré à Nancy - Il visite les victimes des bombardements et le Grand Couronné
- La Bulgarie accroit ses convoitises et ses préparatifs
Morceaux choisis de la correspondance
3 janvier 1916 - 11 janvier 1916 - Permission de Georges Cuny à Docelles
6 janvier - JMO 5e RAC/Groupe 95.- Le commandant Giraud remplace le colonel commandant l’A.D 63 le 6 janvier à son départ en permission. Il est remplacé au commandement du groupe et du sous secteur de Vauxbuin par le capitaine Aulard ce même jour.
Gravures du Petit Journal - Supplément illustré - 09/01/1916 (N° 1307)
Le général Hiver
Le général Hiver est un personnage symbolique, mais ce n’en est pas moins un terrible personnage. Les Allemands en Russie sont en train d’en faire l’expérience. Le général Hiver est un stratège dont les combinaisons sont irrésistibles. A toutes les époques où la Russie fut envahie, le général Hiver a été son sauveur. Les Russes ont toujours eu en lui une confiance qui ne s’est jamais démentie et que les événements ont justifiée. Quand Napoléon, il y a cent trois ans, jeta sur leur pays les innombrables bataillons de la Grande-Armée, ils se contentèrent, comme ils le firent l’an dernier devant les hordes allemandes, de se retirer et de faire le vide autour de l’envahisseur. Puis ils attendirent l’entrée en ligne du général Hiver. Et celle-ci se produisit à époque fixe et fut terrible. Le vrai vainqueur de la Bérézina, ce fut le redoutable Morozoff, comme on l’appelle familièrement en Russie, ce fut le général Hiver. Les Allemands le savent bien. La hantise de l’armée de Napoléon fuyant de Moscou, dévorée par le froid, ensevelie sous la neige, mourant dans les glaces, a dû empoisonner les nuits du Kaiser et de ses lieutenants. Aussi, dès le début de la campagne en Russie, le commandement prussien a-t-il reçu l’ordre absolu -depuis le général jusqu’au sergent- de défendre les hommes contre le froid. On cite ces mots de Hindenburg dits aux chefs d’armée : « Si dans les tranchées, près d’un commandant, officier ou sous-officier, on trouve des soldats troués de balles, le commandant aura la croix de fer pour avoir été dans un endroit dangereux. Mais si on trouve près de lui un seul soldat mort de froid, il sera fusillé pour n’avoir pas pris les mesures nécessaires. » Guillaume lui-même a donné des ordres à ce sujet. « Quels que soient les froids de Russie, ils ne doivent pas exister pour mes soldats dans les tranchées. Chez nous chaque homme est compté. Assez tombent dans les batailles. Il serait criminel de les perdre pour rien… J’abolis le gel russe. »
« Aussi, dit un correspondant des ‘Débats’, les mesures ont été prises. A travers toute l’Allemagne, dans les villes, villages et hameaux, la cueillette des objets de laine a été ordonnée. Des cuisines de campagne, des chaudrons gigantesques ont été fixés sur des traîneaux. Des mitrailleuses, des pièces légères sont montées sur des skis. Les ingénieurs ont prévu les tempêtes terribles qui interrompent les communications : ils ont préparé des locomotives spéciales avec des chasse-neige appropriés et, pour aplanir les routes, des rouleaux compresseurs d’une formidable puissance. »
Mais tout cela est-il suffisant pour résister aux attaques du général Hiver ? Les événements nous le diront. Mais d’ores et déjà, il semble que ces attaques apparaissent terribles et que les Allemands en souffrent cruellement. Au milieu de décembre, des réfugiés arrivés de Volhynie à Kiew racontaient que, dans les récents combats, il y avait eu de nombreux Austro-Allemands trouvés gelés dans les marais de la Polésie. On en trouve beaucoup dans les tranchées abandonnées. Le froid, disaient-ils, a surpris les Austro-Allemands à l’improviste. Des envois importants de vêtements et chaussures pour l’hiver sont restés embourbés, on ne sait où. Les soldats, peu habitués à l’hiver russe, les Bavarois particulièrement, en sont victimes. Et cela ne fait que commencer. Allons, le général Hiver accomplit de la bonne besogne. Il en fera de meilleur encore au fur et à mesure que s’avancera la saison des frimas. Le général Hiver est un bon allié des Alliés. Salut et gloire au général Hiver !
La charité du poilu
La scène touchante que reproduit cette gravure a dû se reproduire maintes et maintes fois depuis le commencement de la guerre, car nos braves soldats ont manifesté partout ce noble esprit de charité et de solidarité nationale qui n’a cessé d’animer tous les Français. Après des attaques victorieuses, nos troupes, ayant reconquis des villages longtemps occupés par l’ennemi, en ont trouvé le plus souvent les habitants dans le plus affreux dénuement. Les Boches avaient tout réquisitionné, tout pillé, tout pris. Les malheureux paysans n’avaient plus rien, plus rien que leurs yeux pour pleurer. Mais l’arrivée de nos soldats ramenait la sécurité et allait rendre quelque bien-être aux malheureux que l’invasion avait ruinés. Cependant le ravitaillement des régions naguère occupées par l’ennemi ne pouvait s’effectuer immédiatement, et il fallait parer au plus pressé. Les malheureux Français opprimés par les Boches manquaient de tout. Et c’est alors qu’on vit les soldats partager avec eux leurs vivres de réserve. La charité du poilu s’est ainsi exercée en maints endroits. Et cette scène qui montre un brave soldat donnant sa miche à une pauvre femme, c’est l’illustration même de l’âme française, de l’âme héroïque et charitable de nos poilus.
Les instantanés de la guerre (photos)
Infanterie russe traversant un fleuve sur un pont de bateaux
Aéroplane russe
Fête sportive sur le front - La brouette
Fête sportive sur le front - La course en sacs
Chien sanitaire ramenant le casque d'un blessé isolé
Ambulance sur traineau dans les Vosges
La salle de douches sur le front
Artillerie russe en action
En Russie - Transport de colis envoyés aux soldats du front
En Argonne - Pendant le repos
Les instantanés de la guerre (photos)
Tranchées russes
Paysans serbes fuyant l'invasion
Cavalerie grecque sur le quai de Salonique
Salonique - Au fond la tour Blanche
Baie de Moudros
Quai de Salonique
Périscope en zinc imitant un arbre brisé, édifié par les Allemands
Hôpital N° 1 à Moudros
Salonique - Rue Saint-Démètre
Feu !
Thèmes qui pourraient être développés
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