14-18Hebdo

14-18Hebdo

JMO Edouard Favre (6 août 1914-20 sept. 1914)

Les Vosges - Col du Hantz et région de St Dié

 

A la déclaration de guerre, Edouard Favre a 37 ans. Il est officier d’active, capitaine d’artillerie. Le 6 août 1914, il part de Grenoble pour les Vosges et l’Alsace. Il commande la 3ème batterie du 1er groupe du 2e régiment d’artillerie de campagne. Il est veuf, sa femme, Marie Aussedat, est morte en 1912, âgée de 33 ans. Il a 5 enfants, dont l'aîné a 11 ans.

Il est le rédacteur de ce "Journal des Marches" de sa batterie.

2e Régiment d’Artillerie de Campagne (AD 27) 1er Groupe - 3ème Batterie

Journal des Marches et Opérations en 1914-1916

Ces JMO sont disponibles sur Internet – Site « Mémoire des Hommes »

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=5&ref=FR_SGA_JMO_1ere_GM_00001

 

6 août 1914

Le 5ème jour de la mobilisation, le 1er groupe du 2ème art, sous le commandement du chef d’escadron Roux, s’embarque au quai militaire de Grenoble.

La 3ème batterie (capitaine Favre, lieutenant Lepeule, sous-lieutenant Fond, adjudant Petit, 171 sous-officiers et hommes de troupe, 165 chevaux) part le 6 août à 10h30 environ par Chambéry-Culoz-Ambérieu-Bourg-Dole-Belfort-Aillevillers-Epinal-Laveline.

7 août 1914

A 18 heures la batterie est sur roues et s’achemine vers le cantonnement de Laveline-du-Moux assigné au 1er groupe.

8-9 août 14

Aucun mouvement de troupe. Exercice dirigé par le commandant Roux, de signalisation et de communication à distance.

10 août 14

La 27e div. se porte en deux colonnes de brigade vers l’Est. Le 1er groupe cantonne à Gerbépal, 5km SE de Corcieux.

11 août 14

Marche vers Fraize-Plainfaing-Col du Bonhomme. La 3ème batterie prend vers 10 heures une position d’attente sur la route à 2 km du col. Le Capitaine part en reconnaissance et prend contact avec le capitaine Chavelet de la 6ème batterie qui se trouve en batterie près du col sur l’ancienne route de Bonhomme. Vers 16 heures la 3ème Batterie redescend à Plainfaing et y cantonne.

12 août 14

A 16 heures départ pour le col du Bonhomme. La batterie reste en position d’attente sur la route à 2km du col. Le capitaine va reconnaître sur le chemin forestier qui longe à l’intérieur des bois la lisière des sapins de la Basse du Haut une position de batterie. Ce chemin est coupé par de nombreux barrages et est découvert sur une longueur de 300 mètres.

13 août 14

A minuit une section du 4e génie ouvre le chemin. A 2 heures la batterie se met en mouvement et se place en batterie sur ce chemin forestier, à 1000 mètres du col, ayant des vues sur Bonhomme, sur les croupes du Cerisier (cote 730°), des Belles Fourrières (cote 933) occupées par des ouvrages de campagne allemands et sur la chaîne plus élevée au nord de Bonhomme où l’ennemi a plusieurs batteries.

Le chemin est étroit, la mise en batterie demande une heure environ. Les avant-trains sont dételés et restent intercalés entre les pièces. Les chevaux sont rassemblés par le M.d.L. chef Baronnat dans la forêt en arrière à quelques centaines de mètres de la batterie. Ultérieurement quelques obus ennemis destinés à la batterie les obligent à s’écarter davantage vers le col. L’échelon reste au col. Le ravitaillement devant se faire par le bois.

Vers 10 heures, quelques troupes allemandes qui font face au Nord à l’attaque du col de Ste Marie sont aperçues vers la cote 933.

Une pièce ouvre le feu à obus à balles sur une ligne de tirailleurs qui se replient aussitôt précipitamment. Aussitôt après, une autre pièce tire sur la crête 933 où l’on aperçoit de l’artillerie qui fait face au Nord. Une pièce ennemie nous fait face aussitôt et ouvre le feu. Son tir vivement mené nous vaut quelques balles ou éclats dans la batterie, mais un tir à obus explosifs la fait taire, et fait sauter quelques munitions. Une autre pièce ennemie cherche à se mettre en batterie, mais elle y renonce. Pendant une minute d’inattention, l’ennemi retire sa pièce engagée.

A la nuit la batterie se remet sur roues et va bivouaquer sur la route de Plainfaing à 2 km du col.

14 août 14

La 3ème batterie reprend sa position de la veille avant le jour et la quitte le soir sans avoir tiré un coup de canon.

15 août 14

Même position. L’infanterie attaque la cote 933, la 3ème batterie accompagne son mouvement pas ses feux. La crête 933 et le mamelon du Cerisier sont évacués par l’ennemi avant l’attaque de nos troupes.

Une pièce est pointée sur le débouché Est de Bonhomme et gêne par son feu la retraite de l’ennemi, elle tire sur un coude de la grand-route. L’artillerie ennemie en position sur la chaîne du Dressoir an nord de Bonhomme a envoyé quelques obus au début de l’action. Une pièce lui a répondu à obus explosifs et l’a fait taire au bout de vingt minutes, allumant un incendie vers la pièce ennemie dont nous apercevions à gauche les lueurs. A la nuit, la batterie retourne au bivouac.

16-17-18-19 août 14

Elle y reste les deux jours suivant, par la pluie, cantonne les nuits du 18 et 19 dans une ferme située à 2k5 du col.

20 août 14

La batterie part avec le 1er groupe vers 4 heures du matin par Plainfaing, Fraize, Ban de Laveline, Provenchères, et fait une grande halte au col de Saales à 13 heures. Reçoit l’ordre à 14 heures de se porter en batterie au sud de Bourg-Bruche pour surveiller la route de la Salcée. Quitte cette position vers 18 heures pour se rendre à Saulxures, 4 km N. de Bourg-Bruche, y attend des ordres qui n’arrivent pas et bivouaque au N. du village (22h5). L’échelon, avec l’échelon du groupe et la 1ère batterie, ne rejoint qu’à 1 heure du matin par suite d’une erreur de direction à la suite d’un arrêt de la colonne sur une route encombrée de convois.

21 août 14

Départ à 4 heures du bivouac de Saulxures vers Champenay où le groupe attend de nouveaux ordres. Vers 7 heures la batterie fait demi-tour et revient vers Saulxures, le capitaine partant en reconnaissance pour rechercher une position de batterie à l’Ouest ou au N.O. de Bourg-Bruche et surveiller la direction de Ranrupt et Colroy-la-Roche.

Vers 10 heures mise en batterie vers la ferme Bruchin. Tir contre des tirailleurs dans une tranchée à 5000m et sur une route et une maison forestière situées au N. du massif du « Champ du Feu ».

Vers 16 heures tir sur une colonne de voitures sur la route (batterie ou convoi) interrompu par Monsieur le général Camon commandant l’artillerie du 14e corps.

Vers 18 heures la batterie va prendre au N.O. de Saulxures à 200m N.O. de la Zollamt (maison douanière) son bivouac avec le 1er groupe.

22 août 14

A 3 heures la batterie se met en batterie sur l’emplacement du bivouac face à la batterie du Champ du feu, ne tire pas de la journée.

A 18 heures 30 va bivouaquer sur la route du col du Hantz.

23 août 14

Même position que le 22 mais face au N.E. Quelques tirs sans intérêt dans la direction de Diespach. Dans l’après-midi une section est mise en batterie plus en arrière du bois pour diminuer son angle mort et tirer si cela est nécessaire sur Plaine et sur St Blaise. Cette section n’est plus défilée des hauteurs de Plaine ou du Champ du Feu.

24 août 14

Même position que le 23 après une nuit passée au bivouac du col du Hantz.

Assez vive fusillade de bonne heure dans le brouillard du côté de St Blaise. L’artillerie ennemie tire quelques obus sur le plateau de Goutrangoutte. Nous ne pouvons lui répondre à cause du brouillard et de son grand défilement.

Les hommes sont fatigués, dorment près de leurs pièces. L’artillerie ennemie s’est tue.

Vers 11 heures la batterie est subitement prise à partie par l’artillerie ennemie.

Le lieutenant Lepeule croyant voir la batterie ennemie qui règle sur nous ouvre le feu avec sa section (celle qui n’est pas défilée). Ce tir est inefficace, la batterie ennemie n’est pas là, d’ailleurs d’autres batteries ennemies tirent aussi sur nous. Leur tir est réglé rapidement. Moins de 5 minutes après le 1er obus la batterie compte déjà deux morts et plusieurs blessés. Dans l’impossibilité de faire œuvre utile le capitaine donne l’ordre d’évacuer la batterie.

Tout le personnel se réfugie dans le bois qui descend dans le ravin en soutenant les blessés. Le M.d.L. Grand, légèrement blessé reçoit à ce moment une deuxième puis une troisième blessure. Ses camarades l’emportent malgré ses supplications de l’abandonner sur place. L’ennemi tire maintenant à outrance dans le bois. Le lieutenant Lepeule s’est porté vers les avant-trains qui commencent à être pris sous le feu et leur fait exécuter une retraite par le ravin en assez bon ordre. L’adjudant Petit et les chefs de pièces organisent autant que possible cette débandade et dirigent vers le col par le ravin tous les servants valides et blessés. Le capitaine légèrement blessé à la main droite puis dans le dos est resté dans la batterie. Il constate la mort des maîtres-pointeurs Giesner et Lebrat. Puis aidé du maître-pointeur Descombes resté près de lui il abrite derrière un caisson le canonnier Rochas grièvement blessé d’un éclat d’obus au ventre, puis le canonnier-servant Imbert assez sérieusement blessé au bras et au cou au moment où il venait de pénétrer dans le bois.

Ralliant quelques hommes, le M.d.L. Chambaz revient à la batterie et organise le transport des deux blessés.

Le M.d.L. mécanicien Durand et le Me pointeur Descombes aident le capitaine à déclaveter les canons, puis à leur tour ils battent en retraite vers le col.

Vers 13 heures les hommes valides sont rassemblés au col, les avant-trains en bon ordre en colonne doublée dans une clairière. Les blessés ont été remis entre les mains des infirmiers. Le capitaine rend compte au colonel Lancrenon commandant le 2e Rt d’artillerie de ce qui s’est passé.

La situation est la suivante. La canonnade ennemie continue aussi violente sur la route et dans le ravin. Notre infanterie a reçu l’ordre de se replier sur le col, mais elle tient encore la Douane (Zollamt) et tout le terrain où se trouvent la 3ème batterie et les deux autres batteries du groupe.

A 15 heures la 2ème batterie a pu retirer une partie de son matériel, mais elle a souffert du feu de l’artillerie et du feu de l’infanterie ennemie que l’on prétend même avoir vue près du matériel de la 3ème.

Le colonel Lancrenon donne l’ordre à la 2ème batterie de battre en retraite dans la direction de Belval, et aux avant-trains de la 3ème de suivre ce mouvement. A 16 heures ce mouvement a été entamé mais la canonnade a cessé et l’infanterie ennemie semble s’être retirée. Le capitaine commandant fait immédiatement revenir ses avant-trains.

17 heures. Le capitaine retourne seul à la position de batterie, essuie un coup de feu isolé tiré de loin, ne rencontre personne, rapporte des armes et un manteau laissés dans la batterie.

17h30. Il est de retour aux avant-trains et décide que l’enlèvement du matériel va être tenté. Les pelotons de pièce ont été reformés, chaque chef de pièce a reçu la clavette de son canon.

Une première colonne de quatre avant-trains guidés par le capitaine par le ravin se porte au pas puis, après les marécages, au trot à la position de batterie. Les quatre canons sont immédiatement enlevés et ramenés d’un temps de galop de 2000 mètres jusqu’au col.

Le colonel Lancrenon ayant aperçu ce mouvement et le voyant réussir donne l’ordre aux avant-trains de caisson de se porter à leur tour à la position de batterie.

Le capitaine commandant la batterie avait donné le même ordre et, aidé de quelques soldats d’infanterie qui n’avaient pas reçu l’ordre de se replier, il faisait préparer les arrière-trains pour un enlèvement rapide.

Les caissons, comme précédemment les canons, furent enlevés au galop.

Suivant sa batterie le Capitaine rencontre le Colonel commandant le régiment qui lui adresse ses félicitations et ajoute : « Si vos chevaux et vos hommes peuvent encore faire un effort, venez reprendre le matériel de la 1ère batterie ».

La 1ère batterie était aussi éloignée que la 3ème mais sur un terrain plus difficile. Les avant-trains de la batterie de tir avaient été laissés sur la position. Le personnel avait beaucoup plus souffert que la 3ème. Il y avait eu sept ou huit morts et une vingtaine de blessés. Le Capitaine commandant la 3ème batterie ne doutant pas de ses hommes promet au Colonel de faire l’impossible pour ramener le matériel de la 1ère batterie et part au galop pour rejoindre sa troupe et lui donner des ordres.

Il est à 800 m. du col quand il y entend une très violente fusillade. Il prend le galop allongé, arrive au col et aperçoit d’abord deux cavaliers dont l’un gagne le bois à gauche, et l’autre désarçonné par une violente défense se relève et pénètre aussi dans le bois. Ensuite à droite dans le fossé de la route une ligne de tirailleurs qui luttent contre une ligne ennemie très nombreuse à 50 mètres sous bois. Les balles sifflent, son cheval est blessé mais continue à galoper. Plus loin sur la route les deux dernier caissons de la batterie, l’un est abandonné déjà et tous ses chevaux sont abattus, dans l’autre l’avant-train a basculé en avant, la galerie des sacs s’est rabattue emprisonnant le M.d.L. Roux et le sous-lieutenant Fond qui y avaient pris place. Les chevaux sont abattus sauf le sous-verge de devant qui reste debout très calme. Les conducteurs redressent l’avant-train, dégagent le sous-lieutenant et le maréchal des logis. Un des conducteurs, Thévenaz, est blessé à ce moment. Ce caisson doit être abandonné aussi faute d’attelage, et timon cassé.

Les retardataires suivent à pied la batterie qui n’a que deux cents mètres d’avance.

Pendant cette journée l’échelon était resté sous le commandement du lieutenant du groupe. Un caisson de ravitaillement commandé par le brigadier Manoha arrivait au trot sur la grand-route en-dessus de la batterie au moment où les premiers obus ennemis y tombaient. Comprenant le geste que lui fait le capitaine le brigadier va s’abriter derrière la maison de douane. Peu de temps après l’ennemi ayant pris cette maison pour objectif, le brigadier se retire avec sa voiture et la ramène sous le feu au galop vers le col sans accident. L’échelon a reçu en temps utile l’ordre de retraite et n’a pas subi de perte.

Le sous-lieutenant Fond qui commande l’échelon de la 3ème en a été détaché vers 12 heures par le Colonel pour porter sous le feu à la 1ère batterie l’ordre de se replier, a exécuté sa mission, avec le brigadier Manoha a fait le coup de feu dans la tranchée avec nos fantassins, a été légèrement blessé à la main.

Chargé de conduire un cheval au colonel Lancrenon resté en Alsace, le brigadier éclaireur Bosse aperçoit sur le chemin qu’il suit dans les bois deux fantassins allemands qui marchent dans le même sens que lui. Il n’hésite pas, prend son sabre et les charge avec ses deux chevaux. Un tournant du chemin le met à l’abri de leurs balles qui commencent à siffler. Il ne retrouve pas le Colonel et rejoint la batterie par une nuit très noire à 1 heure du matin après six heures de marche.

La 3ème batterie, diminuée de ses deux caissons, se dirige sur Denipaire où elle doit cantonner. Dans la nuit très noire sur les routes encombrées ce mouvement s’effectue lentement. Elle arrive à Denipaire vers 23 heures mais un embarras de voitures l’empêche de se reposer avant 1 heure du matin. Elle cantonne dans le même cantonnement qu’une batterie du 6e Rt d’artillerie.

 

Les pertes de la 3e batterie sont les suivantes : deux tués, neuf blessés, un disparu. En voici la liste nominative :

Tués          Giesner                Me Pointeur (Lyon)                                            2ème p.

                                                      5 rue du Colombier (Guillotière)

                   Lebrat                  Me Pointeur                                                       3ème p.

Blessés      Rochas Olivet      Canonnier Conducteur NM (Villars de Lans)     1ère p.

                   Bastard                Canonnier Servant (Petit Bornand)                   1ère p.

                   Dimet                   Cr St (6 rue Joya Grenoble)                              2ème p.

                   Grand                   M.d.L.                                                                3ème p.

                   Imbert                   Cr St (La Mule Blanche-Tain                            4ème p.

                   Feugier                 Cr St (Erôme)                                                    5ème p.

                   Humbert                Cr St (St Jean en Royans)                                5ème p.

                   Thévenaz              Cr Cr                                                                 5ème p.

                   Plan                       Me Pointeur

Disparu       Baronnat               M.d.L. chef (3 bard E. Rey - Grenoble

Tous ont été blessés avant l’évacuation de la batterie à l’exception de Thévenaz blessé au col du Hantz. Lee M.d.L. chef Baronnat a assuré son service jusqu’au col à 18 heures. Il était sans doute parmi les deux cavaliers que le capitaine a vus pénétrer sous bois à gauche de la route.

25 août 14

A 6h30 le capitaine rassemble la batterie et donne l’ordre de départ pour 8 heures. Le capitaine Bouchon a pris le commandement du groupe en remplacement du commandant Roux blessé. Il a cantonné à Hurbache avec sa batterie (2ème) et ce qui reste de la 1ère batterie et a reçu l’ordre de reconstituer les 2ème et 3ème batteries au moyen des ressources de la 1ère dont le capitaine (Piet) a été appelé à commander la 7ème batterie.

La 3ème batterie se rend à Hurbache, s’y reconstitue dans la journée en recevant de la 1ère batterie deux caissons, douze chevaux, dix hommes, un M.d.L. et un M.d.L. chef

26 août 14

L’ennemi est signalé vers Senones, le groupe reçoit l’ordre de se porter vers les bois d’Himbaumont. Nous partons vers 4 heures.

En cours de route nous apprenons que l’ennemi progresse vers Moyenmoutier. Le groupe redescend dans le ravin de la Hure et vient se mettre en batterie au S.E. et à 300 m. de la Hollande. La 3ème batterie a pour mission de tirer sur les colonnes ennemie signalées vers la Chapelle et se dirigeant sur Denipaire et Hurbache. La 3ème batterie exécute quelques tires de repérage mais n’a pas l’occasion de tirer sur des objectifs visibles.

Vers 13 heures un aéroplane ennemi survole le groupe des avant-trains, il lance un signal et aussitôt plusieurs obus de 150 tombent à proximité des avant-trains. Il s’y produit quelque désordre, ils sont ralliés et changent d’emplacement.

L’ennemi bombarde avec violence le pont d’Etival, le carrefour de la Hollande et envoie quelques salves dans la direction du pont de St Michel sur Meurthe.

A 18 heures nous nous replions par la Voivre et le pont de St Michel sur Meurthe sous une pluie torrentielle et allons à Deyfosse pour y cantonner.

27 août 14

A 3h30 la batterie quitte le parc et se porte vers la cote 380 où elle se met en batterie en arrière de la crête, l’observatoire du capitaine en avant et relié par téléphone.

La batterie est en surveillance sur la lisière sud des bois du Répy. Notre infanterie occupe Etival-Pajaille et Ste Odile.

La 3ème batterie règle le tir sur cette lisière et donne jusqu’à 15 heures un appui efficace à l’infanterie.

A ce moment des obusiers allemands, une batterie située vers Moyenmoutier, commencent à tirer sur une batterie de l’artillerie de corps placée à droite de la 3ème, puis elle tire sur la 3ème batterie. Les servants restent un moment dans leurs tranchées. Mais une autre batterie d’obusiers prend la batterie par derrière, elle est en position sur les hauteurs au sud d’Hurbache. Leur tir est très violent, deux canons sont détériorés, l’un a eu ses galets de la bouche enlevés avec la frette qui les porte. Les hommes dans des abris insuffisants n’ont subi encore aucune perte. Le lieutenant Lepeule donne l’ordre d’évacuer la batterie, tous les servants se rassemblent dans le bois.

Cependant les avant-trains placés à 300 mètres sur la gauche de la batterie sont pris tout à coup à partie par un obusier qui y envoie quelques obus. Le premier projectile tombe auprès d’eux, tue un cheval, renversant sans autre mal que des contusions le trompette Fleuret. Les chevaux affolés échappent à leurs conducteurs et quatre avant-trains partis en plein galop viennent s’enliser dans un marais situé plus bas. L’adjudant Petit s’efforce d’aider le lieutenant Lepeule à remettre de l’ordre dans cette débandade. Le M.d.L. chef Durand emmène ailleurs les autres avant-trains.

Vers 16h30 les avant-trains sont à peu près en ordre lorsque l’ennemi découvrant leur nouvelle position y envoie quelques projectiles. Le lieutenant Lepeule les emmène au-delà de Nompatelize sur la route de la Bourgonce où ils se trouvent enfin abrités des vues, mais ils sont à 3 km de la position de batterie.

La 2ème batterie qui a eu le même sort que la 3e a réussi à enlever son matériel vers 16h30. Mais l’ennemi a recommencé à tirer dès qu’il l’a aperçue, trop tard heureusement. La 3ème ne peut à ce moment songer à l’enlever. Le capitaine décide qu’on reviendra à la nuit. Sur ces entrefaites il apprend qu’un servant de la batterie du 6e Rt d’artillerie, croyant que l’on abandonnait définitivement le matériel de la 3ème, avant déclaveté les quatre canons. D’un temps de galop le capitaine rejoint la batterie du 6e Rt d’artillerie sur la route de la Salle, réclame le servant, l’interroge, apprend qu’il a enterré les clavettes et le ramène.

Il est 19 heures 30 quand, dans le plus profond silence, le matériel est repris et ramené.

Le groupe n’a pas d’ordre de cantonnement pour ce soir, il cherche une ferme disponible et arrive enfin vers 23 heures près de la Passée du Renard, aux dernières maisons de la Bourgonce, où l’on trouve de l’eau pour les chevaux, un abri pour les hommes, il n’est pas question de distributions ce soir-là.

28 août 14

A 4 heures du matin la batterie prend position à l’ouest du Petit-Jumeau, entre le bois et la route de Nompatelize à la Bourgonce, à 1000m S. de Nompatelize. Sa mission est de défendre les abords immédiats de Nompatelize. La capitaine va se placer près de la croix qui se trouve sur la route Nompatelize à Biarville à 300 mètres de Nompatelize, étudie le terrain sur lequel sa batterie doit agir, fait tirer deux coups de canons pour orienter la pièce directrice dans la direction de Deyfosse.

Bivouaque le soir sur sa position.

29 août 14

Se déplace légèrement en avant, même mission que la veille, ne tire pas. Reçoit une autre mission.

En batterie à 8h30 à la lisière O. du Grand-Jumeau face au N. vers St Remy, la ferme de Han, avec mission d’interdire aux Allemands le débouché de St Rémy vers le Han qui nous appartient.

Quelques tirs sur la lisière de St Rémy.

La batterie est réduite à deux pièces. Le M.d.L. Chambaz est parti le 28 avec les canons avariés vers l’équipe de réparation du parc dans la direction de Bruyères. Rentrera aussitôt qu’il pourra.

16h30. Tir sur la crête au N. du Ham, contre-tirailleurs et mitrailleuses ennemies qui sont signalés par l’infanterie qui tient le Ham mais que nous ne distinguons pas.

18 heures 30. Ordre de se replier sur Maillenfaing. Route encombrée. Arrivée à Maillenfaing à minuit environ. Le matériel reste attelé sur la route. Les hommes peuvent s’abriter dans une ou deux granges.

30 août 14

Dans la soirée du 29 le M.d.L. Chambaz est revenu de l’arrière avec un canon qui a pu être réparé. L’autre a été expédié sur Bourges, il sera remplacé prochainement.

Vers 11 heures ordre est donné de se porter au col de Mon Repos, puis de pousser plus loin. La 2ème batterie prend une position près de la Passée du Renard, la 3ème reste en position d’attente sur la route à 1000 mètres de ce point.

Vers 17 heures la 3ème Batterie reçoit l’ordre de se porter sur la Bourgonce où elle rejoindra la 2ème batterie. Ce mouvement s’exécute immédiatement d’un temps de trot.

Mise en batterie du groupe sur la route de la Bourgonce à la Salle, la gauche du groupe (2e batterie) à la Scierie, face au Petit-Jumeau.

A 18 heures tir à obus explosifs sur le bivouac allemand de St Michel sur Meurthe. D’après a carte, entre 4500 et 5000.

A 16 heures 15. Halte au feu. Amenez les avant-trains. Le commandant de groupe est allé demander des ordres.

A 16h25. Une batterie de 77 ennemie ouvre le feu au jugé sur nous. La 1ère salve est au-dessus de nous, très haute et ne produit aucun effet. Elle inquiète néanmoins les deux batteries en colonne sur la route. Deux autres salves viennent éclater au même point. De la gauche de la colonne un commandement part « en avant marche » avec une intonation tout à fait réglementaire. Ce commandement a été lancé par qui ? Le capitaine commandant la 3ème batterie s’en informe et ne peut le savoir. Il commande à son tour « Pied à terre. Repos ». Le tir de l’ennemi continue tout aussi inefficace, puis il s’allonge visiblement d’une centaine de mètres. Puis imaginant que nous nous éloignons vers la Passée du Renard l’ennemi poursuit de ses salves notre mouvement supposé.

Nous recevons l’ordre de cantonner sur place. Les batteries se forment en colonne sur la route face à la Bourgonce la tête à la bifurcation située immédiatement au N. du ruisseau. La 3ème batterie occupe la scierie et trois maisons jusqu’à la bifurcation.

Les échelons viennent dans la soirée rejoindre le groupe et se former sur la route La Bourgonce La Salle et dans le village de la Bourgonce.

31 août 14

A 4 heures nous reprenons notre position dans les bois du Grand-Jumeau face à St Rémy avec la même mission que la veille.

Nous aménageons cependant la lisière pour pouvoir tirer jusqu’au N. de Nompatelize.

La 3ème batterie suit les phases des combats qui se livrent sur St Rémy, sur le Ham où il y a des alternatives continuelles d’avance et de recul.

A 18 heures même cantonnement que la veille.

1er sept. 14

Comme le 31 sans modification

2 sept. 14

Comme la veille

3 sept. 14

Dans la soirée l’ennemi occupe les crêtes au N. de Nompatelize. La 3ème batterie tire avec une pièce sur les lignes de tirailleurs ennemis.

Elle se retire à la nuit vers la Passée du Renard où elle fait une halte (20h-22h)

Elle se porte ensuite sur la route de mon Repos. Au loin dans la Salle qui brûlait on entendait les sonneries de la charge de notre infanterie qui reprenait l’offensive à la baïonnette et refoulait l’ennemi qui avait pénétré dans le village.

La batterie bivouaque sur la route près de Mon Repos (minuit). La batterie reçoit son quatrième canon.

4 sept. 14

Le sous-lieutenant Lepeule est nommé lieutenant et Mr l’adjudant Petit a été promu sous-lieutenant, il est maintenu provisoirement à la batterie.

Vers six heures le groupe se porte à la Passée du Renard, laissant sur place le groupe des échelons, il se met en position d’attente sous bois au nord du ruisseau de la Valdange.

La 3ème batterie a pour mission de se mettre en surveillance sur les Jumeaux et les pentes de Nompatelize. Les Jumeaux sont d’ailleurs encore tenus par notre infanterie.

Le Capitaine fait sa reconnaissance et choisit une position de batterie sous bois à la lisière est vers la Gaillère. Les chefs de pièce reconnaissent l’emplacement de leurs pièces et l’aménagent en coupant quelques arbres pour le mouvement des avant-trains.

Vers 16h30, on apprend que la situation à la Salle est critique, la batterie reçoit l’ordre de se replier. Les avant-trains sont amenés, elle se dirige vers la Passée du Renard, mais s’arrête derrière la 2ème batterie qui n’a pas encore débouché de la lisière qui borde le ruisseau de la Valdange. Une reconnaissance envoyée pour chercher un itinéraire défilé revient n’ayant rien trouvé. Il faut donc revenir prendre la grand-route de la Passée du Renard en terrain découvert sous le feu d’une batterie de 77 qui enfile la route.

La 2ème batterie part la première. Elle fait au trot ce mouvement, essuie plusieurs salves qui n’atteignent personne.

La 3ème batterie peu après exécute le même mouvement au trot, essuie aussi le feu de la batterie de 77 et passe sans avoir ni un homme ni un cheval blessé.

Cependant un cheval s’étant empêtré dans un caisson de la 3ème pièce, cette voiture s’arrêta et versa au point même où le chemin arrivait à découvert. Fort heureusement la route ne fut pas obstruée et toutes les voitures qui suivaient doublèrent sans s’arrêter. Ce caisson fur d’ailleurs remis sur roues sans trop de peine et rejoignit la batterie.

La 3ème batterie va cantonner à Brouvelieures où elle arrive à 20 heures.

5 sept. 14

A 5 heures ordre est donné de panser les chevaux, de les dégarnir, de laver les effets.

8 heures. Ordre de partir pour Rouges-Eaux et d’y attendre de nouveaux ordres. Le mouvement est exécuté à 10 heures, la tête de la 3ème batterie est à la bifurcation de Rouges-Eaux vers mon Repos, la colonne est formée sur la route qui suit la rive droite du ravin.

12h. Retour à Brouvelieures.

16h. Départ pour Bruyères. Formation du parc dans la cour du quartier d’artillerie.

18h. Ordre de revenir à Brouvelieures. Arrivée à 20h.

6 sept. 14

Départ à 5 heures pour Rouges-Eaux.

Arrêt à Rouges-Eaux sur la route qui suit la rive gauche du ravin.

Une pièce est mise en surveillance face au N.E. pour commander la route et la vallée du Ht Jacques. Une autre pièce est mise en surveillance face au S.E. pour commander la route de Taintrux.

Une section avec le Capitaine se porte vers le Ht Jacques. La section prend une position d’attente sur la route à 1500m environ du Ht Jacques.

Le Ht Jacques est une bifurcation de route en pleine forêt. L’ennemi l’occupe, nos tranchées sont à 100m. des siennes, au sud de la grand-route.

Aucun poste d’observation. Impossibilité de quitter la route avec le matériel.

Le capitaine fait amener une pièce à bras jusqu’au dernier coude de la route à 250 mètres des tranchées ennemies, se renseigne, auprès de l’infanterie qui a tenu le Ht Jacques la veille, de la direction et du site de l’ennemi et fait exécuter un tir à travers bois sur cet objectif vaguement défini.

La section redescend à Rouges-Eaux.

Bivouac sur la route qui suit la rive gauche de la vallée.

7 sept. 14

Les deux pièces restent en surveillance.

Le capitaine avec le sous-lieutenant Petit et une pièce remonte au Ht Jacques à 10 heures.

Une pièce est emmenée par le capitaine Verniolet, adjoint au colonel, dans le ravin qui se dirige vers le Ht Jacques et la met en batterie sur le chemin qui longe la rive droite du fond du ravin près de la grange Piot. Elle exécute d’après la carte un tir sur le Ht Jacques à 1500 mètres.

Le capitaine renouvelle son tir de la veille au même point (16 heures).

Retour à Rouges-Eaux 18 heures.

8 sept. 14

Deux mêmes pièces en surveillance. Une pièce au Ht Jacques sous les ordres du sous-lieutenant Petit (ne tire pas). Une pièce reste au bivouac en position d’attente.

9 sept. 14

Deux mêmes pièces en surveillance. Les deux autres pièces restent au repos.

Le sous-lieutenant Fond prend le commandement de la 2e section, l’adjudant Dunand de l’échelon.

10 sept. 14

Le capitaine remplace le Commandant de groupe à la Corne du Lys.

La 3ème batterie reçoit l’ordre vers 13 heures de se porter sur la hauteur qui domine la grange Piot au N.O. en montant par le chemin qui longe la rive droite du ravin du Ht Jacques, puis par le chemin de grange Piot.

Une section du 4ème génie abat les arbres et les branches qui gêneraient le tir dans la direction du Ht Jacques.

On ne voit pas le Ht Jacques, on ne voit que la crête des arbres qui dessine vaguement le col. Avec l’aide de la carte le lieutenant Lepeule détermine la direction du tir et ses éléments.

Le tir s’exécute rapidement de 16h30 à 16h45.

Retour à Rouges-Eaux bivouac à 19 heures.

11 sept. 14

Matin repos.

Vers 11 heures on apprend que l’ennemi s’est retiré.

La 3ème batterie part à 15 heures pour la Corne du Lys, 2k sud de la Bourgonce par le ravin de la Gravelle, y arrive à 16h30, se porte sur la croix Idoux en position d’attente. Une section est mise en batterie à 300m. E. de la croix Idoux (carrefour), en surveillance sur St Michel-sur-Meurthe et la Voivre.

Les avant-trains sont amenés à la nuit à 18 heures, la batterie attend le retour du Capitaine qui est allé provoquer des ordres auprès du Commandant de groupe.

Le Commandant de groupe décide le retour à Rouges-Eaux et oriente le mouvement de la 2ème batterie par le ravin de la Gravelle presque impraticable de nuit. Sur ces entrefaites l’ordre arrive de cantonner à Sauceray, la 3ème s’y rend et y arrive par nuit très noire à 21h. Le matériel attelé reste sur la route. Les hommes cantonnent dans des fermes.

L’échelon est resté avec le groupe de échelons à Rouges-Eaux. Un ordre direct du Colonel les en a fait partir pour se porter dans la direction de la Passée du renard.

Pas de distribution ce soir-là.

12 sept. 14

6 heures. La batterie se porte vers Nompatelize par St Michel sur Meurthe, conformément à un ordre apporté par un agent de liaison du Commandant de groupe. A Nompatelize, le Capitaine qui a précédé la batterie retrouve le commandant du groupe et reçoit l’ordre de se porter avec le groupe dans la direction de Le Pair, 2k N. de Hurbache.

La 3ème batterie prévenue par un cavalier arrête son mouvement, fait demi-tour et se dirige vers St Michel sur Meurthe.

Le groupe fait halte près de la gare et l’on procède rapidement aux distributions de vivres et avoine qui n’ont pu se faire hier soir (8h30).

Le groupe se porte sur la Voivre-Hurbache-Le Pair et y fait la grand-halte (10h30-13h).

Reçoit l’ordre de se porter sur les hauteurs du bois de Grimaubois et de se mettre en batterie face au N.E. pour soutenir la marche de l’infanterie sur Senones.

La 3ème batterie se place sous bois à la lisière du bois de Grimaubois près de la corne N.E. de ce bois. Elle y reste de 15h à 16h30 et ne tire pas.

Reçoit l’ordre de se porter sur La Chapelle. S’y rend directement par le petit chemin sud-nord qui y conduit, y arrive à 18 heures.

Le Capitaine fait une reconnaissance avec le Commandant de groupe au N. de La Chapelle, cette reconnaissance est arrêtée par la nuit.

La batterie cantonne à La Chapelle.

13 sept. 14

A minuit le Commandant de groupe reçoit l’ordre de se reporter sur Hurbache.

Pluie torrentielle, vent violent. Le groupe exécute cette marche, les échelons en tête, par Le Pair. Arrivée à Hurbache à 1h30.

Cantonnement. Le sous-lieutenant Petit passe à la 2ème batterie.

6 heures départ du groupe pour la Voivre-Nompatelize-La Salle vers Rambervillers.

Arrivée à Rambervillers 15 heures. A St Gorgon à 17h. La 3ème batterie cantonne à l’usine Genavoid, 500 mètres N.E. de St Gorgon (2k S. de Rambervillers).

14 sept. 14

Départ de St Gorgon à 6 heures pour être à 7 heures au P.I. au N. de Rambervillers (à 500m).

Arrêt de 2 heures dans les rues de Rambervillers. Marche par St Pierremont, Fontenoy la Joûte. Arrivée à Glonville à 17 heures.

Formation de bivouac, chevaux dételés.

15 sept. 14

On utilise les écuries de Glonville pour y loger tous les chevaux. Repos pour la batterie. Nettoyage, lavage raccommodage des effets.

Reconnaissance du capitaine avec le Commandant du groupe pour rechercher des positions de batterie éventuelles au N.O. et au S.E. de Glonville sur les hauteurs qui dominent la Meurthe.

16 sept. 14

Repos.

Des travailleurs sous la direction du sous-lieutenant Fond sont chargés de réfectionner les tranchées d’infanterie qui défendent la lisière N.E. de Glonville.

17 sept. 14

A 7 heures le groupe quitte Glonville par Flin, Vathiménil, Moyen, Gerbéviller, Xermaménil où il arrive à 11 heures. Grand-halte. En repart à 12h30 par Remenonville, Essey-la-Côte, Haillainville. Arrive enfin à Fauconcourt (6k N.O. Rambervillers) à 19h30.

Cantonnement. Les chevaux restent attelés sur la route.

18 sept. 14

Repos. Les chevaux sont mis dans des écuries.

Le lieutenant Lepeule est nommé au commandement de la 7ème batterie. La 1ère batterie est reconstituée sous les ordres du capitaine Piet.

19 sept. 14

Matin repos.

14 heures le groupe se dirige sur Charmes où il doit être embarqué. Arrivée 18h30.

La 3ème batterie stationne sur le bord de la route, les hommes s’abritent de la pluie sous des hangars de tuileries.

20 sept. 14

6h45. La 3ème batterie pénètre sur le quai d’embarquement et procède à son embarquement en chemin de fer.

Départ vers 8h40. Itinéraire : Vesoul, Dijon, Villeneuve-St-Georges, Grande Ceinture, Plaine St Denys, Creil, St Just.



05/09/2014
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