14-18Hebdo

Document transmis par Renaud Seynave, son arrière-petit-fils - 09/06/2016

Famille Vautrin en 1916 : La dernière fois où la famille était réunie avant la mort d’Edouard Michaut.

De gauche à droite : Suzanne Boucher, Alexis Vautrin, une amie, Madeleine Michaut, Paul Boucher, Marguerite Vautrin, Yvonne Vautrin au dessus, Edouard Michaut assis et Annette Boucher enfant le tenant par l’épaule

Note de Renaud Seynave

Comme je l’avais écrit, le carnet du 3 janvier au 16 juin 1916 a disparu. Nous reprenons le journal d’Anna Vautrin.

17 juin 1916

A 8 heures, un avion vient sur Nancy. Tocsin. Il passe sur la maison sans jeter de bombes.

18 juin 1916

A cinq heures du matin, tocsin. Nous nous levons et on descend les enfants à la cave dans des couvertures. Un taube que nous voyons très bien jette deux bombes et trois sur la caserne de Landremont. A sept heures du soir, de nouveau le tocsin.

Encore un taube, un de nos avions lui fait la chasse au dessus de nos têtes. Nous voyons très bien la lutte entre les deux avions. On entend parfaitement les mitrailleuses. Ils vont se toucher. Le canon qui tire ordinairement sur les taubes ne tire plus car il pourrait atteindre le nôtre. Tout à coup, on voit notre avion s’éloigner, c’est qu’il est touché par une balle du taube. Il repart à son poste de Villers. Le taube s’éloigne, nos canons tirent dessus, on voit tous les flocons blancs dans le ciel.

Pierre Michaut est venu en permission de six jours. Il est resté 15 jours au fort de Tavannes et trois mois au fort de Vaux. Il nous a dit qu’ils ont fait sauter leurs canons de 155 et ils ont laissé 5 000 obus quand on a fait la retraite au commencement de l’attaque de Verdun. On a donné l’ordre de partir quand les Allemands avançaient.

A suivre…