14-18Hebdo

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59e semaine de guerre - Lundi 13 septembre au dimanche 19 septembre 1915

 

LUNDI 13 SEPTEMBRE 1915 - SAINT AIME - 407e jour de la guerre

MARDI 14 SEPTEMBRE 1915 - EXALTATION DE LA SAINTE CROIX - 408e jour de la guerre

MERCREDI 15 SEPTEMBRE 1915 - SAINT AUBIN - 409e jour de la guerre

JEUDI 16 SEPTEMBRE 1915 - SAINT CYPRIEN - 410e jour de la guerre

VENDREDI 17 SEPTEMBRE 1915 - SAINT LAMBERT - 411e jour de la guerre

SAMEDI 18 SEPTEMBRE 1915 - SAINTE SOPHIE - 412e jour de la guerre

DIMANCHE 19 SEPTEMBRE 1915 - SAINT GUSTAVE - 413e jour de la guerre

Revue de presse

-       Les Autrichiens envoient des renforts à Tolmino

-       Nos avions bombardent la ville de Trèves

-       La bataille continue sur tout le front oriental - Nouveaux succès russes en Galicie - Nos amis font encore 5,000 prisonniers - Nouveau succès à Tarnopol

-       Les Italiens progressent sensiblement dans le Haut-Isonzo

-       La ligne Vilna-Rovno. L'objectif que poursuivent les Allemands en Russie

-       Les Autrichiens culbutés sur le Sereth

-       Les Austro-Allemands chassés de la Strypa

-       Raids hardis des Alpins italiens

-       L'agonie de Constantinople

-       Les Allemands préparent-ils l'invasion de la Suisse ?

-       Le moratorium des loyers

-       La lutte pour Vilna

-       Attaques fructueuses des Italiens dans la zone de Plezzo et sur le mont Javorcek

Morceaux choisis de la correspondance

Pendant le gros œuvre du lavage, j’ai démonté la petite montre accrochée à l’auto, elle ne marchait plus et j’ai réussi à la remettre en train. Vote-moi des félicitations !

13 septembre - ELLE.- Tu ne peux t’imaginer comme je suis contente de recevoir ta lettre du 9 où tu m’annonces ton changement de cantonnement et l’amélioration que tu y trouves au point de vue matériel et aussi au point de vue moral puisque vous y êtes plus nombreux et que cela amène un échange d’idées plus large et intéressant. Je fais des vœux pour que cela dure un bon moment et qu’on tarde à nommer un commandant pour ces batteries. Est-ce le commandant Giraud qui est parti ? D’après ce que je comprends, tu gardes le commandement de ta batterie.

 

Aujourd’hui je suis restée tout le matin à l’auto avec un petit jeune homme de l’usine qui la lavait. Pendant le gros œuvre du lavage, j’ai démonté la petite montre accrochée à l’auto, elle ne marchait plus et j’ai réussi à la remettre en train. Vote-moi des félicitations ! Ensuite j’ai montré à mon jeune homme à faire les cuivres convenablement, car les premières fois il les sabotait, puis le graissage de fond en comble, depuis les amortisseurs, boîte de changement de vitesse, jusqu’aux ressorts des roues d’avant etc., enfin la toilette complète de la voiture.

 

Et tout à l’heure, nous venons pendant une heure de gauler des noix que nous allons t’envoyer. Je choisis exprès pour t’en faire l’envoi celles qui sont dans leur coque verte pour qu’elles t’arrivent bien fraîches. Tu diras à ton ordonnance ou au cuisinier de les détacher au couteau, puis de bien les frotter avec une brosse de racine ou dans du sable, mais pas toutes à la fois, seulement une vingtaine ou une trentaine sans quoi elles se dessécheraient. S’il ne les nettoie pas bien, cela vous salira trop les doigts et, quoique mon chéri ne soit pas coquet, il faut penser à ce détail.

 

Maintenant que je te sais plus confortablement installé, je me sens plus indulgente pour tes confrères installés chez nous et je m’apprête à les saluer aimablement au lieu de leur faire grise mine comme j’en avais presque l’intention.

 

Nous avons reçu ce matin une lettre de tante Anna, toujours fortement outrée de ce que font ou ne font pas les autres. « Edouard est dans l’Argonne, heureux d’avoir pu se construire une petite hutte en planches dans la forêt, Paul est à l’Ilsenfirst gai et plein de courage. Quels braves garçons !! » (nous n’en doutions pas). Vite la comparaison « Nous avons aperçu Adrien dans la salle à manger de sa belle-mère hier à quatre heures, il prenait sans doute son thé, il a maintenant un poste très agréable circulant toujours en auto pour des expertises, des jugements etc., tantôt vers Baccarat, vers Bayon etc. » Tu comprends la différence n’est-ce pas. On ne dit pas qu’Adrien a été tout l’hiver dans un infect bureau privé d’air et qu’il a près de 45 ans, tandis que ses gendres en ont 28 ou 30, donc une différence de situation est toute rationnelle. Autre chose bien amusante si elle est vraie : parole de Madame Lanique avec laquelle on était si bien autrefois et qui semble être bien amoindrie dans l’estime : « Nous aurions voulu que Pierre entre dans l’artillerie, mais il paraît que les coups de canon faussent l’oreille et comme il est très bon musicien c’eût été trop dommage, alors nous l’avons fait entrer dans l’aviation ». J’aurais voulu voir tante Anna et sa mine pincée. Elle met à Maman : Conçois-tu cette façon de parler ??? Ces braves dames, que ce soit tante Anna ou Madame Lanique, sont un peu troublées par la guerre.

 

Pierre Geny est à Epinal, Maman l’y a vu samedi, il était au lit parce qu’il était un peu fatigué du voyage mais il va aussi bien que possible et les Tantes sont bien heureuses et lui très content d’être en famille et de voir son petit garçon qui avait à peine 2 mois quand il l’avait quitté et qui marche maintenant.

 

14 septembre - Georges Trouillot, Sénateur du Jura (Sénat) à Georges Cuny.- J’ai à mon service la femme d’un brave garçon qui est sous vos ordres. Tous deux sont Jurassiens et parmi les meilleurs que je connaisse. L’artilleur en question se nomme Bouchard (5e d’artillerie, 45e batterie, groupe des 95, actuellement cuisinier). Il venait d’être désigné pour sa permission, après 13 mois de front, et à ce moment même, par suite d’un changement dans les instructions précédentes, il a vu reculer son tour et craint de le voir repousser jusqu’à l’hiver. Des convois de permissionnaires partent tous les douze jours. Cet homme a 36 ans, et s’il pouvait être compris dans un prochain départ, sans porter dommage à de plus méritants, je m’en réjouirais pour ces braves gens.

 

Je leur ai fait grand plaisir en leur proposant de venir à tour de rôle habiter ici. Cela les changera de la ferme et surtout des souris qui commencent à nous infester là-bas.

15 septembre - LUI[1].- Tu vois comme la poste est bizarre, je reçois seulement aujourd’hui ta lettre du 4 septembre dernier, mais par exemple je n’ai rien perdu pour attendre. Ta lettre est si bonne, si tendre que je suis ému en la relisant et que je la relirai de nombreuses fois. Je suis particulièrement content (car j’ai reçu en même temps ta lettre du 8) que tu ailles tout à fait bien ces temps-ci. Tu vois ma Mi qu’il ne faut jamais se décourager. Tu as un fonds de santé excellent, mais ce sont les soucis de toute cette année qui t’avaient un peu fatiguée. Je souhaite bien vivement que tu n’aies plus aucun souci.

 

Je n’ai pas monté en avion depuis l’autre jour et je crois que nous n’y monterons plus guère, il y a presque toujours du brouillard.

 

J’ai reçu une lettre d’Hamon. Le pauvre a été envoyé ailleurs que chez nous. D’un côté, je le regrette mais j’aime bien mes petits lieutenants qui sont tous deux plus actifs. Je leur ai fait grand plaisir en leur proposant de venir à tour de rôle habiter ici. Cela les changera de la ferme et surtout des souris qui commencent à nous infester là-bas.

 

Voudrais-tu avoir l’obligeance de m’envoyer une paire de souliers comme celle que tu m’as déjà envoyée cet hiver, car une de mes paires est tout à fait légère.

 

Toujours très heureux de mon sort, il ne me manque que les chéris et surtout toi que je voudrais tant, tant, tant revoir. Je t’embrasse ma Mi avec les chéris de tout tout mon cœur. Ton Geogi.

 

Je voudrais avoir mon brevet de chauffeur et en faisant ma demande à la préfecture il faut que j’envoie ma photo. Comme Maman est assurée contre les accidents, il faut au moins que cela serve et il est bien stipulé dans la police que la voiture ne doit être conduite que par une personne munie de son brevet : c’est une simple formalité à remplir.

17 septembre - ELLE.- Cette photo m’agace, je la laisse se développer seule et je reviens à la lumière pour te finir ma lettre et t’écrire plus distinctement. Ce sont mes traits charmants !!! que je veux reproduire car je voudrais avoir mon brevet de chauffeur et en faisant ma demande à la préfecture il faut que j’envoie ma photo. Comme Maman est assurée contre les accidents, il faut au moins que cela serve et il est bien stipulé dans la police que la voiture ne doit être conduite que par une personne munie de son brevet : c’est une simple formalité à remplir.

 

Ci-joint une lettre d’Alice Mangin qui te permettra de plaindre de tout cœur ton cher associé, car vraiment le pauvre se donne bien du mal. Il regrette toujours Lyon, où il avait un peu de temps à lui, tandis qu’à Paris il est dans les bureaux de 8 h à midi et de 2 h à 7 heures, même le dimanche. Mais si la jeune dactylo est jolie et aimable, il peut se reposer au milieu de son labeur en admirant son frais visage. Tu vois, chéri, il est grandement temps que tu reviennes pour me gronder et faire changer mes mauvaises pensées, c’est bien mal de douter de la vertu et de la lourde charge, du gros travail de notre cher Pierre, et il ne t’a plus pour te dire d’un air plaintif « Oh je suis bien fatigué ». C’est triste, il est vrai qu’il va avoir sa femme, il pourra pleurer sur son sein.

 

Allons, je te quitte sur ces belles idées, je vais au dodo et je tâcherai d’être bien sage, de ne pas envier le bonheur d’autrui, je penserai à mon Geogi, à ses doux baisers que j’aimerais tant recevoir, aux meilleurs que je voudrais lui donner, je le sentirai près de moi en rêve et je dormirai ainsi d’un bon sommeil paisible et heureux.

 

Alice Mangin me dit aussi qu’il paraît que les Boches ravagent le Nord à fond. Ils démolissent les usines, enlèvent tout le cuivre des machines et prennent tout. Quand ces pauvres départements seront dégagés, les industriels de ces régions ne pourront pas remarcher avant deux ans ! Quelle race de voleurs que ces Allemands, cette guerre les fera connaître vils, rapaces féroces et n’ayant aucune bonne foi, ni honnêteté. Tu vois notre Alice, elle ne craint rien !

 

De même que je suis tout heureux de recevoir tes lettres, je suppose bien que tu es tout aussi contente de recevoir les miennes.

17 septembre - LUI.- Tu te plains à ton tour de ne pas recevoir suffisamment de mes nouvelles. Je t’écris cependant chaque deux jours sans manquer et, si tu ne reçois pas mes lettres bien régulièrement, il faut évidemment t’en prendre à la poste. Je n’ai pas besoin de te dire (tu le sais bien) que je pense souvent à toi mais cela ne m’empêche pas de t’écrire et, de même que je suis tout heureux de recevoir tes lettres, je suppose bien que tu es tout aussi contente de recevoir les miennes.

 

Notre commandant nous a en effet quittés pour être attaché à l’état-major du colonel. Mais je crois que c’est provisoire et ce n’est pas lui que je remplace. C’est un autre commandant qui est parti je ne sais pas où avec ses 2 batteries et qui a été remplacé ici par les braves gens dont je t’ai parlé. Ils ne sont pas encore tout à fait à la coule, comme on dit, mais j’espère que d’ici une huitaine j’aurai beaucoup moins à faire.

 

18 septembre - Emile Touras (Plainoiseau) à Georges Cuny.- J’ai reçu votre lettre hier par laquelle vous m’annoncez que les effets qui avaient appartenu à mon neveu Ernest Rousset ont été expédiés à mon adresse le 21 août. Je n’ai encore rien vu que la croix de guerre que les gendarmes ont apportée il y a de cela 1 mois. Si dans quelques temps nous recevions ces objets nous vous le ferions savoir aussitôt.

 

18 septembre - Paul Cuny (Epinal) à Georges Cuny, son frère.- Je continue à m’occuper de la reprise du travail à Cheniménil. Hier j’avais rendez-vous avec les officiers responsables et j’envisage même la possibilité de travailler en coexistence avec le parc. Evidemment ce ne sera ni pratique ni commode. Mais il y a surtout une question primordiale à résoudre : les assurances. En cas d’incendie, serions-nous payés pour une usine occupée partiellement par des troupes ? Si je n’en ai pas l’assurance formelle par un avenant écrit je ne marche pas car tu comprends les risques bien plus forts que des pertes suite d’arrêts. Enfin on verra. Je compte aller à Docelles déjeuner vendredi. Ma femme rentre à Paris lundi prochain et je vais la retrouver le dimanche 26 ct. J’en profiterai pour faire soigner mon pied. En effet je ne suis plus qu’un vieil éclopé : écoute la série : 1 fracture à l’épaule gauche, 3 fractures au pied droit, 1 petit doigt cassé, 1 forte luxation du pouce droit. N’en jetez plus ! Vous devez sérieusement vous canonner d’après les communiqués !

 

Gravures du Petit Journal - Supplément illustré - 19/09/1915 (N° 1291)

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Le culte du souvenir - A l’anniversaire de la bataille de la Marne, les habitants des villages ont décoré de drapeaux les tombes des soldats morts pour la patrie

Partout, sur l’immensité du champ de bataille de septembre 1914, le culte du souvenir a fait fleurir les tombes des héros qui dorment leur dernier sommeil en cette terre française si vaillamment défendue par eux. Les villageois ont apporté à l’entretien des tombeaux militaires une véritable émulation. En maints endroits, ce ne sont pas seulement des fleurs, ce sont des drapeaux qu’ils ont plantés dans la terre qui recouvre les corps des soldats frappés pour le pays. « Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie / Ont droit qu’à leur tombeau la foule vienne et prie. » Et la foule est venue, innombrable, et l’hommage a été éclatant, l’hommage de la patrie vivante à ceux qui sont tombés pour assurer sa vie.

 

    
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Le défi des Alsaciens - Ils arrachent les drapeaux allemands arborés dans leurs villes

Ce fut un grand scandale, ces jours derniers, en plusieurs villes d’Alsace. Les Allemands avaient, pour célébrer leur avance en Russie, arboré des drapeaux sur divers monuments. Pendant la nuit, de hardis Alsaciens grimpèrent aux façades et arrachèrent l’emblème détesté. Ce n’est qu’un geste, mais comme il est éloquent ! comme il montre bien toute la haine de l’opprimé pour l’oppresseur.

 

  

Les instantanés de la guerre (photos)

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Ce qu'ils ont fait d'Arras - La Grande Place. Un obus est tombé au milieu

Ce qu'ils ont fait d'Arras - L'Hôtel de Ville - Angle de la Petite Place

Ce qu'ils ont fait d'Arras - L'Hôtel de Ville - Vue d'ensemble des ruines

Ce qu'ils ont fait d'Arras - Entre les deux places

Ce qu'ils ont fait d'Arras - Un coin de la Grande Place

Ce qu'ils ont fait d'Arras - Coin de la Petite Place et de la rue des Balances

Ce qu'ils ont fait d'Arras - L'Hôtel de Ville - Ensemble des ruines

Ce qu'ils ont fait d'Arras - Hôtel de Ville - Façade ouest place de la Vacquerie

Ce qu'ils ont fait d'Arras - L'Hôtel de Ville - Vue prise derrière

Ce qu'ils ont fait d'Arras - Arras - Vue prise de la Petite Place

Ce qu'ils ont fait d'Arras - La Bourse

Ce qu'ils ont fait d'Arras - Ruines de l'Hôtel de Ville - Face sud

Ce qu'ils ont fait d'Arras - L'Hôtel de Ville après le dernier bombardement

Ce qu'ils ont fait d'Arras - Le musée et la cathédrale après le bombardement

Ce qu'ils ont fait d'Arras - La grande nef - Intérieur de la cathédrale

Ce qu'ils ont fait d'Arras - Rue Saint-Géry - Un obus arrive

Ce qu'ils ont fait d'Arras - Rue du Canon-d'Or

Ce qu'ils ont fait d'Arras - Devant la gare

Ce qu'ils ont fait d'Arras - Petite Place

Ce qu'ils ont fait d'Arras - Ruines de l'église Saint-Jean-Baptiste 

 

Les instantanés de la guerre (photos)

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Les petits jardins de nos poilus

Un mortier de 220 et son projectile

Equipages et cuisines roulantes des alpins

Equipages et cuisines roulantes des alpins

Sous-marin allemand qui vient de visiter un bateau norvégien

La retraite en bon ordre des troupes russes

Comment on prend un bain dans un sous-marin

Le capitaine aviateur Liddell, quoique grièvement blessé, a ramené son appareil

Batterie de 155

Les généraux French et Foch

 

Thèmes qui pourraient être développés

  • Turquie - L’agonie de Constantinople
  • Les Allemands préparent-ils l'invasion de la Suisse ?
  • Le moratorium des loyers
  • Automobile - Entretien
  • Allemagne - Le bombardement de Trèves
  • Correspondance - Demandes de faveurs
  • Aviation - La création d'un sous-secrétariat d'Etat pour l'Aviation - René Besnard
  • Automobile - Le brevet de chauffeur
  • Industrie - Assurance pour les usines occupées
  • Commémoration - La journée du poilu (médaille)
  • Commémoration - Le culte du souvenir (LPJ Sup)
  • Le défi des Alsaciens (LPJ Sup)
  • Arras (+ photos dans LPJ Sup illustré)
  • Les instantanés de la guerre (Photos dans LPJ Sup)
  • Conseils pratiques - Qualités France : L'intelligence débrouillarde (LPJ Sup)
  • Religion - Fête religieuse - Exaltation de la Sainte Croix - 14 septembre


[1] LUI : Lui à Elle (Georges Cuny à sa femme)



11/09/2015
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