14-18Hebdo

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24e semaine de guerre - Lundi 11 janvier au dimanche 17 janvier 1915

 

LUNDI 11 JANVIER 1915 – SAINT HYGIN - 162e jour de la guerre

MARDI 12 JANVIER 1915 - SAINT ARCADE - 163e jour de la guerre

MERCREDI 13 JANVIER 1915 - BAPTEME DE NOTRE-SEIGNEUR - 164e jour de la guerre

JEUDI 14 JANVIER 1915 - SAINT HILAIRE - 165e jour de la guerre

VENDREDI 15 JANVIER 1915 - SAINT MAUR - 166e jour de la guerre

SAMEDI 16 JANVIER 1915 - SAINT MARCEL - 167e jour de la guerre

DIMANCHE 17 JANVIER 1915 - SAINT ANTOINE - 168e jour de la guerre

Revue de presse

-       La défaite turque

-       Des avions allemands survolent Dunkerque - Peu de victimes

-       La défense de Paris contre les zeppelins

-       La Hongrie chercherait à faire la paix avec la Russie

-       Les Allemands tenus en échec en Pologne

-       Tremblement de terre en Italie - Nombreuses victimes - Il y aurait 30,000 morts

-       Démission du comte Berchtold

-       Les Anglais avancent en Mésopotamie

-       La Bataille en Pologne - Les Allemands prépareraient une attaque globale

-       Le pain en Allemagne

-       L'Allemagne manque de nitrate

Morceaux choisis de la correspondance

La guerre traîne bien en longueur, je suis en mal de vous.

11 janvier - Clémentine Cuny (Lausanne) à Georges Cuny, son fils.- Mimi m’a écrit que pour le moment tu es avec tes hommes couchant sur la paille et que tu es de faction toutes les 4 nuits. La guerre traîne bien en longueur, je suis en mal de vous tous.

 

11 janvier - Gustave Cuny (Epinal) à Georges Cuny, son cousin.- Dût ta modestie s’en offusquer, je ne résiste pas au plaisir de t’envoyer ces quelques lignes extraites du Journal Officiel (page 75, n° 4 du 5 janvier 1915 : tous inscrits au tableau spécial de la Légion d’honneur, à compter du 30 décembre 1914 les militaires dont les noms suivent : … « M Cuny (G. J-B), capitaine territorial au 5e Régt d’artillerie. Au combat du 31 octobre, a dans l’attaque énergiquement soutenu et excité le moral et l’ardeur de ses hommes, continuant à tirer sous le feu repéré d’une batterie allemande. Grièvement blessé à la fin de l’action par un projectile mettant hors de combat tous les canonniers d’une même pièce, a demandé avec instance qu’on s’occupe d’abord des blessés de sa batterie. Est revenu prendre sa place à la tête de sa batterie étant à peine guéri ».

 

11 janvier - Pierre Mangin (Cornimont) à Georges Cuny, son cogérant.- Que Cornimont est triste par ce temps de guerre mon pauvre Georges. Quand nous retrouverons-nous ensemble tranquilles dans notre bureau. Hélas comme c’est long !! Je fais travailler mais je vais être obligé d’arrêter, je manque de coton et ne puis pas en recevoir.

 

11 janvier - Henry Cuny (Gafsa - Tunisie) à Clémentine Cuny, sa mère.- Je suis maintenant à Gafsa au dépôt des prisonniers de guerre. Je remplis les fonctions d’adjudant. Nous sommes en pension dans un hôtel en ville. Quand nous sortons en dehors du camp avec des prisonniers, nous avons le révolver chargé. Enfin je crois que je suis là jusqu’à la fin de la guerre. Je me porte toujours bien, mais ma nouvelle vie est un peu abrutissante, au milieu de tous ces Allemands, actuellement il y en a 116, mais nous en aurons bientôt dans les 400. La ville de Gafsa est absolument morne et calme. Il n’y a pour ainsi dire pas d’Européens.

 

11 janvier - Un mitrailleur, votre bien dévoué, (Armées) à Georges Cuny.- Je serais heureux de savoir dans quelle région vous pulvérisez la Bocherie. Vous avez dû certainement en détruire un certain nombre et il faut continuer. Espérons que Messieurs Hamon et Henriot se remettront et … que je vous reverrai prochainement et … libéré.

 

12 janvier - JMO 5e RAC/Groupe 95.- Le capitaine Cuny de Presles rend compte qu’un obus est tombé ce matin sur la 3e pièce, tuant le Maréchal des Logis chef de pièce, deux servants et blessant très grièvement un troisième.

 

12 janvier - Maguy Laroche-Joubert (Pontaillac) à Thérèse Boucher, sa belle-sœur.- J’ai reçu il y a quelques jours les lettres et paquets de lainages que j’avais envoyés à Georges depuis les derniers jours de septembre. Il y a bien longtemps que le pauvre grand est sans nouvelles, dans sa dernière carte écrite le 24 on voit bien qu’il n’a encore rien reçu de nous. Nous allons lui faire demain un envoi de cigarettes maryland agrémenté de quelques bonbons. Si cet envoi lui arrive complet on pourra s’enhardir et lui envoyer davantage, mais ce n’est vraiment pas la peine de faire de bons lainages pour le roi de Prusse.

 

Jean va à merveille ces temps-ci, le climat lui va très bien car il n’a jamais eu de si bonnes joues roses et cela le rend beaucoup plus joli, il a de petites boucles blondes presque blanches, des yeux aussi bleus que possible, un bon gros nez, une bouche moyenne bien rouge et d’énormes joues bien roses. Avec cela un bon corps râblé, solide, des épaules et une poitrine très large, en somme en petit sauf les yeux bleus le portrait de son papa. Je le mets en culotte en jersey et je t’assure que son beau gros derrière qui ressort est cocasse, il va bientôt avoir 2 ans.

 

Paul a toujours un travail assez important. En voyant le gouvernement partir de Bordeaux, je pensais qu’on enlèverait peut-être la garnison d’ici, mais on n’en a pas parlé. Tant mieux, mon Dieu, je remercie le bon Dieu de me garder Paul ici, car même avec la crainte d’une attaque allemande qui anéantirait le fort et ses habitants, nous avons tout de même notre chère vie intime et à peu près confortable.

 

12 janvier - Adrien Molard (Nancy) à Georges Cuny, son beau-frère.- On a parlé dernièrement de plusieurs bombardements de Soissons et de l’incendie du Palais de Justice : j’espère que, dans ta cave, tu auras échappé aux obus.

 

Je suis délégué pour représenter l’Intendance à une affaire de réquisition qui se passe ce soir à la Justice de Paix de Bayon : je vais donc aller jusque là en auto et aurai grand plaisir à jeter un coup d’œil sur les usines. Que ne pourrai-je y rester !

 

12 janvier - Clémentine Cuny (Lausanne) à Mimi Cuny, sa belle-fille.- En effet nous avons eu une série d’événements très tristes dans le cours de toute l’année dernière et nous l’avons vue finir avec joie mais que nous réserve celle-ci ? J’espère que le bon Dieu nous protègera et qu’il permettra qu’enfin la vie normale, reprenne son cours, que nous serons tous heureux à ce moment et que personne ne manque à l’appel. Je vois d’ici les bons petits disant leurs prières pour leur papa et leurs oncles. J’espère que les Allemands auront soin de ton frère.

 

13 janvier - JMO 5e RAC/Groupe 95.- Tir de la batterie de Presles sur Carrièrette et Vauxrezis. Un canon de la 45e est hors d’usage, les flasques sont tordues, roues cassées, le canon a des éraflures de plusieurs centimètres de profondeur.

 

14 janvier - JMO 5e RAC/Groupe 95.- A 13h30, le lieutenant Baudère a été grièvement blessé recevant un éclat d’obus à l’épaule et à la jambe.

Envoi d’un état de proposition pour la Légion d’honneur en faveur du s/lieutenant Baudère pour le motif suivant : « Très grièvement blessé par plusieurs éclats d’obus à son poste de combat, a demandé avec insistance s’il n’y avait pas d’autre blessé, et à la réponse négative qui lui était faite, a répondu « Ça va bien » ».

 

14 janvier - E. Demangel (Cornimont - HGP) à Georges Cuny.- Si le bon Dieu daigne exaucer mes humbles prières, Il mettra fin à cette guerre maudite qui sème des deuils dans tous les rangs, et Il accordera la victoire à cette armée de braves et courageux défenseurs de la Patrie qui, par leur énergie et leur patience, savent si bien mettre un terme aux barbaries de leurs adversaires.

 

15 janvier - Georges Garnier (Nancy) à Georges Cuny, son cousin.- Je continue à hospitaliser les réfugiés de nos communes lorraines. La caserne Molitor en est pleine. Nous nous sommes installés à la caserne Drouot (quartier d’artillerie) : ils y sont au nombre de 220 actuellement. Les derniers évacués sont ceux d’Ancerviller et d’Abaucourt. Il est probable que nous aurons ces jours-ci une nouvelle arrivée de Mussipontains : en l’honneur du préfet qu’ils savaient devoir aller à Pont-à-Mousson, les Allemands ont hier canonné cette ville très fortement. La visite qu’un zeppelin nous a rendue a été plus sonore que meurtrière. Des avions allemands viennent nous survoler de temps à autre. Depuis une 10aine de jours les lignards ne sont plus les seuls à leur envoyer du fer : les artilleurs s’en mêlent aussi. Tous les Nancéiens ont alors le nez en l’air, à suivre des yeux les bouffées de fumée dans le ciel, plus loin ou plus près du « Taube ». C’est un tir aux pigeons d’un nouveau genre dont on voudrait bien qu’il fît mouche à tout coup, mais avec une cible si mobile et si petite, ce doit être bien difficile à régler.

 

Tout porte à croire que la guerre durera encore malheureusement longtemps.

15 janvier - Thérèse Boucher (Granville) à Georges Cuny, son beau-frère.- Ce dont nous nous réjouissons surtout c’est d’avoir les huit jours de permission auxquels Maurice aura droit pour les passer à Docelles. Maurice reverra la filature avec joie et aura bien des choses à vérifier par suite de l’ennuyeuse installation de parc automobile de Cheniménil. Si Paul Cuny obtient une prolongation de sursis, il veut bien faire travailler une partie de la filature, nous en serions bien contents à beaucoup de points de vue. Quand nous reverrons-nous, mon cher Georges, tout porte à croire que la guerre durera encore malheureusement longtemps.

 

15 janvier - Clémentine Cuny (Lausanne) à Mimi Cuny, sa belle-fille.- Nous sommes encore tous impressionnés de la mort de ce pauvre François, pour Mme Marthe, son cher fils qu’elle aimait tant, c’était un garçon si tendre, si aimant pour sa mère.

 

Je te remercie de me donner Sébastienne et je te prie de faire les démarches nécessaires auprès d’elle pour la décider. Je ne sais pas ce qu’elle gagne chez toi, tu peux lui offrir le même prix. Elle viendrait aussitôt mon retour à Nancy et prendrait le service de femme de chambre. Si je n’avais pas encore de cuisinière, elle voudrait bien cuisiner pendant quelques jours en attendant.

 

15 janvier - Marie Paul Cuny (Chailly - Suisse) à Mimi Cuny, sa belle-sœur.- Si tu veux venir prochainement, il te faut un extrait de ton acte de naissance et un extrait de ton acte de mariage. C’est moins sévère en ce moment et le consul nous donnera des laissez-passer sans que nous allions à Genève pour des passeports.

 

15 janvier - Marie Paul Cuny (Chailly - Suisse) à Georges Cuny, son beau-frère.- Vous devinez avec quel intérêt les communiqués de notre état-major sont lus et surtout les passages relatifs à la région où vous opérez. Elle paraît être choisie comme point d’attaque par l’ennemi.

 

16 janvier - A Curien (Cornimont - HGP) à Georges Cuny.- René nous écrit qu’il est prisonnier à Rastatt, grand duché de Bade, mais ne parle pas de blessure, il nous dit qu’il va bien et qu’il travaille 5 h par jour. Camille est toujours à Epinal, il commence à trouver lui aussi sérieusement le temps long. Nous marchons aux deux tissages du Daval depuis le 4 courant, soit 8 h par jour dans de bonnes conditions mais que de changements dans le personnel. Les autres tissages marchent également ainsi que les filatures du Saulcy et du Faing, mais il y a beaucoup de places vides. Les ouvriers restant au pays se trouvent donc bien heureux de pouvoir travailler car il y a beaucoup de bouches à nourrir. Le contremaître Albin Courtois vient de mourir, l’enterrement a eu lieu hier vendredi. On vient de passer le conseil de révision de la classe 16, l’employé Georgel est bon pour le service.

 

16 janvier - Marie Paul Cuny (Chailly – Suisse) à Mimi Cuny, sa belle sœur.- Mère va de mieux en mieux et je crains maintenant pour elle plutôt un refroidissement ou une crise cardiaque à la suite d’une émotion que sa maladie dont l’évolution paraît bien enrayée. Le docteur me disait même que la tumeur se résorbait, quel bonheur pour nous tous. Marie M. est partie pour quelques jours à la montagne avec Germaine qui connaîtra au moins les plaisirs d’hiver en Suisse.

 

17 janvier - Maguy Laroche-Joubert (Pontaillac) à Georges Cuny, son beau-frère.- Nous pensons beaucoup à toi ces jours-ci et je serais contente d’avoir une lettre de toi car je suis toujours inquiète lorsque je vois dans les communiqués que l’on se bat dans la région de Soissons où je suppose que tu es toujours. Or ces jours derniers j’ai été servie à souhait et je serai bien tranquillisée lorsque j’aurai reçu un bon petit mot de toi. Je voudrais savoir que tu ne souffres plus de ta blessure et que tu n’es pas trop susceptible au froid et à la misère avec cette coquine de balle restée dans ta poitrine. J’ai presque plus peur du rhume et de la bronchite que des balles. Mimi me dit que tu as été au repos ces derniers temps. Dans sa dernière lettre, Maman ne me parle plus des enfants qui sont remis de leur petite grippe, elle-même a été au lit tellement elle se sentait prise du rhume à tel point qu’elle n’a pu aller à l’enterrement du pauvre François. J’ai un gros chagrin de cette mort. Le pauvre Maurice va mieux, ses rhumatismes articulaires sont franchement déclarés mais cela fait bien souffrir. J’ai obtenu qu’il sera réintégré à son 1er régiment et qu’il viendra chez moi aussitôt qu’il sera transportable, ce ne sera pas de sitôt, je pense, le pauvre.

 

Ai reçu il y a 8 jours de bonnes nouvelles de Gigelotte[1], il ne se plaint de rien que du manque de tabac et apprend le russe et l’anglais.

Nous allons probablement revenir à Angoulême d’ici peu car Paul, en même temps que Basseau, est réquisitionné par la Poudrerie nationale.

 

17 janvier - Cécile Biesse (Nancy) à Georges Cuny, son cousin.- Il paraît que tu es dans un corps où certaines troupes ne sont pas parfaites. Il faut une belle énergie et une grande confiance dans l’avenir pour garder son bon moral dans de telles conditions. Pour nous qui ne souffrons pas de la guerre, il nous est facile d’attendre patiemment l’heureuse fin de la lutte, c’est autre chose quand on trouve des gens hésitants et sur lesquels on n’est pas sûr de pouvoir compter. J’ai trouvé très beau ton rapide retour au feu alors que tu pouvais facilement passer deux mois à Meudon où Mimi avait été si heureuse de te retrouver.

 

Pourvu que G. Boucher soit encore bien traité maintenant qu’il n’est plus à l’hôpital.

 

17 janvier - Pauline Ringenbach (Cornimont) à Mimi Cuny, sa patronne.- Voilà huit jours qu’il y a beaucoup de troupe ici, il y a au moins deux bataillons d’alpins, éparpillés partout, la laitière a une cuisine de chefs et en a au moins 60 pour coucher dans son grenier. Ce matin sur la place on a aussi décoré un capitaine de la Légion d’honneur, et il y avait une messe militaire à 11 h, il y avait presque l’église pleine de soldats. C’était un prêtre de leur régiment qui disait la messe et qui a fait un sermon, c’était très beau. On a recommandé aujourd’hui un fils Vautrin, frère de l’ancien chef de musique, il laisse trois enfants tous petits puisque le petit dernier n’était pas encore né à son départ, il n’a que trois mois, il était contremaître aux Barranges. Camille Joly va passer adjudant, il était à l’école pour cela les semaines dernières. Quant à Abel il est en ce moment aux baraquements à Bussang avec Léon Lemaire, lui a les pieds gelés et Léon a les pieds malades autrement. Sa femme est partie pour le voir et ce sera probablement la dernière fois car elle attend son bébé le mois prochain.

 

17 janvier - JMO 5e RAC/Groupe 95.- Le lieutenant Delorme de la 44e batterie est évacué sur l’hôpital de Vauxbuin.

 

Gravures du Petit Journal - Supplément illustré - 17/01/1915 (N° 1256)

 

Non disponible dans Gallica.bnf.fr mais numéro disponible à l’Université Paris X (BCID - Nanterre)

LPJ Illustre 1915-01-17 Nanterre A.JPG

L’esprit populaire au Japon - Un attaché militaire français acclamé par la foule dans une rue de Tokio

La campagne énergique que mène dans le ‘Petit Journal’ notre directeur M. Stephen Pichon, en faveur de l’intervention japonaise dans les opérations de la guerre, a trouvé l’écho le plus sympathique dans l’âme populaire au Japon. Nos lecteurs verront, dans notre « Variété », combien de liens rattachent l’armée japonaise à la nôtre. Ce sont des officiers et des ingénieurs français qui commencèrent l’éducation militaire et maritime du Japon et guidèrent les premiers pas de ce pays dans la voie du progrès. Les Japonais ne l’ont jamais oublié.

 

Depuis le commencement de la guerre, à plusieurs reprises, des manifestations de sympathie spontanée en l’honneur de la France ont eu lieu au Japon. Et quoi de plus touchant que cette ovation populaire faite dans une rue de Tokio à l’un de nos attachés militaires ? N’est-ce pas une façon de nous dire : Nous sommes avec vous, nous partageons vos enthousiasmes et vos espérances, et nous voudrions partager également votre gloire et vos dangers.

 

 

LPJ Illustre 1915-01-17 Nanterre B.JPG

Un rimailho en action

« Si, dit un écrivain spécialiste en matière militaire, si notre canon de 75 représente le modèle de beaucoup le plus parfait de la pièce de campagne de calibre moyen, notre rimailho, ou canon de 155, court à tir rapide apparaît lui-même comme un type supérieur d’artillerie de campagne de gros calibre. » Le 155 court, modèle 1904, dû au capitaine d’artillerie Rimailho, depuis lieutenant-colonel, est destiné au tir courbe, c’est-à-dire sous de grands angles, d’un projectile pesant environ 40 kilos. Grâce à un mécanisme ingénieux, le rimailho tire couramment quatre à cinq coups par minute, alors que les canons du même genre arrivaient auparavant à tirer au maximum un seul coup par minute. L’augmentation de vitesse réalisée par le rimailho est donc considérable.

 

L’inventeur de ce canon, le lieutenant-colonel Rimailho, avait pris sa retraite de bonne heure pour devenir chef du service de l’artillerie à la Société des Forges et Aciéries de la Marine. Dès les premiers jours de la mobilisation, il est parti pour le front et voici en quels termes ‘l’Officiel’ du 13 décembre le cite à l’ordre du jour de l’armée : « RIMAILHO, lieutenant-colonel, commandant l’artillerie de la 58e division de réserve : s’est montré en maintes circonstances, par son entrain et sa belle attitude au feu, aussi vaillant combattant que savant technicien. A puissamment contribué dans les derniers combats de jour et de nuit à enrayer net toutes les contre-attaques allemandes, en ordonnant d’une façon parfaite, pour nous et nos alliés, les feux de tranchées de première ligne, avec ceux de notre artillerie. »

 

Par une ironie du sort, ce ne sont point des batteries de « son » canon qu’il commande, ce sont des batteries de 75.

 

Thèmes qui pourraient être développés

  • Paris - La défense de Paris contre les zeppelins
  • Italie - Tremblement de terre en Italie
  • Mésopotamie - Les Anglais avancent en Mésopotamie
  • Les Allemands manquent de nitrate
  • Prisonnier - Envoi de colis aux prisonniers
  • Pologne - La bataille en Pologne
  • Nancy sous les taubes
  • Suisse - Laissez-passer pour la Suisse
  • Russie - Le grand duc Nicolas
  • Suisse - Sports d'hiver en Suisse
  • Prisonnier - Le prisonnier apprend le russe et l'anglais
  • Religion - Fête religieuse - Baptême de Notre-Seigneur - 13 janvier

[1] Gigelotte : surnom donné par Maguy à son frère Georges Boucher



09/01/2015
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