14-18Hebdo

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172e semaine de guerre - Lundi 12 novembre au dimanche 18 novembre 1917

LUNDI 12 NOVEMBRE 1917 - SAINT LIEVIN - 1198e jour de la guerre

MARDI 13 NOVEMBRE 1917 - SAINT DIDACE - 1199e jour de la guerre

MERCREDI 14 NOVEMBRE 1917 - SAINT JOSAPHAT - 1200e jour de la guerre

JEUDI 15 NOVEMBRE 1917 - SAINTE GERTRUDE - 1201e jour de la guerre

VENDREDI 16 NOVEMBRE 1917 - SAINT PAUL DE LA CROIX - 1202e jour de la guerre

SAMEDI 17 NOVEMBRE 1917 - SAINT GREGOIRE LE THAUMATURGE - 1203e jour de la guerre

DIMANCHE 18 NOVEMBRE 1917 - SAINT MAXIME - 1204e jour de la guerre

Revue de presse

-       Violentes attaques allemandes repoussées en Alsace

-       Kerensky est rentré à Petrograd - Le gouvernement provisoire est rétabli

-       De la Brenta à la Piave inférieure - Les armées ennemies en contact avec les Italiens - La résistance italienne sur le plateau d'Asiago

-       Le ministère Painlevé renversé par 277 voix contre 186

-       Les péripéties de la lutte entre Kerensky et Lénine - Un triumvirat : Kerensky-Kornilof-Kaledine

-       Nouveaux succès anglais en Palestine

-       La crise ministérielle - M. Clemenceau forme le cabinet

-       La guerre civile en Russie

-       Le chaos en Russie - Les maximalistes seraient toujours maîtres de Petrograd

-       Le ministère Clemenceau

-       Les troupes britanniques à trois milles de Jaffa

-       L'armée italienne se retranche sur une formidable ligne de défense

-       L’annexion de la Pologne et l’opinion autrichienne

-       La révolution maximaliste - On parlemente à Petrograd - On se bat à Moscou

-       Rodin est mort - La plus grande gloire de la sculpture

 

Morceaux choisis de la correspondance

13 novembre - ELLE.- J’étais bien triste dimanche soir de m’en revenir toute seule de Champigneulles à Nancy et te sentant partir de ton côté vers le danger, dans le froid, la boue, avec tout l’inconfort de votre vie de soldats. Comment va ton rhume, tousses-tu toujours autant ? Tu vas me dire évidemment que ce rhume n’est rien, que tu n’y penses pas, mais cela m’ennuyait dimanche de voir que tu sentais le froid, et que malgré tous tes tricots tu n’avais pas chaud, c’est signe de grippe. As-tu trouvé moyen de te faire faire du feu dans ta chambre quand tu dois y séjourner ?

 

Au retour, naturellement, révolution entre les bonnes et les enfants, c’est toujours ainsi, je ne peux jamais m’absenter sans avoir à gronder au retour, ils n’écoutent pas du tout les bonnes. Marie Krantz s’en était mêlée, paraît-il, et avait été obligée de donner deux claques à André. Il a fallu punir et j’ai envoyé André à 7 heures du soir demander pardon à Marie Krantz, tu penses qu’il n’était pas fier. Ils ne sont pas plus raisonnables l’un que l’autre, c’est un mauvais âge, c’est difficile de les quitter.

 

Enfin hier soir, les punitions avaient calmé toute cette effervescence et on a été très convenable. André a veillé près de Grand’Mère et moi pour refaire son devoir de dessin qu’il avait bâclé à la grande vitesse lundi matin au milieu de ses autres devoirs, alors que je lui avais dit de le faire le dimanche bien tranquillement.

 

Je pense à toi et regrette que notre petit rendez-vous ait passé si vite et ait été si court.

 

Il y a en Italie un clan très puissant qui aurait voulu faire la paix et qui est désolé de notre rapide intervention qui empêche maintenant l’Italie de caler.

14 novembre - ELLE.- Je pense à toi, et regrette vraiment de ne pas avoir suivi mon idée d’aller à Toul pour te revoir. Ici nous avons un très beau soleil mais je me demande si dans vos régions il arrive à percer le brouillard.

 

J’ai accompagné les enfants à Epinal. J’aime à voir les professeurs et entendre leurs observations. André est toujours enchanté du latin, Mr Melchior trouve qu’il apprend bien et fait des compliments, aussi on est ravi. Le piano marche moins bien, le dessin est si peu commencé qu’on ne peut encore rien dire, mais l’important, c’est le français et le latin.

 

Nous sommes rentrés de suite après la leçon de latin, qui finit à quatre heures car je me suis aperçue, heureusement plus tôt, que Faron, après avoir lavé la voiture, avait oublié de remettre le générateur, je ne me suis donc pas attardée chez les Tantes pour ne pas revenir par la nuit. André a conduit l’auto à l’aller et au retour, ce qui l’enchantait.

 

Maurice est toujours sur le lac de Garde, très content du pays mais beaucoup moins du peuple qu’il juge bien plus boche que français. « On nous reçoit bien, dit-il, on ne peut guère faire autrement, mais nous sommes convaincus qu’il y a en Italie un clan très puissant qui aurait voulu faire la paix et qui est désolé de notre rapide intervention qui empêche maintenant l’Italie de caler ». Jusqu’aux dernières lettres, il était toujours au repos.

 

Maguy nous annonce qu’elle a un retard qui lui fait espérer une bonne nouvelle. Tant mieux, il faut que les familles s’accroissent pour remplacer ceux qui sont tombés.

 

Quel malheur ! être aveugle à 20 ans.

Nous étions inquiets pour un de nos jeunes ouvriers, dont on n’avait plus de nouvelles depuis trois semaines, il vient d’écrire qu’il a été presque aveuglé par les gaz, il est à l’hôpital et commence à voir un peu, mais trente de ses camarades sont complètement aveugles. Quel malheur ! être aveugle à 20 ans.

 

Voilà nos ministres démissionnaires, quel gâchis et quelle anarchie.

15 novembre - ELLE.- Quelles nouvelles ? Etes-vous partis et vers quelle région ? Ici nous sommes dans la brume et il fait très froid. Nous n’en souffrons pas puisque la maison est chauffée mais je pense à toi et à notre pauvre prisonnier. Les paquets sont arrêtés de nouveau et cela nous ennuie, car s’il n’a pas à manger à sa faim pendant cette période de froid, c’est encore plus dur.

 

André est près de moi, en train d’apprendre son catéchisme. Puis il doit aller à l’église servir une messe et au retour il fera du latin et de l’allemand. Après-midi il ira avec son ami Pâris et ses bœufs.

 

Nous avons eu Marie Krantz hier soir pour faire un bridge, mais c’est moins amusant à trois qu’à quatre, néanmoins ce petit jeu clôt bien la soirée.

 

Nous allons nous livrer aujourd’hui à la confection de saucissons et de boudins, car Maman a acheté à son fermier un porc tout entier qu’on a tué hier, et on va préparer toutes sortes de bonnes choses. Robert et Noëlle se réjouissent de faire les petits charcutiers, comme ils ne sont pas blasés, ni gâtés comme réjouissances, ils se font une joie de peu de chose.

 

Voilà nos ministres démissionnaires, quel gâchis et quelle anarchie. Alors qu’il faudrait une tête bien organisée et une poigne de fer pour mener à bien le ravitaillement et la vie du pays, il y a toute une meute de bonshommes qui veulent prendre la place des autres. Abel Ferry voudrait bien être de la nouvelle combinaison je crois, voilà longtemps qu’il se remue.

 

Demande à ton ordonnance si tu as encore suffisamment de mouchoirs, chaussettes, chemises, finettes. Je t’enverrais ce qui te manque, j’irai commander ton papier au bureau tout à l’heure.

 

Les nouvelles d’Italie ne semblent pas bien bonnes, qu’en dis-tu ?

 

15 novembre - Henri Paillac (Armées) à Georges Cuny.- Agréablement surpris par la nouvelle que vous m’annoncez dans votre dernière lettre, je suis très heureux de venir vous offrir mes très sincères et très respectueuses félicitations à l’occasion de votre nomination, cette dernière doit remonter à plusieurs mois déjà je le suppose.

 

Je n’ai, de mon côté, que de bonnes nouvelles à vous donner sur mon compte. Je suis toujours en bonne santé à l’entrée du quatrième hiver. Vous souvenez-vous de celui que j’ai eu le plaisir de passer sous vos ordres, à l’observatoire situé en face du fort de Brimont, devenu si célèbre depuis ? C’était encore le bon temps de la guerre, qui est devenue ensuite bien plus barbare et bien plus sanguinaire, surtout depuis l’utilisation intensive des avions de bombardement. Que de nuits ils m’ont empêché de dormir cet été ! Mais si les Américains tiennent leurs promesses, nous rendrons aux boches avec usure ce qu’ils nous ont fait.

 

Je regrette la mort de ce pauvre Maréchal qui était un charmant homme. Quant à Marier et Grolevin, j’espère qu’ils s’en tireront sans trop de mal.

 

Nous avons bougé beaucoup ces derniers temps, et je reviens de permission, ce qui vous expliquera mon retard à vous répondre

 

PS. Avez-vous toujours des nouvelles des Lts Bonnier et Zemb ?

 

16 novembre - ELLE.- Nous rentrons de chez Thérèse, où nous étions allées passer une partie de l’après-midi, la croyant seule, mais nous sommes mal tombées, elle avait son frère et sa belle-sœur. Son frère était venu l’aider à mettre sur wagon l’auto que Maurice a vendue aux L.J. De sorte que Thérèse n’avait pas besoin de nous. Elle a reçu un mot de Maurice, qu’il a fait passer par la poste ordinaire pour qu’il vienne plus vite, disant que sa division s’embarque pour une destination inconnue, sans doute vers la bataille ou tout au moins le front. J’ai reçu ta lettre et vois que vous êtes encore toujours au repos. Donc si on avait voulu tu aurais joliment pu passer la nuit dimanche à Nancy.

 

Bonnes tendresses, mon chéri que j’aime. Ta Mi. Robert est près de moi en train de faire des opérations, je voudrais que tu entendes avec quelle vitesse il déroule.

 

Les nouvelles d’Italie semblent bien mauvaises, pourvu que nos troupes n’y soient pas encerclées et que Maurice ne soit pas allé là-bas pour y être fait prisonnier.

17 novembre - ELLE.- André est rentré hier soir de sa leçon, tout heureux d’avoir bien travaillé, ayant reçu des compliments de Mlle. Il avait eu d’ailleurs une excellente journée à tous points de vue, les leçons que je lui avais données avaient été prises aussi avec sagesse et sérieux.

 

Le soir après le dîner, tu aurais ri de nous voir tous à la buanderie en train de faire le boucher. Maman a acheté un porc, on l’a tué mercredi, jeudi on a fait des boudins, et hier nous avons découpé les morceaux pour les mettre au saloir. André et Robert sciaient les os, trop heureux d’avoir les mains rougies de sang, on aurait cru une famille de sauvages.

 

Nos deux aînés ont des engelures aux pieds qui les font bien souffrir. Je leur ai fait prendre un bain de pieds très chaud hier puis leur ai mis de la teinture d’iode et le soir des compresses d’huile mentholée, mais cela ne donne pas la guérison, cela ne fait que soulager un peu. Ils ont mis aujourd’hui des souliers neufs très larges pour ne pas être gênés.

 

Nous avons reçu une carte de Georges nous annonçant son départ du camp d’Osnabrück en date du 17 octobre. Il devait partir le lendemain, mais ne savait pas pour quelle destination. Quel ennui pour lui, être privé de paquets, avoir à se faire de nouveaux amis, et cela encore pendant combien de temps.

 

Les nouvelles d’Italie semblent bien mauvaises, pourvu que nos troupes n’y soient pas encerclées et que Maurice ne soit pas allé là-bas pour y être fait prisonnier. Il paraît qu’en Italie les hommes une fois 31 ans ne sont plus mobilisés.

 

On ne reçoit en ce moment de toutes les banques que des feuilles de souscription au nouvel emprunt. Pauvre Etat, s’il ne fait pas faillite à la fin, nous aurons de la chance.

On ne reçoit en ce moment de toutes les banques que des feuilles de souscription au nouvel emprunt. Comme j’en prendrai peu, je donnerai ma souscription au percepteur, cela lui fera plaisir et sera mieux pour l’Etat qui lui donne une moins grosse rétribution qu’aux banques. Pauvre Etat, s’il ne fait pas faillite à la fin, nous aurons de la chance.

 

Le commandant Tribout a-t-il gagné son pari de te mettre dans les vignes du Seigneur. Il doit te trouver vraiment trop sérieux. A-t-il continué ses conquêtes ?

 

17 novembre - LUI.- Je reçois ta lettre du 13. Quels diables d’enfants qu’on ne peut pas laisser une minute sans qu’ils fassent des bêtises ! Tu as bien fait de les corriger.

 

J’ai reçu une lettre de Maurice, qui semble bien se plaire en Italie. Je ne sais pas trop si nous n’irons pas nous aussi. Hier le général de division m’avait invité à dîner. Il m’a dit qu’il partait en permission de quatre jours pour aller embrasser sa mère avant de partir. Il m’a d’ailleurs posé diverses questions sur mon groupe me demandant s’il était complètement prêt à voyager. Bref je n’ai pas voulu être indiscret et lui demander s’il s’agissait de l’Italie. Je n’y crois pas encore mais ce qu’il y a de certain c’est que nous ne partons pas demain et qu’on nous demande de prévoir des manœuvres pour la semaine prochaine. Je crois en somme qu’on veut attendre avant de nous envoyer sur le front français de voir ce qui va se passer en Italie. Lorsque nous avions vu le général, il nous avait cependant dit que tout cela ne devait pas nous troubler et qu’il nous enverrait dans un endroit où nous pourrions cueillir ample moisson de fourragères. Je crois qu’à ce moment on voulait encore faire une attaque sur notre front, mais que la création du nouveau comité de guerre et que les événements d’Italie ont dû modifier nos plans.

 

Quoi qu’il en soit, si nous restions encore quelque temps, je serais très heureux si cela ne te dérangeait pas de te revoir encore une fois. Je n’ose te donner rendez-vous pour dimanche prochain 25 nov. à la même heure que dimanche dernier, parce que j’ai peur d’être parti mais je tâcherai d’ici quelques jours de savoir ce qu’il en est et tu sais je serais ravi de recommencer notre petite fugue à Nancy.

 

18 novembre - ELLE.- C’est aujourd’hui sans doute que vous partez selon les pronostics de Pétain. Je voudrais bien savoir dans quel coin de France tu vas gîter, pourvu que vous ne soyez pas trop mal.

 

Nous avons depuis deux jours, ce n’est pas encore vieux, des enfants parfaitement sages. André surtout a travaillé à merveille et dans l’intervalle des classes était très raisonnable. J’ai grondé sévèrement jeudi soir pour cette vilaine habitude qu’ils prenaient, Robert et lui, de dire des choses sales. Depuis la grâce a sans doute chassé le démon dont ils étaient possédés. En tout cas, on n’a pas eu à élever la voix, et c’est un plaisir d’avoir des chéris obéissants, polis et studieux. Profitons de ces bons jours. Je regrette tant que tu ne sois pas là pour les élever, leur donner des conseils et enseignements, tu saurais bien mieux que moi. Ils ont eu hier leur leçon de latin et allemand par Mlle Mathieu. André aime décidément beaucoup mieux le latin que l’allemand, ce dernier semble en effet au premier abord moins facile, par son écriture, sa prononciation rude à une gorge française, mais il faut voir la suite.

 

Marie Molard est très ennuyée de ce qu’on raconte pour la Suisse, mais Adrien ne croit pas à l’entrée de la guerre en Suisse : de part et d’autre elle rend trop de service, quand cela ne serait que pour les internés prisonniers, colis, etc.

 

Ici, rien de neuf, nous aurons Thérèse et ses petits à déjeuner avec Marie Krantz. Nous allons goûter notre boudin, faire un bridge, enfin toutes les joies, comme disent les enfants.

 

Il y a huit jours, je partais vers toi, avec quelle joie, maintenant combien de temps faudra-t-il attendre avant de te revoir ? Je trouve le temps bien long sans toi et déplore ces belles années qui auraient été si heureuses, qui seront envolées à jamais. Bonnes tendresses, mon mari aimé. Ta Mi.

 

Gravures du Petit Journal - Supplément illustré - 18/11/1917 (N° 1404)

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Contrastes - Le boche de 1914 - Le boche de 1917

Le boche de 1914, gros et gras, l’air décidé, sûr de lui, il part gaillardement à la conquête du monde.

 

Le boche de 1917, chétif et disgracieux, l’air apeuré, il porte sur sa figure anxieuse les désillusions du présent et les craintes de l’avenir.

 

 

 

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Salonique après l’incendie (photos)

Ce qui reste de la célèbre basilique de Saint-Démètre

La rue Venizélos

Place Sainte-Sophie

Le seul portail debout de St-Démètre

La rue Egniata

La rue Sainte-Sophie

 

 

 

LPJ Illustre 1917-11-18 C.jpg

La débâcle des zeppelins (photos) 

Le zeppelin tombé à Serqueux, près de Bourbonne-les-Bains

Les débris du zeppelin à Saint-Clément

Le groupe des artilleurs de la 174e section des autos-canons de D.C.A., qui abattit le zeppelin L-44 à Saint-Clément

Munitionnettes et mécaniciennes américaines (photos)

La fabrication des gargousses pour les gros canons américains

Miss Noémi Williams "ingénieur" dans les usines du "Baltimore and Ohio Railroad"

Groupe de mécaniciennes des usines du "Baltimore and Ohio Railroad", à Baltimore

 

Thèmes qui pourraient être développés

  • Alsace - Violentes attaques allemandes repoussées en Alsace
  • Russie - Kerensky est rentré à Petrograd - Le gouvernement provisoire est rétabli
  • Politique - Le ministère Painlevé renversé par 277 voix contre 186 - M. Clemenceau forme le cabinet
  • Politique - Les attaques contre Caillaux et Malvy
  • Russie - La guerre civile en Russie - Le chaos en Russie - Les maximalistes seraient toujours maîtres de Petrograd
  • Palestine - Les troupes britanniques à trois milles de Jaffa
  • Italie - L'armée italienne se retranche sur une formidable ligne de défense
  • Autriche - L’annexion de la Pologne et l’opinion autrichienne
  • Rodin est mort - La plus grande gloire de la sculpture
  • Enfant - Conduite d'une automobile
  • Santé - Engelures aux pieds - Bain très chaud des pieds, teinture d'iode et compresses d'huile mentholée
  • Les allumettes (LPJ Sup)
  • Salonique après l'incendie (Photos dans LPJ Sup)
  • La débâcle des zeppelins (Photos dans LPJ Sup)
  • Conseils pratiques - La jeunesse et l'intransigeance (LPJ Sup)


10/11/2017
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